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Romance érotique : “Nous sommes dans une littérature photoshopée”

Journaliste et auteure spécialisée dans les questions de sexualité, Camille Emmanuelle s'est retrouvée à écrire des romances érotiques, celles qui fleurissent sur les tables des libraires et dans les tops Amazon. Elle a découvert un monde de clichés et d'images éculées, qui ont peu à voir avec la littérature du cul : Camille Emmanuelle publie un pamphlet pour dénoncer un genre simpliste, qui doit évoluer pour ne pas devenir encore plus stupide... ou dangereux.

Le 15/03/2017 à 14:13 par Antoine Oury

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Publié le :

15/03/2017 à 14:13

Antoine Oury

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ActuaLitté

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

ActuaLitté : Comment s'est déroulée votre entrée dans l'univers de la romance érotique ?

Camille Emmanuelle : Je suis pigiste, journaliste, un peu auteure, mes revenus ne sont pas vraiment réguliers et j'essaye d'y remédier. J'avais écrit des nouvelles pornographiques pour La Musardine, et j'avais adoré le faire. Une copine m'avait aiguillé sur une maison d'édition de livres type Harlequin qui cherchait de nouveaux auteurs. Après un test, pour lequel je devais écrire une scène de rencontre et une scène de sexe, je me retrouve avec de nombreuses corrections : je décrivais une femme qui se masturbait devant un homme. D'emblée, on m'a dit : « Cela ne se fait pas. » En 2014, on me dit ça. À l'inverse, La Musardine avait un credo de liberté absolue, avec pour seule règle : « Il faut que ça fasse bander, il faut que ça fasse mouiller. »

Ils m'ont embauché, à la condition d'écrire sous un pseudo qui pouvait être repris par la maison en cas de fin de la collaboration : on m'a écrit une biographie d'auteure américaine, je devais produire deux sagas de 6 tomes au rythme d'un court roman [environ 80 pages] par mois, voire deux par mois l'été, car la consommation des lectrices est plus soutenue au cours de cette période.

Au départ, j'étais plutôt contente : on me paye pour écrire. Qui plus est, je touchais un à-valoir de 1500 € par livre, soit 1500 € par mois. D'ailleurs, en mai 2016, les à-valoir ont été amortis, et j'ai touché 5000 € de droits d'auteur, ce qui signifie que les livres se sont très bien vendus puisque les 1500 € X 12 ont déjà été récupérés par l'éditeur. Pour des livres vendus 4 € et des poussières, cela s'est très bien vendu. Et les contrats étaient très bien faits, je ne me suis pas fait avoir par cette petite maison d'édition qui se fait tout de même beaucoup d'argent. Mais ces sommes m'ont motivée pour publier ce pamphlet, même si, quelque part, on pourra dire que je mords la main qui m'a nourrie.

Dans votre livre, vous évoquez un véritable système stalinien d'édition...

Camille Emmanuelle : En effet, c'est un système dans lequel l'éditeur maîtrise aussi bien le fond que la forme.

J'étais d'accord pour écrire de la littérature de genre et je savais qu'il s'agissait de romances érotiques, j'avais lu 50 Nuances, Beautiful Bastards et quelques autres titres pour me renseigner sur le genre. Mais j'ai réalisé, au fil de l'écriture des livres, que nous n'étions pas dans quelque chose de si innocent que ça. On me demandait vraiment de prendre des lectrices pour des imbéciles, des gamines, des clientes, et pas des lectrices.

En tant que féministe, par ailleurs, il devenait extrêmement compliqué pour moi de répéter que l'homme doit être dominant, blanc, ultra-riche, un peu sombre et inquiétant mais en même temps hyper romantique... La fille, elle, se sent jolie mais c'est grâce à l'homme qu'elle réalise qu'elle est belle, elle prend du plaisir pour la première fois avec ce milliardaire, ils ne baisent que dans des draps en soie, des jets privés et des hôtels 5 étoiles. Répéter ces schémas sur 12 romans, c'est insupportable.

Évidemment, les lectrices ne sont pas dupes : elles savent qu'elles téléchargent des histoires de milliardaires, mais je ne sais pas si elles se rendent compte à quel point c'est formaté par des gens qui se font de l'argent en servant une littérature prémâchée voire prédigérée.

Camille Emmanuelle (© Guillaume Landry)

En tant qu'auteure, la situation était-elle difficile à vivre ?

Camille Emmanuelle : Il n'y avait rien de préjudiciable dans mon contrat, au niveau juridique, car j'étais une prestataire, à part le fait qu'ils m'envoient 12.000 mails de corrections pour caractériser les faits et gestes des personnages (« dit-elle en rougissant », « la regarda d'un air étonné ») ou encore me rappeler de vérifier chaque faits et gestes, de la distance entre deux villes aux prix des hôtels à Miami.

Je ne me suis pas sentie exploitée, même si j'avais cette impression d'être une prolétaire de la littérature érotique. J'ai discuté avec d'autres auteurs qui vivaient exactement la même chose : elles sont des femmes de 45 ans qui vivent à la campagne, et on les présente dans leur biographie comme de jeunes filles de 25 ans qui vivent à Los Angeles ! J'ai eu quelques réunions avec les éditeurs, énormément de mails, mais jamais de téléphone. Écrire deux livres par mois, l'été, relevait par contre d'une cadence effrénée. À la fin, j'écrivais 5 chapitres en 5 jours, mais je ne me relisais même plus, car je savais que je serais énormément relue et corrigée.

Le travail éditorial est au niveau zéro, car il est automatique, mais en même temps, il est fait avec un grand soin...

Camille Emmanuelle : Oui, parce qu'il faut que le texte soit lisse, packagé, le travail d'édition n'est pas fait pour rendre le texte meilleur. On critique beaucoup, depuis quelques années, l'utilisation de Photoshop dans les magazines, ces corps lissés, mais là nous sommes face à une littérature Photoshoppée, dans laquelle on relit tout pour que pas un seul poil ne dépasse du string de la jeune étudiante ingénue.

L'éditrice recadre sans arrêt votre imaginaire, votre écriture, mais d'où lui viennent ces modèles, ces schémas qu'elle impose ?

Camille Emmanuelle : Du marketing, directement : ils ont simplement appliqué les outils du marketing à la romance érotique. J'ai travaillé à un moment donné dans la communication, et je connais ces outils : on profile le consommateur, on estime qu'il ne comprendra pas tel ou tel élément dans une campagne de pub, qu'il faut rester terre-à-terre et simpliste... Il suffit de regarder la production publicitaire pour les comparer : on fait la promotion de la femme jeune, blanche, mince, musclée, élégante, discrète... La presse féminine, aussi, n'est faite que de ce personnage.

Mon coup de gueule, c'est que lorsque c'est dans Vogue ou Elle, nous sommes habitué.e.s, à la limite, à ce personnage. Cette fois, il s'agit de littérature érotique, quand même ! Ils sont en train, dans les rayons des librairies et sur Internet, de prendre toute la place de la littérature érotique. Aujourd'hui, on tape « littérature érotique » sur Google, on tombe sur Anna Todd. Et pas sur Françoise Rey, ou Anaïs Nin ou même des auteures contemporaines comme Octavie Delvaux. Plein de gens pensent que la littérature érotique, c'est EL James et Anna Todd.

Comme vous l'expliquez, 50 Shades, a posteriori, semble presque hyper subversif en raison de son côté « SM » ?

Camille Emmanuelle : Bien sûr, car j'ai écrit des petits frères et des petites soeurs de Fifty Shades : on ne mettait pas de SM, déjà, pour que ça ne ressemble pas trop à Fifty Shades, mais même dans les positions sexuelles, la description de leur rencontre, des jeux de pouvoirs entre l'homme et la femme dans les romances que j'ai écrites, j'étais encore plus soft que Fifty Shades.

Est-il possible de mettre quelque chose de soi, comme un écrivain, dans ce type de romans ?

Camille Emmanuelle : Comme je l'ai expliqué, il y a eu une sorte d'entretien, assez long, fait de tests, comme dans une grande société, avant de travailler vraiment sur les romans. Le début de l'écriture du premier roman a aussi été celui d'une histoire d'amour avec l'homme qui est aujourd'hui mon mari. Nous nous sommes mariés après 6 mois de relation, à Las Vegas... Pour le coup, c'est une histoire d'amour très rapide, je ne m'y attendais pas. Tout ce qui est le côté sentimental, romantique, même si c'est un peu conte de fées dans ce type de romance, les clichés du coeur qui bat plus vite, de la personne que l'on rencontre sans s'y attendre, ces clichés que l'on peut vivre quand même, après tout, j'y mettais du mien en les écrivant.

Le côté histoire d'amour ne me dérange pas : j'en ai lu énormément, y compris du XIXe et du XXe siècle, j'aime beaucoup la littérature féminine amoureuse, je suis aussi une sentimentale.

Là, ce que je dénonce, c'est le cadre dans lequel se passent systématiquement ces histoires d'amour, celui de l'ultra-luxe et de la thune : il n'y a pas une histoire sans Louboutin, sac Chanel et hôtel en Tanzanie. Pour moi c'est compliqué de mettre en permanence ce décor derrière l'amour. D'autant plus que ce décor est considéré comme glamour selon les canons de la presse féminine et du marketing et que le sexe est toujours propre. Nous avons là le genre d'héroïne qui, lorsqu'elle picole, est pompette, jamais bourrée.On véhicule, avec de type d'ouvrages, ceux qui les écrivent, les éditent et les lisent, des stéréotypes de genres, entre les hommes et les femmes, une image de la femme, élégante, douce, romantique, sentimentale, et exclusivement cela. Elles ne jurent pas, ne se cassent pas la gueule...

Pourquoi pas, sauf que selon moi, la littérature en général et la littérature érotique, c'est un espace où l'on peut sortir de ces stéréotypes qu'on nous balance déjà dans la société. La littérature érotique, ce sont des personnages qui sont peu familiers, comme dans Baise-moi de Despentes, même si ce n'est pas un livre érotique, Putain de Nelly Arcand ou Histoire d'O : des filles parfois naïves, parfois dominatrices, mais surtout une écriture avec beaucoup de tensions et de violences... Si l'on regarde les sagas que j'ai signéessu au début et à la fin, la jeune fille a simplement appris quelle était sa valeur grâce à un milliardaire.

Le plaisir que je prends à lire de la littérature érotique et pornographique, c'est notamment d'avoir des personnages féminins - pas forcément trash, punk ou rock'n'roll - mais des personnages qui ont différents moi et qui m'apportent une autre vision de la féminité, et de ce que c'est que d'être une femme qui jouit. Et là, la femme qui jouit elle me fait chier, mes héroïnes elles jouissent comme des gamines... Quand des 18-25 ans lisent ce type de romans, elles lisent qu'on jouit par pénétration au bout de 4 minutes, ça ne se passe pas que comme cela un orgasme.

Cette écriture dénuée de tout élément subversif a-t-elle fini par contaminer votre propre écriture ?

Camille Emmanuelle : Je n'ai pas écrit de fiction depuis. Au milieu de l'année, après avoir écrit toute une saga, j'ai eu un peu peur : j'écrivais des articles pour Brain ou L'Obs, mais je me suis dit que j'allais avoir du mal à écrire autrement. Je ne pourrais plus écrire « bander », mais « sentir une excitation sous son pantalon - Hugo Boss, évidemment ».

J'ai fait un petit test à ce moment-là, j'ai réécrit une nouvelle porno pour La Musardine, dans Osez 20 histoires de coup de foudre sexuel, et j'ai pris énormément de plaisir à écrire cette nouvelle. C'est l'histoire d'un escort qui rencontre une escorte dans un hôtel, mais tous deux ignorent leur activité. Et leur relation sexuelle se fait hors du cadre habituel, dans une grande liberté. Pour cette nouvelle, j'ai pu écrire « sperme », décrire comment la fille mouillait... Ce n'est pas tant pour l'explicite des mots - même si cela compte - que pour l'attitude des personnages. Dans les romances érotiques, l'homme bande tout le temps, il n'est jamais faible, or, je trouve que le passage de la puissance à la fragilité est aussi excitant dans l'acte sexuel, le fait que l'on enlève son masque social. Quand j'écrivais les passages érotiques dans ces romances, le fait que la personnalité et l'attitude sexuelles de ces personnages ne bougent pas, c'est difficile à écrire.

Ces livres érotiques ne seraient-ils pas le pendant féminin du porno pour les hommes, qui pourrait focaliser sur des schémas de sexualité biaisés, restreints ?

Camille Emmanuelle : Je pense qu'il y a effectivement une influence. Le porno en soi n'est pas critiquable, je trouve, surtout qu'il y a des pornographies, et pas un porno : depuis 10 ans, il y a pas mal de pornos alternatifs ou amateurs ou féministes qui se font. On peut voir du porno différent aujourd'hui.

On critique, et je pense à juste titre, l'accès gratuit, quotidien et sans limites, à ces vidéo pornos sur les Tubes et leur influence sur la fantasmatique, sur les jeunes et leur sexualité. Il n'y a jamais eu d'études précises là-dessus, et c'est bien dommage.

Ces propos sont souvent tenus à des fins militantes, pour réclamer l'interdiction du porno, mais je pense en effet qu'il y a un impact, mais nous ne l'avons pas encore mesuré. Pour être tout à fait honnête, il y a certaines périodes dans ma vie où j'ai regardé beaucoup de porno, et cela a eu un impact, c'est sûr, sur mes fantasmes. D'ailleurs, au moment où j'ai arrêté d'en regarder, mes fantasmes étaient différents.Par rapport à cette littérature, il serait étrange de penser qu'une lectrice de 25 ou 40 ans qui lit une ou deux romances par mois - et qui ne lit souvent que ça, car il s'agit la plupart du temps d'une littérature que l'on consomme exclusivement - ne sera pas influencée par ces lectures.

Mon livre porte essentiellement sur la production, pas sur la réception, mais cette question vaut la peine d'être posée. D'ailleurs, une étude récente a été faite, psycho-sociale, selon laquelle les lectrices de 50 Nuances avaient intégré des codes de sexisme.

Ce que véhiculent finalement ces romances érotiques, c'est une image de la femme soumise à l'homme ?

Camille Emmanuelle : C'est assez malin pour ça, car il y a un vernis contemporain sur ces récits au message très archaïque. On n'est pas non plus dans le bouquin américain des années 40 et 50 avec la femme au foyer : dans son attitude, l'héroïne ne se laisse pas trop faire, son rêve n'est quand même pas de rencontrer un médecin veuf comme dans les livres Harlequin, il y a quelques années. On est sur une jeune fille qui veut avoir une vie professionnelle, par exemple. Ils sont quand même un peu adaptés aux codes post-révolution sexuelle et post-féminisme. Mais cette image reste malgré tout hyper réac.

Que faut-il, dans ce cas, pour faire un bon récit érotique ?

Camille Emmanuelle : Il faut poser la question à Stéphane Rose, directeur de collection de la série Osez... à La Musardine, mais pour avoir pas mal discuté avec lui, je peux dire qu'il faut que ce soit excitant, qu'on évite les clichés, les métaphores... Mais il faut qu'il y ait une histoire, pas qu'il s'agisse d'une simple description crue de l'acte sexuel. Il faut des personnages que l'on n'ait pas trop lu auparavant, une originalité... Ce qui, en soi, fait partie des critères de chaque maison d'édition ! Et là, c'était l'inverse dans les romans érotiques que j'écrivais : c'est une littérature de reconnaissance, dans laquelle il ne faut pas de surprises.

Si l'érotique a été phagocyté par cette littérature lisse, cela signifie-t-il qu'il faut chercher dans le hardcore pour trouver de bons textes ?

Camille Emmanuelle : Effectivement, la romance érotique a bouffé le rayon littérature érotique. Mais la différence entre littérature érotique et littérature pornographique est assez floue : ce qui est pornographique pour l'un est érotique pour l'autre... Si les 3/4 des scènes sont des scènes de sexe, pour moi c'est de la littérature pornographique. S'il y a une histoire et que, au sein de ces histoires, il y a des scènes de sexe, pour moi c'est de l'érotique, c'est comme cela que je les distingue.

Mais, aujourd'hui, lire un poème d'Apollinaire, c'était pornographique à l'époque, mais aujourd'hui, c'est érotique, même si c'est cru. Sade, cela reste pornographique. Anaïs Nin, à l'époque c'était considéré comme pornographique, aujourd'hui, je considère cela comme de l'érotique. Esparbec, par exemple, c'est clairement pornographique. Le temps modifie aussi les perceptions de ces textes.

Avez-vous l'impression qu'il y a aujourd'hui plus de limites dans ce que les éditeurs se permettent de publier ?

Camille Emmanuelle : Au début, l'arrivée du mommy porn, de la romance érotique, de la new romance, j'ai pris ça pour une bonne nouvelle, même si je trouvais que c'était écrit avec les pieds.

Je trouve qu'en fait, ce n'est pas une bonne nouvelle, cela a pris la place dans les rayons de la littérature érotique, et la seule bonne nouvelle, c'est que, comme me l'a expliqué le libraire de La Musardine, librairie spécialisée dans l'érotique, il y a quand même des lectrices qui ont débarqué en demandant : « J'ai lu 50 Nuances, qu'est-ce que je peux avoir d'autre ? » Et là, le libraire retrouve son rôle de prescripteur, il va sortir autre chose que Beautiful Bastards. Cela n'arrive pas souvent, mais ça arrive.

La Musardine, soirée bande dessinée à la librairie

La librairie La Musardine, à Paris (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Pour revenir sur la question du recul dans la liberté des éditeurs, il faut savoir que Françoise Rey écrivait sans pseudonyme alors qu'elle était prof au collège, dans les années 1970-80, et elle est même passée chez Pivot, il me semble. Aujourd'hui, ce ne serait plus possible : une prof de collège qui écrit des textes de cul se fait virer, et sans aucun doute harceler sur les réseaux sociaux. Qui plus est, vu les sujets des textes de Françoise Rey, elle serait sûrement soupçonnée de pédophilie.

La romance érotique autopubliée serait-elle, à l'inverse, un nouveau moyen de libération sexuelle ?

Camille Emmanuelle : Effectivement, une auteure qui a envie de s'aventurer là-dedans aura peut-être moins de barrières qu'auparavant. J'ai entendu parler de ce site, Wattpad, sur lequel des jeunes filles de 14-15 ans écrivent des textes qu'une communauté peut noter et mettre en avant, comme une sorte d'Instagram de l'écriture. Il y a beaucoup de romances érotiques sur ce site, signées par des lectrices de ce style de romans, qui imitent ce style. Ce qui n'empêche pas d'être formaté, cela dit.

Mais ce pamphlet est aussi l'occasion de demander si ce genre va évoluer, et je pense qu'il peut évoluer à mon avis. Pour moi, la série télévisée de meufs a largement évolué ces 10 dernières années : de Sex and the City, qui était déjà une évolution par rapport aux séries à l'eau de rose, à Girls, c'est une véritable révolution. Et pourtant, on est sur des codes de séries de meufs, avec une bande de copines... Mais tout d'un coup, dans Girls, il y a une fille qui a des poils et un petit ventre, il y a une fille qui est tellement excitée par son rendez-vous qu'elle va se masturber dans les toilettes du restau... Pour la représentation de la sexualité féminine, c'est une révolution. Il y a aussi Transparent, avec des personnages lesbiens et trans qui ne sont pas caricaturaux. La série a fait cette révolution post-féministe, en respectant des codes précis mais en les tordant. J'espère que dans la littérature érotique il va y avoir aussi ce twist. Le souci, c'est qu'il y a aussi du faux girl power, ce qui est déjà mieux, cela dit, que pas du tout de girl power.

Je n'attends pas de la littérature érotique qu'elle soit féministe, pas du tout. Un auteur comme Esparbec, beaucoup de féministes ont hurlé contre lui, parce que les femmes sont maltraitées, sexuellement, les mecs les utilisent avant de les jeter. Mais, l'homme qui a l'air dominant, se retrouve à la fin comme un benêt. Les femmes ont l'air faibles, mais elles utilisent en réalité la libido masculine à leur avantage. Je n'attends pas que la littérature érotique respecte des codes ou un certain quota de minorités ou d'handicapés, je veux de la liberté et des personnages très différents !

Votre livre risque de provoquer de vives réactions au de la communauté romance, non ?

Camille Emmanuelle : C'est déjà le cas, puisqu'après un article de Elle, il y a eu une réaction des lectrices, de la communauté, très violente et très sexiste. Elles se sont senties agressées, ont assuré que ce que j'écrivais était faux et le débat a très vite dérivé sur le terrain de la liberté d'expression, en mode « laissez-nous lire de la romance érotique ».

Et cela a très vite dérivé : on en était au point de poster des photos d'hommes bodybuildés avec en commentaire « Comme ça je n'ai pas le droit de le trouver canon ? » Je n'ai jamais interdit personne de fantasmer sur un milliardaire ou sur un mec musclé, je ne critique pas des fantasmes, mon ouvrage décrypte les coulisses de cette écriture. J'alerte avant tout sur cette production massive, culturelle et populaire, que des milliers de jeunes femmes lisent en ce moment : ce serait peut-être utile de savoir ce que c'est informer, décrypter, analyser de l'intérieur, je pense que c'est bien.

J'ai souvent entendu, aussi, dans ces débats : « Puisque c'est populaire et que cela a du succès, il ne faut pas le critiquer, sinon on est snob. » Sauf que je trouve que cette posture est condescendante. S'interdire d'analyser un phénomène parce qu'il est populaire et plutôt consommé par des gens de classe moyenne. Je trouve cela bien plus condescendant que de mettre les mains dans le cambouis pour analyser cette littérature. C'est comme pour le porno : essayons de voir pourquoi Jacquie et Michel fonctionne, alors que c'est de la merde. Essayons de voir pourquoi Cyril Hanouna ça cartonne, pourquoi les gens continuent d'aller à McDo alors que les méfaits de la malbouffe sont connus.Lorsque l'on est féministe au XXIe siècle, on est malheureusement assez habituée à ce genre de réactions, mais le fait qu'elles proviennent de femmes est assez contrariant.

Pour terminer, quelques conseils pour du bon porno écrit et filmé ?

Camille Emmanuelle : J'ai mon Enfer, dans lequel je garde mes ouvrages de cul : un que j'adore, publié aussi à La Musardine, s'appelle Histoires pornographiques, des nouvelles signées par Valentine Abé, un pseudo. C'est fabuleux, très bien écrit et très excitant, une écriture féminine du XXIe siècle, pornographique. J'étais un peu triste, car c'est un one shot pour elle, elle ne continuera pas sa carrière d'auteure porno. Pour ne pas citer que La Musardine, les éditions Blanche publient également des textes de qualité.

Pour les films pornographiques, on peut se tourner vers Erika Lust, notamment XConfessions. Ce sont des vidéos assez courtes, filmées d'après les fantasmes que les internautes publient et que la cinéaste sélectionne : il y a des trucs bi, des trucs SM, des trucs hétéros...

Ça se trouve sur YouPorn ?

Camille Emmanuelle : Non, la qualité, ça se paye : 3 € pour une bonne branlette, ce n'est pas cher, quand on y pense.

Camille Emmanuelle, Lettre à celle qui lit mes romances érotiques, et qui devrait arrêter tout de suite, Les Échappés.

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14/03/2024, 15:24

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

14/03/2024, 13:17

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Frédéric Taddeï : "L’âge est un sujet qui n’existe pas"

« Quand on vous dit que François Ier a gagné la bataille de Marignan en 1515 on ne vous dit pas quel âge il avait, il avait 20 ans ». Le présentateur Frédéric Taddeï a une obsession qu’on ne lui connaissait pas encore : l’âge. Nous l’avons rencontré pour la sortie des Birthday books le 6 mars 2024, l’occasion de discourir sur ces « quartiers de la vie que l’on habite tous ensemble ».

29/02/2024, 15:46

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“Nos points communs sont simples : le territoire et le livre.”

#Noshorizonsdesirables – Durant cinq années de librairie au Québec chez Pantoute, Benoît Vanbeselaere est passé de la communication et de l’événementiel à la direction générale d’une des deux succursales. Depuis avril 2023, il a pris ses fonctions comme coordinateur de l’Association des éditeurs des Hauts-de-France. En marge des Rencontres régionales du Livre et de la Lecture 2024, à Boulogne-sur-Mer, il revient avec nous sur les actions menées et à mener.

26/02/2024, 15:13

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Partage de la valeur : cette étude “apporte des éléments de compréhension” (SNE)

L'étude du Syndicat national de l'édition (SNE) consacrée au partage de la valeur entre auteurs et éditeurs, présentée au début de ce mois de février, a été accueillie froidement par les organisations d'auteurs. Ces dernières reprochaient une approche « biaisée » et des résultats qui masquaient la situation économique des écrivains. Renaud Lefebvre, directeur général du SNE, répond aux critiques.

22/02/2024, 11:49

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Barbara Kingsolver, Prix Pulitzer 2023 : “Je ne crois pas au talent”

Le Prix Pulitzer de la fiction, qui récompense un roman qui raconte cette démente Amérique, a été décerné à deux auteurs ex-aequo en 2023 : Hernan Diaz pour son texte sur les coulisses de la Grande Dépression des années 30, Trust, et Barbara Kingsolver. D’un côté, le gros argent, de l'autre, les prolos d'une campagne des Appalaches, à travers les aventures de Demon Copperhead. Un David Copperfield contemporain dans les terres contrariées de l'OxyconTin et des champs de tabac…

21/02/2024, 16:00

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Pour le livre de Turin, "un salon qui aide au dialogue"

SalondulivredeTurin2024 – Du 9 du 13 mai, le Salon international du livre de Turin incarne un événement majeur autour du livre sur le territoire italien. Entre défis antérieurs et direction nouvelle, Annalena Benini, directrice du Salon pour cette édition, fait part à Actualitté des conditions à réunir, pour mener à bien les ambitions prochaines, notamment quant à la jeunesse. 

19/02/2024, 12:07

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“Le livre et la lecture comme biens communs”

Noshorizonsdesirables – Dans le paysage littéraire des Hauts-de-France, une révolution jusqu’alors silencieuse entend faire grand bruit. François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du Livre Hauts-de-France (AR2L), inaugurera les 21 et 22 février deux journées professionnelles. Objectif : collaborer, en redéfinissant le rôle de l’Agence et de ses partenaires, pour plus d’efficacité.

16/02/2024, 12:00

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“Le lecteur français veut comprendre l'Italie à travers sa littérature”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Florence Raut revient sur la création de La libreria, librairie-café parisienne cofondée aux côtés d'Andrea De Ritis en 2006, se définissant comme un « espace petit mais riche dédié à l’Italie, situé dans le cœur du IXe arrondissement de Paris ».

13/02/2024, 11:38

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“Pour être un libraire, il faut porter la casquette d’agent culturel”

Pleine d’énergie et toute souriante, Prudientienne Gbaguidi est une figure de la librairie francophone en Afrique de l’Ouest. Très engagée pour faire rayonner son métier, elle suit tout ce qui se publie dans la sous-région. A la tête de la librairie Savoir d’Afrique (Bénin), elle est aussi présidente de l’Association des Libraires professionnels du Bénin (ALPB) et vice-présidente de l’Association internationale des Libraires francophones (AILF). Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

06/02/2024, 13:07

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Statut européen des artistes-auteurs : “C'est un nouvel espoir”

Depuis plusieurs semaines, des organisations françaises d'auteurs de l'écrit se sont lancées dans une campagne de soutien à une initiative législative du Parlement européen. L'objectif ? Inciter la Commission européenne à agir pour améliorer les conditions de vie des artistes-auteurs, notamment par la création d'un statut. 

18/01/2024, 15:15

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Résolument ancré dans la Fantasy, Leha crée Majik sa collection poche

ENTRETIEN – Apparu en 2017 dans le paysage des Littératures de l’Imaginaire, Leha Editions amorce 2024 avec un gros dossier : la création d’une collection de poche, Majik. Un pari audacieux, autant qu’une nouvelle corde à l’arc de cet éditeur, installé à Marseille depuis quelques années. 

17/01/2024, 10:08

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Louise Boudonnat : traduire, “c’est aussi une rencontre avec soi-même”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Louise Boudonnat revient sur son travail de traduction (de l'italien) de l'ouvrage Absolutely Nothing. Histoires et disparitions dans les déserts américains, de Giorgio Vasta et Ramak Fazel, paru aux éditions Verdier en 2023.

02/01/2024, 14:52

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Line Papin et les Lettres Zola : "Cette démarche me garde constamment en éveil"

LaLettreZola — La première Lettre Zola est toujours disponible à la prévente sur la plateforme KissKissBankBank. La première romancière à offrir aux futurs lecteurs un texte inédit, entre réel et fiction, est Blandine Rinkel. Mais chaque mois est l'occasion de découvrir une nouvelle plume, et pour ce faire, Louis Vendel, créateur de ce singulier et enthousiasmant concept, a dû façonner une véritable équipe autour de lui. Une trentaine de trentenaires, parmi lesquels Line Papin, qui triche un peu, puisqu'elle a 27 ans, mais déjà six ouvrages derrière elle.

26/12/2023, 17:06

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David Duchovny : “Les écrivains ont le devoir d'écrire tout ce qu'ils veulent”  

David Duchovny, pour les plus anciens, c’est l’agent Fox Mulder, pour les plus au fait, le romancier Hank Moody de Californication. L’enfant de New York est aussi un écrivain : son premier texte fut un conte animalier, Oh la vache ! (trad. Claro, Grasset) « entre Georges Orwell et Tex Avery », rien que ça. Le second publié en France, La Reine du Pays-sous-la-Terre, est un texte étonnant, riche, non sans humour et d'un beau romantisme suranné.

20/12/2023, 18:08

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Main à plume : la résistance surréaliste sous l'Occupation

Épisode aussi bref qu’intense, aujourd’hui oublié, l’aventure de la « Main à plume » constitue pourtant un des éléments majeurs de l’histoire du surréalisme. En 1940, suite au départ d’André Breton, plusieurs jeunes créateurs se regroupent pour résister à l’occupant, tout en poursuivant une intense activité créatrice, avec la publication de plaquettes, aujourd’hui introuvables. Huit de vingt-trois membres périront : déportés, fusillés, ou tombés au front. Docteure ès Lettres, mais aussi traductrice et autrice, Léa Nicolas-Teboul a retracé le parcours du groupe. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

06/12/2023, 15:37

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L'édition jeunesse au Maroc : rencontre avec Nadia Essalmi

Nadia Essalmi est une femme de cœur et d’engagement. Une fonceuse qui ne se pose pas mille questions en amont mais qui agit pour faire bouger les lignes et surtout pour apporter aux autres.  C’est aussi une grande rêveuse qui suit son cœur, mais n’est-ce pas le moteur pour innover et avancer ? Editrice jeunesse, promotrice culturelle, militante associative, Nadia est sur tous les fronts quand il s’agit de défendre et valoriser le livre et la lecture au Maroc. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

05/12/2023, 13:07

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Malaise dans l'Éducnat : “Mes élèves me donnent matière à espérance”

Qu’est-ce que la précarité ? Qu’est-ce que le démantèlement méthodique du service public ?  Qu’est-ce qu’être un professeur précaire dans le secondaire, de surcroît « (grand) remplaçant » dans les territoires abandonnés de la République ? Qu’est-ce qu’enseigner et transmettre ? Autant de questions qui interpellent notre temps. Propos recueillis par Faris Lounis.

04/12/2023, 14:54

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“Stig Dagerman va plus loin que Camus : il supprime l’espoir”

Claude Le Manchec, essayiste et traducteur français,  nous parle de l’œuvre de Stig Dagerman (1923-1954), de sa place et de sa réception en France, en évoquant son étude Stig Dagerman, la vérité pressentie de tous (Éditions du Cygne, Paris, 2020). Propos recueillis par Karim El Haddady

04/12/2023, 12:22

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Pour une industrie du livre plus forte en Italie

Dans un entretien accordé à ActuaLitté, le président de l'Associazione Italiana Editori dévoile ses objectifs pour l'industrie du livre en Italie. Il aborde la nécessité d'une croissance culturelle, la promotion de la lecture, l'internationalisation de l'édition italienne et les défis du dialogue avec les institutions.

27/11/2023, 15:29

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Tom Buron : "Le danger est un élément central de mon travail"

Jeune poète francilien, Tom Buron pratique la boxe, écoute du jazz, écrit de brefs recueils percutants. Dernier en date, La Chambre et le Barillet (éditions « Angle mort », 2023), présente une suite de vers-libres, souvent rageurs, parfois énigmatiques. Familier de l’univers urbain, guidé par un certain rythme incantatoire, habitué des scènes poétiques, l’auteur semble refuser la tyrannie du sens, de l’intelligibilité, tout en favorisant l’oralité. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

27/11/2023, 10:04

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Anarchie en Haïti : “Que les Américains nous lâchent un peu”

Gary Victor, « le romancier haïtien le plus lu dans son pays » selon son éditeur Mémoire d'encrier, ne peut plus aujourd'hui vivre dans sa maison, dans le quartier de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince, pris dans la guerre des gangs. La situation dans le pays de Dany Laferrière est cataclysmique, mais il faut continuer de vivre, et pour le Prix littéraire des Caraïbes 2008, cela passe par l'écriture : à la rentrée, il a fait paraître en France Le Violon d'Adrien, où il s'appuie sur un épisode de son enfance qui l'a particulièrement marqué...

14/11/2023, 11:40

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Nouveau record pour le Salon du Livre de Turin 2024

SalondulivredeTurin2024 – Nouveau record de visites pour le Salon du Livre de Turin. 222.000 personnes se sont rendues au Lingotto cette année. Zoom sur ce cru exceptionnel.

16/05/2024, 10:27

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La librairie Au café des livres à Léguevin peut-elle disparaître ?

Ouverte en 2015, la librairie Au café des livres traverse aujourd'hui une mauvaise passe, qui met en sursis sa survie. L'accumulation des crises s'ajoute aux difficultés économiques actuelles, pesant sur la trésorerie de l'enseigne. ActuaLitté lui ouvre ses colonnes, pour relayer un appel aux lecteurs et aux lectrices.

15/05/2024, 13:53

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Un nouveau souffle pour le livre-disque Libertad, hommage à Astor Piazzolla ?

Auteurs et fondateurs du groupe Duo Intermezzo, Marielle Gars et Sébastien Authemayou ont adressé à ActuaLitté une communication portant sur le livre-disque hors norme, Libertad. Ouvrage autour d’Astor Piazzola, préfacé par Frédéric Lodéon (animateur radio de légende) et publié aux éditions Parole, il connaît un arrêt de commercialisation définitif, que les auteurs évoquent dans ce texte, reproduit dans son intégralité.

14/05/2024, 12:48

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Les éditions Edicola érigent un pont entre l’Italie et le Chili

SalondulivredeTurin2024 – Edicola a gagné cette année le Prix National de la Traduction en Italie. Une aubaine pour cette maison d’édition italienne qui détient un second siège… au Chili. ActuaLitté a rencontré son fondateur, Paolo Primavera, au Salon du Livre de Turin.

14/05/2024, 12:17

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"Nous luttons chaque année, c’est un marché précaire"

SalondulivredeTurin2024 – Minimum Fax est une maison d’édition romaine, née d’une revue littéraire initialement distribuée par fax. Cette dernière s’est distinguée grâce à la découverte de grands noms de la littérature italienne contemporaine, mais également pour avoir démocratisé la littérature américaine en Italie.

13/05/2024, 18:02

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Obligations de l’éditeur et résiliation d’un contrat : cas pratique

Le manquement par l’auteur ou par l’éditeur à l’une de ses obligations légales ou contractuelles est susceptible d’entraîner la résiliation du contrat d’édition, à savoir de mettre un terme de la relation contractuelle entre les parties. Le 18 avril 2024, le Tribunal judiciaire de Marseille a fait une application classique du cheminement conduisant à la résiliation du contrat, permettant également de rappeler les obligations à la charge de l’éditeur. Me Adélie Denambride, avocate exerçant en droit d'auteur, de l'édition et du marché de l'art revient sur ce sujet.

13/05/2024, 11:23

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“Désarroi et colère” : France Inter supprime La Librairie francophone

Une tribune signée par plus de 560 autrices, auteurs et acteurs du monde du livre dénonce l'arrêt de La Librairie francophone, émission présentée par Emmanuel Kherad, sur décision de France Inter. L'émission était coproduite et diffusée sur différents territoires francophones par Radio-Canada, RTBF (Belgique), Radio Télévision Suisse et France Inter. Elle avait même déployé en février 2019 une version télévisée.

13/05/2024, 00:01

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“En écrivant, je me jette dans le vide comme les oiseaux”, Amélie Nothomb

SalondulivredeTurin2024 – Oiseaux et chevaux, ou les soeurs Nothomb à Turin : Juliette et Amélie étaient attendues dans une salle archi-comble de lecteurs et lectrices, au salon du livre. Elles ont abordé de leur rapport à langue, à l’écriture et de leur passion pour des animaux, l’oiseau et le cheval, présents dans leurs derniers ouvrages, Psychopompe et Éloge du cheval (2022 et 2023 chez Albin Michel).

11/05/2024, 13:03

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Antoine Gallimard : “Notre métier est d’abord de croire en la littérature”

SalondulivredeTurin2024 – Dans le cadre des rencontres de la section « Edition » du Salon du Livre de Turin où il a été invité, Antoine Gallimard est revenu sur son rôle d’éditeur pendant un dialogue avec Teresa Cremisi, directrice de la section édition et ancienne présidente, jusqu’en 2015, du groupe Flammarion.

11/05/2024, 11:01

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Italie : la lecture s’étend à tous grâce à "la communication augmentative"

SalondulivredeTurin2024 – Officina Babuk et Uovonero, deux maisons d’édition italiennes, sont les pionnières italiennes de la communication augmentative. L’objectif est clair : permettre aux enfants en difficulté dans la pratique de la lecture d’accéder au même patrimoine culturel que les autres.

10/05/2024, 17:35

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"Des livres qui n’ont pas de pères" : zoom sur NN Editore

SalondulivredeTurin2024 - NN Editore a été fondée en 2015 à Milan, précisément le 19 mars, pour la fête des Pères. Et cette date n’a pas été choisie au hasard : NN Editore propose « une recherche éditoriale basée sur l’absence de pères », détaille le responsable de la communication Luca Pantarotto, sur son stand au Salon du livre de Turin.

10/05/2024, 15:43

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En librairie : “Ne plus rien prendre pour faire vivoter les livres déjà là”

Avec le mois de mai s'impose un mot d'ordre : toutes et tous sur les ponts ! Mais ce sont surtout des nouvelles de la lettre Books By Women après les traditionnels brins de muguet. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre... Une mouvement d'allégresse et d'humeur par la librairie Un livre à soi (Longjumeau).

10/05/2024, 08:43

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Vietnam : une liberté d'expression violemment bâillonnée 

Membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, la République Socialiste du Viêt Nam (RSV) est un État communiste autoritaire dirigé par un parti unique. La peine de mort reste intouchable au Viêt Nam. Selon Amnesty International, le régime de Hà Nôi se classe au troisième rang mondial (85 exécutions) en 2018. Les données sur la peine de mort sont classées « secret d'État ». Une menace très sérieuse pour la liberté d'expression, un terrible facteur d'intimidation, une forme ultime et barbare de censure au Viêt Nam. Un texte de Nguyên Hoàng Bảo Việt.

09/05/2024, 09:19

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Bernard Pivot : “On ne peut pas apprivoiser la mort. Ni la snober”

En débarquant sur Twitter ce mois de janvier 2012, Bernard Pivot provoqua un ras de marée chez les gazouilleurs : près d’un million d’abonnés depuis ont suivi ses facéties verbales et autres joutes linguistiques. Fédérateur, le père Pivot, assurément : un monument national qui aura traversé les siècles — si fait. Et fait lire au point d’en devenir une icône.

07/05/2024, 16:20

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Blocages : les Alumni de Sciences Po saluent "la fermeté de l'administration"

La mobilisation étudiante pro-palestinienne, débutée à Sciences Po Paris par une occupation, continue. Récemment, des étudiants de Sciences Po Reims décidaient encore d'occuper leur bibliothèque. Des actions qui répondent à la situation à Gaza et visent à inciter Sciences Po à revoir ses partenariats avec des universités israéliennes.

06/05/2024, 18:09

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Lettre à Paul Auster : “Tu étais l’Amérique”

L'écrivain Paul Auster, réputé pour son approche existentialiste et sombre dans ses œuvres littéraires, est décédé à 77 ans des suites d'un cancer du poumon à Brooklyn. Né à Newark de parents immigrants juifs polonais, Auster était un pilier de la scène littéraire new-yorkaise et américaine et apprécié particulièrement en France. Son éditrice, Marie-Catherine Vacher, partage ici une lettre adressé à l'auteur.

02/05/2024, 06:30

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Valentine Tedo : “J'avais peur de la fin”

Avec Petite fille, Valentine Tedo signe son premier roman. Elle en raconte la genèse pour ActuaLitté.

30/04/2024, 08:56

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Publicité et télévision : “Cachez ce livre que je ne saurais vendre”

Renny Aupetit est propriétaire de deux librairies sur Paris, Le Comptoir des lettres (75005) et Le Comptoir des mots (75020). Le libraire considère avec défiance les arguments rejetant l’ouverture de la publicité à la télé, pour l’édition. En trois points, il propose une autre manière d’envisager cette perspective.

29/04/2024, 14:03

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Audrée Wilhelmy : une virée onirique en Allemagne

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, sera publié aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici le chapitre 3 de son Carnet de Bord, qui sert à la fois de prélude à ce roman très attendu et de narration documentant la vie de l'autrice.

29/04/2024, 10:51

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“La littérature noire doit déranger la littérature officielle”

Les éditions du Chemin de fer inaugureront leur collection Train de nuit, consacrée à des romans noirs à haute vélocité, parfois, mais surtout forte teneur en valeur littéraire. Pour ouvrir ce projet, les cofondateurs François Grosso et Renaud Buénerd ont choisi de publier Les jours de la peur, premier roman de l’Italien Loriano Macchiavelli (trad. Laurent Lombard). Une décision qu’ils assument, plus que pleinement…

28/04/2024, 16:08

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La Newstalgie en littérature : quand passé et présent renouent

Voici un mot valise que le poète Jules Laforgue n’aurait pas répudié : le newstalgie. De l’anglais new, nouveau, et du français nostalgie, son acception diverge, mais l’esprit demeure : un renouvellement, qui puise dans l’ancien ses racines. Des appréciations mélancoliques qui drainent un romantisme suranné aux saveurs d’un avant, option madeleine et thé au citron, la newstalgie désignerait-elle autre chose ?

25/04/2024, 17:25

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“Encore trop d’inégalités” dans l'accès à la lecture pour tous

Créée en 1917 et reconnue d’utilité publique le 27 août 1921, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France rassemble des militants, usagers, professionnels et bénévoles engagés pour une plus grande inclusion sociale et économique des personnes déficientes visuelles. Comme d'autres structures privées, elle s'efforce de rendre les livres plus accessibles et demande, dans une tribune, plus d'investissement des pouvoirs publics.

23/04/2024, 11:33

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Yann Le Gal : “La librairie, c'est la passion communicative”

Agnès Martin-Lugand préside cette année le jury du Prix Maison de la Presse 2024. Depuis le 9 avril, six auteurs et leur ouvrage sont encore en lice. Le gagnant de cette 55e édition sera dévoilé le 14 mai. Yann le Gal, parmi les finalistes, profite de cette occasion pour saluer le travail des prescripteurs et ce métier de libraire.

23/04/2024, 10:45

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Droit de réponse de la Maison des écrivains et de la littérature : des “accusations infondées”

Suite à un article publié le 8 février 2024 au sujet de la situation de la Maison des écrivains et de la littérature, l'association a fait parvenir un droit de réponse à la rédaction d'ActuaLitté, par l'intermédiaire du président de la structure, Julien Cendres. Nous le reproduisons ci-dessous, dans son intégralité.

22/04/2024, 11:51

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Edwige Coupez : “C'est mon premier prix !”

J'avais oublié la légèreté d'Edwige Coupez, paru éditions du Rocher a reçu le Prix 2024 des lycéens d’Arcachon. La récompense était remise dans le cadre de la manifestation La plage aux écrivains, pour sa première édition. Les jurés venaient des lycées Grand-Air,  Saint-Elme et Condorcet. L’autrice nous propose un texte inédit, sur la réception de ce prix.

21/04/2024, 12:45

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Gallimard et Olivennes contre la pub pour les livres à la télé

Voilà plus de 30 ans que le sujet était plié : interdiction de faire de vendre de la publicité à la télévision pour les livres. Tout le monde s’était entendu sur le sujet, ou presque, mais l’arrivée d’un décret ouvrant la porte à une expérimentation de deux ans fait grincer des dents. Ou comment la ministre de la Culture, Rachida Dati, se met à dos les grands faiseurs de l’édition.

13/04/2024, 15:47

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Des chevaux, des yourtes et nous : premiers pas en Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

13/04/2024, 12:17

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“Au Québec, la censure ne meurt jamais”, par Jean-Yves Mollier

Alors que la France s’apprête à accueillir le Québec au Festival du livre de Paris en avril prochain, et que paraît au même moment une édition revue d'Interdiction de publier. La censure d’hier à aujourd’hui (éditions Double ponctuation, 2024, Prix Charles-Aubert d’Histoire), l’historien spécialiste du livre et de l’édition Jean-Yves Mollier revient sur les différentes formes de censure du livre au Québec. 

08/04/2024, 11:45

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Glorieuse et cruelle : Tisser la langue des contes

Carnetdebord – Peau-de-Sang sera le prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, que publieront les éditions du Tripode. Voici le chapitre 2 de son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur.

08/04/2024, 09:48

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“Nous croyons que la poésie peut captiver les coeurs”

Partout dans le monde, la poésie peut exprimer l'indicible, sans en avoir l'air. Cette puissance en fait aussi une cible de tous les extrêmes, et en particulier des régimes liberticides. Dans un texte prononcé à l'Université de Lille, le 22 mars 2024, la poète, écrivaine et militante des droits des femmes en Afghanistan Somaia Ramish célèbre la poésie et appelle à la défendre, encore et toujours.

05/04/2024, 12:28

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Livres pour malvoyants : “Il ne suffit pas d’agrandir la police de caractères”

La Librairie des Grands Caractères, basée dans le 5e arrondissement de Paris, publie ici son « coup de gueule » sur certains éditeurs dont les pratiques lui semblent douteuses. L'établissement pointe notamment le fait que certaines règles à suivre dans l'édition de livres pour malvoyants sont trop régulièrement ignorées par des acteurs du secteur.

02/04/2024, 13:15

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Pause soupe de nouilles à minuit : ultimes heures avant la Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

01/04/2024, 08:03

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“J’habite une maison vieille qui embrasse les formes de mon corps”

Carnetdebord – Pour la rentrée littéraire 2024, les éditions du Tripode publieront le nouveau roman d'Audrée Wilhelmy. Pour accompagner cette parution, la romancière a trouvé dans nos colonnes une place à part : un Carnet de Bord pour raconter cette aventure, jusqu'aux librairies.

30/03/2024, 17:05

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Pour un renouveau documentaire dans les universités françaises  

L'Association des Directeurs et des personnels de direction des Bibliothèques Universitaires et de la Documentation (ADBU) et le Syndicat National de l'Édition (SNE) s'unissent pour interpeller le gouvernement et les autorités sur la nécessité critique d'un élan majeur en faveur des ressources documentaires. Ils insistent sur la nécessité d'investissements immédiats pour assurer le développement d'une documentation universitaire compétitive au niveau européen, et de maintenir la France au cœur des débats scientifiques et éducatifs mondiaux.

27/03/2024, 12:51

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IA : un rapport “équilibré” remis à Emmanuel Macron

Alors que la « Commission IA » remettait son rapport au Président de la République le 13 mars 2024, les réactions continuent d'affluer concernant le positionnement de la France face aux enjeux de l'intelligence artificielle. Si des associations de traducteurs telles que En Chair et en Os et l'Association des traducteurs littéraires de France appelaient à sauver « le geste humain », une nouvelle tribune d'un collectif rassemblant divers acteurs des milieux culturels salue, elle, « un rapport équilibré ».

27/03/2024, 10:08

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Peau-de-sang, expérience physique et sensorielle: “Bienvenue, Audrée...”

Carnetdebord – Au cours des prochaines semaines, ActuaLitté accueillera le Carnet de Bord d'Audrée Wilhelmy. Romancière québécoise, elle publiera son prochain ouvrage aux éditions du Tripode. Ce seront tout à la fois les récits d'une attente, d'un espoir, d'une envie. Ce seront les récits d'un à-venir. En guise de prélude, Frédéric Martin, fondateur de la maison, nous présente cette autrice, d'ores et déjà adoptée.

27/03/2024, 08:01