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Comment lire un roman écrit par une voiture ? 
La doxa littéraire face à l’Intelligence artificielle

Dans son roman de 2002, Exemplaire de démonstration, Philippe Vasset vantait ironiquement les vertus du Scriptgenerator, un logiciel rédacteur de best-sellers paramétrable par l’éditeur en fonction d’un public cible. En 2016, avec Ada, Antoine Bello imaginait à son tour une intelligence artificielle spécialisée dans le roman sentimental. Il se trouve que ces fictions de robots-écrivains sont de moins en moins improbables. Par Pascal Mougin, université Paris-Saclay.

Le 27/09/2021 à 09:48 par Auteur invité

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27/09/2021 à 09:48

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La même année 2016, un roman coécrit par une intelligence artificielle programmée par des chercheurs de l’université d’Hakodate s’est retrouvé dans la sélection finale d’un grand prix littéraire japonais. En 2018, les éditions Jean Boîte ont publié 1 the road, le premier roman écrit par une voiture, ou plus exactement par une IA embarquée dans une Cadillac le temps d’un road trip entre New York et la Nouvelle-Orléans — le titre est un hommage à On the road de Kerouac — ; l’IA était connectée à une caméra vidéo, un microphone et un GPS, non sans avoir été préalablement instruite par deep learning de grands classiques de la littérature, et elle a chroniqué le voyage tandis que le concepteur du dispositif, l’artiste et programmeur Ross Goodwin, conduisait lui-même la voiture. Plus récemment, on a pu découvrir les productions littéraires, poétiques ou fictionnelles de l’intelligence artificielle GPT-3 développée par la société OpenAI d’Elon Musk.

Après les premières hypothèses d’« automates écrivains » il y a plusieurs siècles, après les balbutiements de la « littérature générée » à partir des années 1960 et les tentatives de « littéraciels » par l’Alamo vingt ans plus tard, l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs, l’essor des architectures informatiques en réseaux de neurones, le développement des moteurs sémantiques, du deep learning et des big data laissent donc aujourd’hui entrevoir une étape nouvelle de l’histoire de la génération automatique de littérature et, plus largement, un rôle accru de l’IA dans le champ littéraire et l’édition.

Le problème que pose alors la littérature produite par IA est celui de son acceptabilité aux yeux de la doxa littéraire : la réticence quasi générale que suscite a priori l’idée d’une littérature « artificielle » voire « post-humaine » s’explique par la prégnance d’un imaginaire de la littérature qui, à partir du romantisme, s’est très largement construit par opposition au modèle artisanal puis industriel de la production. On verra pourtant que l’opposition tranchée entre une littérature prétendue artificielle et une littérature authentiquement humaine résiste mal à l’analyse et qu’elle fait manquer les enjeux véritables des tentatives de production littéraire par intelligence artificielle.

La sous-traitance interdite

À l’évidence, l’idéologie littéraire tient toute littérature produite par IA au mieux pour expérimentale — une manière de la laisser de côté —, ne voit dans les dispositifs concernés que technophilie post-adolescente, inoffensive et ludique, ou s’effraye au contraire de leur tendance prométhéenne. L’idée de confier la création ou la production littéraire à une IA se heurte en fait à un interdit plus ancien et beaucoup plus large en littérature, celui de la délégation d’exécution : si le faire faire — ce qu’on appellera ici la factitivité, en empruntant le terme à la linguistique — est bien attesté en art, le faire écrire apparaît en revanche difficilement compatible avec la légitimité littéraire et un imaginaire de la littérature dont les fondamentaux, à savoir la figure de l’écrivain en génie solitaire et créateur incréé, l’idéal expressif, la vision charismatique du livre et un certain purisme de l’écriture, n’ont peut-être pas fait l’objet de la même remise en question que leurs équivalents artistiques – ce qui explique du reste que l’art contemporain est beaucoup plus familier de l’IA que la littérature.

Dans le monde des lettres, les pratiques éditoriales de sous-traitance rédactionnelle sont d’emblée disqualifiées comme une forme dévoyée de mercenariat de l’écriture, que ces pratiques soient semi-officielles, comme la production à la chaîne des romans à l’eau de rose calibrés par cahier des charges, ou moins avouables, à savoir le recours à un « nègre » et donc a fortiori, tôt ou tard, le recours à l’IA : le résultat, quel qu’il soit, est idéologiquement disqualifié par le procédé.

La sous-traitance est même, dans ce cas limite, d’autant plus inadmissible qu’elle semble intégrale : la particularité d’un dispositif dans lequel l’homme produit l’intelligence artificielle qui produit l’œuvre est qu’il représente a priori le degré ultime de la factitivité, puisque l’auteur semble déléguer intégralement l’activité de création à une agentivité extérieure. Il n’est ici plus seulement question de co-auctorialité — un auteur élaborant un protocole, une contrainte ou un cahier des charges exécutable par un tiers en vue de produire un texte, comme le proposent à l’occasion les oulipiens —, mais bien de méta-auctorialité : l’auteur est un « auteur d’auteur » – « writer of writer » comme l’indique la couverture de 1 the road à propos de Ross Goodwin. En tant que concepteur de l’IA, il élabore tout autant le cahier des charges que l’agent chargé de l’exécuter, puisque le programme informatique est à la fois la somme des règles et contraintes – innombrables et infiniment complexes pour le profane – qui sont traduites sous forme de lignes de code, mais aussi l’automate qui, en s’exécutant, va produire le texte.

La conséquence est que cette forme de sous-traitance intégrale apparaît aussi, presque contradictoirement, comme le degré ultime du démiurgisme, puisque l’agent externe sollicité n’est autre que la propre créature de l’auteur, censément dotée par lui de tous ses pouvoirs – un démiurgisme qui laisse sceptique ou qui inquiète, voire terrifie.

L’autre particularité de ces IA-écrivains est qu’elles semblent, toujours aux yeux de la doxa littéraire, devoir choisir entre deux objectifs opposés pareillement inacceptables : soit produire un texte censé passer pour une production humaine, soit produire, au contraire, un texte que l’homme lui-même n’aurait manifestement pas pu écrire. L’IA programmée par les chercheurs d’Hakodate, Ada dans le roman de Bello et, dans une moindre mesure, le Scriptgenerator de Vasset représentent le premier cas de figure : ces trois IA ont vocation à produire, plus ou moins clandestinement et d’après modèle, des textes susceptibles de donner le change.

On parlera ici d’une factitivité modale, parce que cette factitivité porte sur la manière et non sur le résultat : le faire faire est un faire autrement, l’homme délègue ses compétences et des opérations qu’il pourrait assumer lui-même à une informatique simplement ancillaire, fût-elle de pointe. L’intérêt scientifique et technologique du dispositif est indiscutable : l’informaticien s’enchantera d’une IA s’effaçant derrière sa production et réussissant ainsi brillamment le test de Turing, qui reste le plus grand défi de la profession ; de leur côté, les cognitivistes, cybernéticiens, linguistes et poéticiens structuralistes pourront se réjouir d’avoir fourni au programmeur une modélisation enfin complète de la langue, du discours et des différents genres littéraires — le saint Graal de leurs spécialités respectives depuis les spéculations d’Italo Calvino —, modélisation autorisant désormais la production automatisée d’œuvres enfin crédibles, après des décennies de poésie électronique balbutiante et de pseudo-littérature computationnelle.

Le défi que représente l’IA, toujours dans ce cas de figure, est lui-même porté par l’intérêt économique, à savoir les gains de productivité et la plus-value correspondante promise par la machine à l’éditeur lassé des états d’âme, des lenteurs et des prétentions financières de ses auteurs traditionnels — une logique aujourd’hui bien attestée dans la presse en ligne, qui recourt de plus en plus à la rédaction algorithmique de communiqués et bulletins en tout genre.

Littérairement parlant, les œuvres produites seront donc disqualifiées. Les intellectuels adorniens instruits du procédé s’alarmeront de voir les lecteurs naïfs ou peu regardants s’aliéner toujours plus aux mirages de l’industrie culturelle triomphante. L’humanité tout entière, à terme, s’estimera dépossédée d’une puissance créative dont elle se croyait le détenteur exclusif : c’est le spectre de la « singularité », ce moment où les machines atteignent les capacités humaines avant de les dépasser et de prendre à jamais le contrôle. Ces raisons expliquent que les romans de Vasset et de Bello se présentent comme des dystopies ou peuvent être lus comme telles.

Inversement, il se pourrait que la finalité de l’IA-écrivain ne soit pas tant d’imiter une production humaine que — si tant est qu’on trouve les financements nécessaires, ce qui est moins sûr — d’inventer une littérature que l’homme ne pourrait pas produire, ce qui est plus ou moins le cas de 1 the road. On parlera ici d’une factitivité ontologique, parce que la nouveauté du résultat attendu compte plus que la manière : faire faire ne vise plus à faire autrement ce que ferait l’humain, mais bien à faire autre chose, en l’occurrence une littérature tout à fait inédite. Les concepteurs de l’IA célébreront alors l’avènement de cette néo-, post- ou alter-littérature avec, on imagine, la ferveur messianique d’une équipe d’astronomes annonçant la découverte d’une exoplanète habitée. Mais on peut gager que, passé la curiosité de principe ou la perplexité suscitée par l’expérience, le lecteur se désintéressera d’une littérature où il ne se reconnaît plus.

Cas de figure intermédiaire enfin : la production littéraire de l’IA présenterait le juste degré d’insolite susceptible de faire soupçonner l’artifice sans pour autant interdire l’hypothèse d’une production humaine. Le trouble aurait son charme, comme c’est déjà le cas pour certaines images de synthèse conçues et réalisées par des IA, mais, là encore, la formule pourrait-elle opérer durablement ?

Vers une factitivité élargie

Envisagées sous cet angle, qu’elles soient anthropomorphes, tératoïdes ou équivoques, les productions concernées se heurtent aux fondamentaux de l’orthodoxie littéraire. Cette manière de voir doit toutefois être relativisée dans la mesure où elle repose sur des représentations biaisées, tant en matière d’intelligence artificielle qu’à propos de la création littéraire. Une idée reçue considère en effet l’IA comme une agentivité autoapprenante, donc potentiellement séparée de l’humain et émancipée de sa tutelle.

Or il s’agit là d’une mythologie publicitaire et obscurantiste, distillée par les promoteurs et producteurs d’IA eux-mêmes pour lever des fonds sur le marché du capital-risque — une mythologie que relaie à sa manière Antoine Bello dans Ada, mais dont on ne saurait se faire le complice involontaire. Contrairement à ce que font croire les vendeurs du rêve de l’automation intelligente totale, il y a toujours « de l’humain dans la boucle » (« human in the loop ») pour renseigner les bases de données et taguer ou trier les data en vue du deep learning. Comme l’a souligné récemment Antonio Casilli, des millions d’opérateurs ou « travailleurs du clic » sont affectés à ces micro-tâches et forment aujourd’hui, le plus souvent à l’autre bout de la planète, un nouveau prolétariat invisibilisé. L’IA est ainsi en réalité bien souvent une simulation d’IA, une intelligence artificielle « artificielle » en quelque sorte, sur le modèle du fameux Turc mécanique de la fin du XVIIIe siècle, ce faux automate joueur d’échecs qui était en fait animé par un humain caché à l’intérieur.

La composante proprement humaine de l’IA n’est du reste pas toujours dissimulée, bien au contraire : depuis 2005, la bien-nommée plateforme de micro-travail Amazon Mechanical Turk propose explicitement à ses clients la sous-traitance du traitement des données massives auprès d’opérateurs humains anonymes. Rien n’interdirait donc de confier à la plateforme la rédaction d’un vrai-faux roman produit par IA, comme l’imagine Sandra Lucbert dans La Toile, en 2017, en présentant son roman comme l’œuvre d’un de ces opérateurs sous contrat avec Mechanical Turk, « catégorie “Tri de données complexes” », spécialité « “Assemblage de données épistolaires (roman)” ».

L’autre biais qui fausse la réflexion sur la littérature produite par IA est l’opposition supposée entre d’un côté une auctorialité pure qui serait la marque d’une littérature proprement humaine, authentique et recevable parce que produite par un écrivain démiurge s’interdisant toute délégation d’exécution, et de l’autre une littérature « artificielle » ou post-humaine éminemment suspecte. Cette opposition fixiste est en fait aporétique, comme du reste l’opposition plus générale entre langage humain et langage post-humain, parce qu’elle repose sur une conception étroite de la délégation d’exécution, pensée comme une simple relation de sous-traitance entre un donneur d’ordre et un exécutant, autrement dit comme le recours à une agentivité autre, extérieure, dissociée, dominée – une machine intelligente en l’occurrence, toujours susceptible de devenir menaçante pour l’humain qui s’en remet à elle comme dans toute bonne dialectique du maître et de l’esclave. En réalité, la relation factitive ne s’établit pas nécessairement dans ces termes.

Pour preuve, l’opposition entre auctorialité pure et œuvres non déléguées d’une part, et auctorialité partagée et œuvres déléguées d’autre part, a été déconstruite depuis longtemps dans le domaine artistique. On sait que le créateur, même quand il refuse de déléguer, n’est jamais le seul maître à bord, et que toute œuvre est « au moins en partie réalisée par d’autres ? » — à condition d’inclure dans le champ de cette agentivité externe non seulement les intervenants habituellement sollicités par l’artiste qui délègue (assistants, techniciens, artisans, voire curateurs et collectionneurs), mais aussi les matières, les énergies et, entre autres, le vivant dans son ensemble, les institutions et les structures sociales, les savoirs ainsi que les artéfacts techniques et les machines ; à condition également d’envisager que ces agents eux-mêmes n’existent pas seulement comme des forces extérieures à l’artiste, mais que celui-ci est susceptible de les incorporer, tout ou partie et plus ou moins consciemment, sous forme de représentations et d’habitus. Si bien qu’à côté de la sous-traitance revendiquée, unilatérale et hiérarchisée, il existe d’autres formes de délégations moins explicites et moins formalisées, plus aléatoires, parfois inconscientes. Ces autres formes ne sont plus des délégations à sens unique.

Elles impliquent au contraire une somme d’effets-retour de la délégation sur celui qui délègue et, en fin de compte, parce que le phénomène est potentiellement récursif, un jeu complexe et indémêlable d’interférences croisées entre le créateur et toutes les agentivités qui l’environnent — en particulier les artéfacts et objets techniques, aujourd’hui l’IA —, auxquelles il s’ajuste ou s’en remet, qu’il défie ou qu’il détourne. Le faire faire, dans cette conception élargie, relève moins d’une conduite d’imposition de la part d’un ordonnateur solitaire, unifié, autonome et tout-puissant que d’une pratique relationnelle supposant une disposition d’accueil et d’écoute, une capacité de lâcher-prise, de laisser-faire et de réaction. La musique et le cinéma — faut-il le préciser ? — reposent très largement sur ce principe.

Il n’est pas difficile de transposer ce changement de perspective du domaine de l’art à celui de la littérature pour remettre en question l’utopie idéaliste d’une auctorialité littéraire sans partage et l’interdit frappant la délégation d’écriture. L’écrivain n’est pas seul maître à bord lui non plus, même quand il proscrit l’externalisation des tâches. On le sait depuis longtemps, « je est un autre » comme disait Rimbaud — ou plutôt « je est d’autres », corrige Claude Simon —, à savoir que l’écrivain est pris dans le langage qui « le parle » ou parle déjà avant lui (Barthes, Lacan), dans la littérature qui fait son désir d’écrire, dans le champ littéraire et le monde social dont il intériorise les contraintes et les attentes (Bourdieu), dans l’écosystème dont il se sait désormais partie prenante et — pour revenir au propos — dans l’environnement technologique dont, depuis des siècles, il assimile les potentialités. Dans tous les cas, même s’il ne délègue rien à quiconque, l’écrivain doit sinon faire agir les forces agentives qui le portent à écrire, informent son rapport au monde et conditionnent ses moyens, du moins s’en remettre à elles, c’est-à-dire, un tant soit peu, les laisser faire.

Écrivains augmentés

Cette conception élargie de la délégation d’exécution est alors beaucoup plus apte à rendre compte des enjeux véritables des tentatives de production littéraire par intelligence artificielle et de leur intérêt éventuel. Si l’on admet le principe de boucles de récursivité entre l’agentivité du sujet humain et l’ensemble des agents-forces qui l’environnent, ainsi que le principe connexe d’une incorporation par l’homme des potentialités de ceux-ci sous forme de représentations, savoirs, savoir-faire et habitus, alors le cas particulier des relations hommes-machines et des liens entre subjectivité humaine et technologie pourra s’envisager différemment : non plus comme un dualisme irréductible, mais au contraire comme un jeu d’interférences à double sens — ou « technogénèse » —, par lesquelles les hommes et les outils se modifient les uns les autres, évoluant de conserve depuis la nuit des temps, avec cette conséquence que l’humain ainsi engendré par ses propres artéfacts techniques est déjà un post-humain depuis qu’il a taillé ses premiers silex.

Parce qu’ils envisagent la technogénèse, après les analyses de Gilbert Simondon et de Bernard Stiegler, dans le domaine spécifique du numérique, les travaux de l’Américaine N. Katherine Hayles peuvent aider à dépasser l’opposition entre subjectivité humaine et IA en matière de création littéraire. Si Hayles n’évoque pas directement la question de l’IA-écrivain, elle a souligné dès ses premiers ouvrages le « partenariat dynamique entre humains et machines intelligentes » en réfléchissant de manière spécifique aux effets du numérique sur le discours et la narrativité, ce processus qu’elle appelle intermédiatisation, par lequel le langage courant, la pensée humaine, le texte et le récit d’un côté, le code binaire, la computation et l’intelligence machinique de l’autre « s’influencent », « s’entremêlent », « s’affectent mutuellement » au point que l’humain « s’informatise » à mesure qu’il cherche à anthropomorphiser les artéfacts informatiques.

Loin de toute technophilie messianique, les analyses de Hayles invitent au contraire à prendre la mesure critique de tout ce que l’intermédiatisation « comporte de dangers, de possibilités, de libérations et de complexité ». Soumettre à la critique l’incidence du code, qui n’est « pas plus un ennemi qu’un sauveur », sur la pensée et la culture, tel est déjà l’objet des software studies, qui se proposent de ne plus laisser le code et ses différents usages « à la seule prérogative des informaticiens et des programmeurs ». Aux spécialistes de littérature et aux écrivains de faire de même avec les productions « littéraires » de l’IA.

On pourra alors faire l’hypothèse d’un continuum dynamique entre littérature humaine et littérature machinique et s’aviser que l’enjeu n’est pas de savoir ce qui distinguerait une littérature spécifiquement humaine d’une littérature déléguée à une machine de Turing — question vaine — mais de comprendre ce que devient la littérature dès lors que l’écrivain, sauf à faire sécession du monde, est comme tout un chacun en relation quotidienne avec les IA qui opèrent dans l’environnement numérique. De même que l’appareil photo et la caméra ont changé les manières de voir et donc d’écrire, de même l’IA informe aujourd’hui la subjectivité humaine au point que l’écrivain, qu’il sollicite ou non l’IA, est d’ores et déjà un tant soit peu augmenté par les potentialités de celle-ci. Antoine Bello et Philippe Vasset le sont peut-être plus que d’autres, s’étant à l’évidence documentés sur le sujet de manière à produire un récit de fiction susceptible, à l’issue du twist qui clôt aussi bien Ada qu’Exemplaire de démonstration, d’être réinterprété comme l’énonciation d’une machine intelligente.

Quand d’autre part l’auteur sollicite directement l’IA pour le travail d’écriture et livre au lecteur les productions de la machine, la boucle de récursivité évoquée plus haut se met en place de la même manière. La démarche ne consiste pas en une succession irréversible d’opérations disjointes — l’homme produisant le code qui à son tour produirait l’œuvre, une œuvre qui serait alors détachée de l’auteur et le laisserait dans une situation d’irresponsabilité vis-à-vis d’elle, s’imposant à lui comme un fait accompli dans toute son étrangeté. Au contraire, tout développeur retouche en permanence son programme en fonction des résultats produits par celui-ci, jusqu’à se trouver satisfait de la production en question, qu’il peut donc tout aussi bien signer lui-même.

La récursivité est alors comparable, ni plus ni moins, à ce qui advient dans la pratique plus traditionnelle de l’écriture : l’écrivain relit et corrige un premier jet qui, bien souvent, lui apparaît comme dicté par une entité tierce et opaque parlant déjà avant lui ; il peut reprendre ensuite ces corrections elles-mêmes, les corriger à nouveau comme de l’extérieur avec un regard neuf et renouveler l’opération de manière potentiellement illimitée. « Quand j’écris », expliquait récemment l’écrivain Aurélien Bellanger, « c’est comme si je domestiquais ma propre intelligence artificielle. Et peu importe qu’elle soit dans mon cerveau ou dans un serveur. L’essentiel, après tout, c’est que nous nous entendions bien. »

Intervention réalisée dans le cadre du colloque IA Fictions organisé sur le thème de l’intelligence artificielle (IA) dans la fiction (littérature, séries, films, bande dessinée, jeux vidéo, arts plastiques).

DOSSIER - L'intelligence artificielle au service du livre et de la lecture

Crédits photos : Brett Jordan ; Possessed Photography ; AltumCode ; tuc mecénique, domaine publique ; Birmingham Museums Trust /Unsplash

 
 
 
 

2 Commentaires

 

SamSam

28/09/2021 à 11:03

Dans l'air impur du temps, encore un gloubi-boulga d'universitaire opérant au cric dans la légitimation culturelle d'un transhumanisme littéraire. Vive la fin de l'auteur, l'humanité n'est qu'un objet parmi d'autres. D'ailleurs, l'humanité passerait-elle le test de Turing ? L'auteur passera sans doute à la postérité, sous l'oeil de Chimène du Marché sans doute admiratif de ce discours impartialement bankable.
Remarque 1. Prendre le downsizing de managers de presse US pour l'avenir possible de la littérature, c'est partiel, et surtout partial.
Remarque 2. C'est tellement connoté, ce propos - presque aussi connoté que le mot "immigration" quand on allume une chaîne en continu - que ça déprime dès le départ. On aimerait des zintellectuels qui arrètent de se distancier en prenant pour échelle la longueur de la bite d'E. Musk, ou des rayons d'Amazon.
Remarque 2. Quelques mots n'apparaissent pas dans ce texte. Leur absence interroge un peu plus... Entre déprime et défiance, on voyage au bout de l'ennui.

Lucien X. Polastron

01/10/2021 à 11:28

"Mon père me sodomisait sans cesse quand j’étais dans le ventre de ma mère" pourrait être le titre fourni par une IA nourrie du contenu des livres qui se vendent le plus ces jours-ci.
Je n’ai pas pu dépasser le cinquième paragraphe du provoquant pensum de ce Pascal, dont l’interminabilité me fait rêver qu’il a été fait par une sorte de machine à fausse barbe.
Et je jurerais que l’IA restera toujours une non-intelligence (une Ĩ, dirait Van Vogt) si on la compare à des cervelles comme celles de Jean Paul Richter ou de Leo Perutz, pour prendre les deux premiers noms qui me viennent, parmi des centaines.
Enfin, le crachat sur le livre écrit par un nègre est mal venu : je connais des Goncourt (jurés ou prix) qui ont vécu de cette activité secrète les jours de vache enragée, en même temps qu’elle leur fournissait un formidable entraînement pour leurs réussites à venir.

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Face à la montée de l'intelligence artificielle dans le domaine de la traduction, l'Association des Autrices et Auteurs de Suisse (AdS) tire la sonnette d'alarme. Lors de son 15e Symposium suisse, l'association a publié une prise de position vigoureuse, soulignant les limites de l'IA en matière de traduction littéraire et réclamant une régulation claire pour protéger les droits et la valeur du travail humain.

06/03/2024, 12:54

ActuaLitté

"Les IA génératives menacent aujourd’hui l’activité des auteurs des arts visuels"

L'ADAGP l'affirme : « Les systèmes d’intelligence artificielle (IA) générative, capables de produire instantanément des contenus visuels à la demande des utilisateurs, menacent aujourd’hui l’activité des auteurs des arts visuels. » En réaction à ce constat, la société de perception et de répartition des droits d'auteur a publié une déclaration générale d’opposition. Elle s'explique dans un communiqué, reproduit ici par ActuaLitté.

23/02/2024, 17:08

ActuaLitté

Mort d'Alexeï Navalny : “Il n’a jamais reculé devant le pouvoir”

Le décès d’Alexeï Navalny, survenu ce 16 février au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, provoque un soulèvement — et les regards fusent vers Vladimir Poutine, qui se serait définitivement débarrassé d’un opposant. Le Pen Club français a diffusé un hommage, ici proposé en intégralité.

17/02/2024, 10:49

ActuaLitté

L'étude sur le partage de la valeur du SNE, “un éclairage partiel et biaisé”

Dévoilée le 1er février dernier, l'étude sur le partage de la valeur du livre, commandée par le Syndicat national de l'édition, n'a pas vraiment convaincu. La quasi-totalité des organisations d'auteurs ont dénoncé ses résultats, assimilés à une pure et simple tentative de manipulation. L'Association des traducteurs littéraires français (ATLF) ajoute sa voix revendicative, dans un texte reproduit ci-dessous.

15/02/2024, 10:03

ActuaLitté

Une étude sur les revenus qui “ne reflète en rien la réalité” des auteurs

Le Syndicat national de l'édition, organisation patronale du secteur, a présenté le 1er février les données de son étude sur le partage de la valeur du livre entre les maisons d'édition et les auteurs. Une étude dont les méthodes et la présentation des résultats ont été largement décriées par les auteurs et leurs représentants. Le Conseil Permanent des Écrivains (CPE), dans un texte reproduit ci-dessous, signifie ses propres réserves, mais aussi ses attentes vis-à-vis du ministère de la Culture.

14/02/2024, 11:46

ActuaLitté

“La juste rémunération des auteurs et autrices est cruciale”

La Ligue des auteurs professionnels a pris connaissance de l'étude du Syndicat National de l'Édition (SNE) publiée le 1er février dernier. Dans une tribune adressée à ActuaLitté, l'organisation remet en cause la méthodologie, déjà amplement pointée. Leur texte est ici diffusé dans son intégralité.

06/02/2024, 11:03

ActuaLitté

L'étude irréelle où “les éditeurs sont moins payés que les auteurs”

Au moment même où l’Europe envisage de légiférer sur un statut professionnel pour les auteurs, incluant notamment de meilleures rémunérations et une lutte contre les contrats abusifs, le Syndicat national de l’édition a publié une enquête sur « le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs ». Or, la présentation des données a révélé un biais tel qu’il laisse entendre que les éditeurs sont moins bien payés que les auteurs. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse réagit dans les colonnes de ActuaLitté.

04/02/2024, 10:15

ActuaLitté

L'industrie du livre redoute le projet européen sur les délais de paiement

En Belgique, l'interprofession s'est regroupée pour interpeller les députés européens, sur la question des retards de paiements. Le projet qu’examinent en effet le Parlement et le Conseil ramènerait à 30 jours le délai maximum. Une modification que l’industrie du livre ne supportera pas sans de lourdes conséquences.

31/01/2024, 10:19

ActuaLitté

IA : les industries culturelles veulent rencontrer Attal “sans délai”

Quelques jours après une missive adressée à Rachida Dati pour l'exhorter à garantir « l'avenir du droit d'auteur » face au développement de l'intelligence artificielle, les industries culturelles maintiennent la pression. Elles communiquent cette fois avec Gabriel Attal, directement, pour faire part de leurs inquiétudes et solliciter « un échange sans délai ». Nous reproduisons ci-dessous le courrier envoyé au Premier ministre, ce 25 janvier 2024.

25/01/2024, 15:38

ActuaLitté

“Icône réactionnaire” : parrain du Printemps des poètes, Sylvain Tesson dérange

Le printemps des poètes, manifestation qui se déroule chaque année à Paris – du 9 au 25 mars 2024 –, a choisi Sylvain Tesson comme parrain de son édition 2024. Un coup pour l’événement poétique, puisqu’il s’agit par ailleurs de la 25e édition. Le choix, que la directrice artistique depuis 2017, Sophie Nauleau, a amplement salué… mais que nombre de poètes et artistes contestent vivement.

17/01/2024, 18:52

ActuaLitté

Québec : l’industrie du livre se prononce sur l’intelligence artificielle et le droit d’auteur  

Dans le cadre de la consultation publique en cours sur l'intelligence artificielle générative et le droit d'auteur, les associations du milieu du livre rappellent au gouvernement canadien l’importance cruciale de favoriser un développement responsable de l’intelligence artificielle et de promouvoir le respect du droit d’auteur.

15/01/2024, 16:22

ActuaLitté

Pendant la crise, “c’est avant tout la création qui trinque”

Consacrée à la littérature contemporaine, la maison d'édition Onlit, « reposant exclusivement sur une petite équipe d’indépendants », nous informe de la fin de ses activités. Pierre de Mûelenaere, à la tête de la structure, en explique les raisons, et en profite pour remercier tous ceux qui ont participé au projet, ou l'ont soutenu.

15/01/2024, 11:35

ActuaLitté

AI Act : les industries culturelles sollicitent Elisabeth Borne

L'Union européenne tente d'encadrer le secteur des intelligences articielles, avec un texte inédit, travaillé depuis plusieurs mois, l'IA Act. La France fait partie des pays où une opposition à une régulation trop stricte s'exprime, ce qui n'est pas pour satisfaire les représentants des industries culturelles, attentifs au respect du droit d'auteur. Dans un courrier à la Première ministre reproduit ci-dessous, ils font part de leurs inquiétudes.

22/12/2023, 16:33

ActuaLitté

Face à la loi immigration, les bibliothèques et “l’accueil inconditionnel”

L'adoption de la loi immigration marque un tournant dans le second quinquennat d'Emmanuel Macron, avec un texte qui penche très à droite et remet en question quelques acquis en matière d'accueil et de traitement des étrangers. L'Association des bibliothécaires de France (ABF) répond à cette actualité dans une tribune tournée vers l'engagement, le partage et la solidarité à l'égard des nouveaux arrivants sur le territoire français.

22/12/2023, 12:32

ActuaLitté

Vers une modernisation des outils de gestion pour les éditeurs de livres

Les industries culturelles ont toujours été au premier plan des innovations de rupture — IA Générative, streaming audio, NFT — se positionnant même au centre des débats sur l’intelligence artificielle. Pour autant, leur gestion des flux de données s’appuie encore sur des infrastructures des années 2000. Cela a tendance à freiner leur propre évolution au sein des changements sociétaux et technologiques. Une tribune de Crealo.

21/12/2023, 10:36

ActuaLitté

Vera Molnár (1924-2023), ou la géométrie du sensible

C’est avec une profonde tristesse que l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) rend hommage à l’artiste de l’abstraction géométrique et de l’art génératif, Vera Molnár, décédée aujourd’hui à l’âge de 99 ans. Elle avait noué avec l’INHA des liens profonds qui se sont concrétisés par le don d’un corpus important d’estampes en 2022 dans lequel la dimension pionnière et généreuse de son œuvre, reflétait pleinement sa personnalité. 

08/12/2023, 11:59

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Les auteurs jeunesse s'engagent contre le pilon des livres

À l’occasion du salon de Montreuil, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action militante en s’opposant au pilon ! L'objectif : en finir avec le pilon en participant à une campagne de dons.

30/11/2023, 17:31

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Achats de livres : la Normandie incite les maires à “privilégier” les librairies

Hervé Morin, président de la région Normandie, et Philippe Normand, président de Normandie Livre & Lecture, ont uni leurs forces pour une noble cause : le soutien public aux librairies locales. Dans un courrier aux édiles, ils incitent ces derniers à préférer les enseignes indépendantes pour les achats de livres des médiathèques et des écoles. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité de la missive.

30/11/2023, 10:41

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400 salons BD en France : “Faire un festival, c’est faire société”

9 manifestations tournées vers le 9e art fondent le Club 99, une fédération des festivals BD & Arts associés destinée à faciliter les échanges et la valorisation des événements. Un manifeste accompagne cette création, qui rappelle et proclame la diversité des festivals et salons, ainsi que leur rôle indispensable à l'écosystème du livre.

29/11/2023, 11:42

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AI Act : la culture réclame une régulation des modèles de fondation

Les négociations européennes autour de l'AI Act, texte censé encadrer le développement et l'usage des technologies d'intelligence artificielle, sont plus mouvementées que prévu. Des pays membres, dont la France, souhaitent désormais limiter l'intervention de l'Union, pour ne pas freiner la compétitivité des acteurs européens. Des organisations du secteur de la culture s'inquiètent de cette analyse, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

17/11/2023, 13:59

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La bonne résolution du Parlement européen pour les auteurs

Trois organisations d'auteurs se réjouissent du vote de deux commissions du Parlement européen en faveur d'un cadre de l’Union pour la situation sociale et professionnelle des artistes et des travailleurs des secteurs de la culture et de la création. Elles appellent le Parlement européen à voter la proposition lors de la séance plénière, le 20 novembre, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

16/11/2023, 13:16

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ActuaLitté

Manuel Vilas : “L’imagination, c’est gratuit : on ne paye ni impôt ni taxe”

Comediedulivre2024 – Manuel Vilas, l'auteur espagnol, a captivé le public français avec ses œuvres telles qu'Ordesa, Alegria et Les Baisers (Éditions du sous-sol, trad. Isabelle Gugnon). Son style unique et sa plume d'une grande beauté offrent un regard inédit sur la vie humaine et notre époque contemporaine. Avec Irene (trad. Isabelle Gugnon) il présente à Montpellier un nouveau chef-d'œuvre. 

18/05/2024, 14:15

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Damasio : “L’époque a furieusement besoin d'entendre la voix des voltes”

Comediedulivre2024 – Une carte blanche, donnée par la Comédie du livre, offre chaque année à un écrivain. Cette année, Alain Damasio en profite, alors que les éditions de La Volte qui le publient, fête leurs 20 ans. Ses invitées et invités seront Vinciane Despret, luvan, Palo Alto, Karim Kattan, Floriane Pochon, Jacques Barbéri, Fabrice Capizzano, Léo Henry.

18/05/2024, 09:47

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Les Ensablés : 15 années à exhumer des écrivains

Cela fait déjà 15 ans qu’ActuaLitté se met au service des Ensablés, cet ensemble d’œuvres oubliées exhumées par l'équipe. Alors, pour fêter cet anniversaire si particulier, les chroniqueurs anonymes sont passés de l’autre côté des lignes. Interview.

16/05/2024, 17:35

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"Quand on parle d'exil on a envie de rétablir une certaine vérité"

Les Prix de la Porte Dorée étaient remis ce mardi 14 mai au Palais du même nom. Dans la catégorie bande dessinée, Charles Berberian a été primé pour Une enfance orientale. La présidente du jury et scénariste de la BD Aya de Yopougon, Marguerite Abouet, salue une oeuvre « intime et universelle ». ActuaLitté s'est entretenu avec elle.

16/05/2024, 17:10

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Sabyl Ghoussoub, “président” des écrivains de l'exil

PrixPorteDoree2024 — Sabyl Ghoussoub, auteur et journaliste français d'origine libanaise, présidait cette année le jury du Prix littéraire de la Porte Dorée. Dans l'enceinte du Musée de l'immigration, lui et son équipe de jurés ont décidé de désigner deux lauréates ex-aequo, Seynabou Sonko et Élise Goldberg. À l'occasion de la soirée de remise des prix, ActuaLitté a eu la chance de discuter avec lui.

16/05/2024, 11:32

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Nouveau record pour le Salon du Livre de Turin 2024

SalondulivredeTurin2024 – Nouveau record de visites pour le Salon du Livre de Turin. 222.000 personnes se sont rendues au Lingotto cette année. Zoom sur ce cru exceptionnel.

16/05/2024, 10:27

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Seynabou Sonko, Elise Goldberg : un bonheur partagé

Seynabou Sonko et Elise Goldberg viennent d'être élues lauréates ex-aequo du Prix de la Porte Dorée. La première pour Djinns (Grasset), la seconde pour Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie (Verdier). Ces deux primo-romancières ne sont pas liées que par ce prix, elles sont aussi amies dans la vie. ActuaLitté s'est entretenue avec elles lors de la soirée de remise des prix qui avait lieu le 14 mai au Palais de la Porte Dorée, qui accueille le Musée de l'immigration.

15/05/2024, 18:15

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Charles Berberian : accompagner le chaos d'Une éducation orientale

Ce mardi 14 mai, l'ambiance était littéraire au Palais de la Porte Dorée. Dans ce lieu d'exception, qui accueille entre autres le Musée de l'immigration, étaient remis les Prix de la Porte Dorée, récompensant une oeuvre qui traite de l’exil, les identités plurielles ou l’altérité liée aux réalités migratoires. Pour le Prix BD, c'est Charles Berberian qui a été désigné lauréat, avec Une éducation orientale (Casterman). ActuaLitté a eu l'occasion de s'entretenir avec lui.

15/05/2024, 15:15

ActuaLitté

La librairie Au café des livres à Léguevin peut-elle disparaître ?

Ouverte en 2015, la librairie Au café des livres traverse aujourd'hui une mauvaise passe, qui met en sursis sa survie. L'accumulation des crises s'ajoute aux difficultés économiques actuelles, pesant sur la trésorerie de l'enseigne. ActuaLitté lui ouvre ses colonnes, pour relayer un appel aux lecteurs et aux lectrices.

15/05/2024, 13:53

ActuaLitté

Un nouveau souffle pour le livre-disque Libertad, hommage à Astor Piazzolla ?

Auteurs et fondateurs du groupe Duo Intermezzo, Marielle Gars et Sébastien Authemayou ont adressé à ActuaLitté une communication portant sur le livre-disque hors norme, Libertad. Ouvrage autour d’Astor Piazzola, préfacé par Frédéric Lodéon (animateur radio de légende) et publié aux éditions Parole, il connaît un arrêt de commercialisation définitif, que les auteurs évoquent dans ce texte, reproduit dans son intégralité.

14/05/2024, 12:48

ActuaLitté

Les éditions Edicola érigent un pont entre l’Italie et le Chili

SalondulivredeTurin2024 – Edicola a gagné cette année le Prix National de la Traduction en Italie. Une aubaine pour cette maison d’édition italienne qui détient un second siège… au Chili. ActuaLitté a rencontré son fondateur, Paolo Primavera, au Salon du Livre de Turin.

14/05/2024, 12:17

ActuaLitté

"Nous luttons chaque année, c’est un marché précaire"

SalondulivredeTurin2024 – Minimum Fax est une maison d’édition romaine, née d’une revue littéraire initialement distribuée par fax. Cette dernière s’est distinguée grâce à la découverte de grands noms de la littérature italienne contemporaine, mais également pour avoir démocratisé la littérature américaine en Italie.

13/05/2024, 18:02

ActuaLitté

Obligations de l’éditeur et résiliation d’un contrat : cas pratique

Le manquement par l’auteur ou par l’éditeur à l’une de ses obligations légales ou contractuelles est susceptible d’entraîner la résiliation du contrat d’édition, à savoir de mettre un terme de la relation contractuelle entre les parties. Le 18 avril 2024, le Tribunal judiciaire de Marseille a fait une application classique du cheminement conduisant à la résiliation du contrat, permettant également de rappeler les obligations à la charge de l’éditeur. Me Adélie Denambride, avocate exerçant en droit d'auteur, de l'édition et du marché de l'art revient sur ce sujet.

13/05/2024, 11:23

ActuaLitté

“En écrivant, je me jette dans le vide comme les oiseaux”, Amélie Nothomb

SalondulivredeTurin2024 – Oiseaux et chevaux, ou les soeurs Nothomb à Turin : Juliette et Amélie étaient attendues dans une salle archi-comble de lecteurs et lectrices, au salon du livre. Elles ont abordé de leur rapport à langue, à l’écriture et de leur passion pour des animaux, l’oiseau et le cheval, présents dans leurs derniers ouvrages, Psychopompe et Éloge du cheval (2022 et 2023 chez Albin Michel).

11/05/2024, 13:03

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Antoine Gallimard : “Notre métier est d’abord de croire en la littérature”

SalondulivredeTurin2024 – Dans le cadre des rencontres de la section « Edition » du Salon du Livre de Turin où il a été invité, Antoine Gallimard est revenu sur son rôle d’éditeur pendant un dialogue avec Teresa Cremisi, directrice de la section édition et ancienne présidente, jusqu’en 2015, du groupe Flammarion.

11/05/2024, 11:01

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Italie : la lecture s’étend à tous grâce à "la communication augmentative"

SalondulivredeTurin2024 – Officina Babuk et Uovonero, deux maisons d’édition italiennes, sont les pionnières italiennes de la communication augmentative. L’objectif est clair : permettre aux enfants en difficulté dans la pratique de la lecture d’accéder au même patrimoine culturel que les autres.

10/05/2024, 17:35

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"Des livres qui n’ont pas de pères" : zoom sur NN Editore

SalondulivredeTurin2024 - NN Editore a été fondée en 2015 à Milan, précisément le 19 mars, pour la fête des Pères. Et cette date n’a pas été choisie au hasard : NN Editore propose « une recherche éditoriale basée sur l’absence de pères », détaille le responsable de la communication Luca Pantarotto, sur son stand au Salon du livre de Turin.

10/05/2024, 15:43

ActuaLitté

En librairie : “Ne plus rien prendre pour faire vivoter les livres déjà là”

Avec le mois de mai s'impose un mot d'ordre : toutes et tous sur les ponts ! Mais ce sont surtout des nouvelles de la lettre Books By Women après les traditionnels brins de muguet. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre... Une mouvement d'allégresse et d'humeur par la librairie Un livre à soi (Longjumeau).

10/05/2024, 08:43

ActuaLitté

Bernard Pivot : “On ne peut pas apprivoiser la mort. Ni la snober”

En débarquant sur Twitter ce mois de janvier 2012, Bernard Pivot provoqua un ras de marée chez les gazouilleurs : près d’un million d’abonnés depuis ont suivi ses facéties verbales et autres joutes linguistiques. Fédérateur, le père Pivot, assurément : un monument national qui aura traversé les siècles — si fait. Et fait lire au point d’en devenir une icône.

07/05/2024, 16:20

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Lettre à Paul Auster : “Tu étais l’Amérique”

L'écrivain Paul Auster, réputé pour son approche existentialiste et sombre dans ses œuvres littéraires, est décédé à 77 ans des suites d'un cancer du poumon à Brooklyn. Né à Newark de parents immigrants juifs polonais, Auster était un pilier de la scène littéraire new-yorkaise et américaine et apprécié particulièrement en France. Son éditrice, Marie-Catherine Vacher, partage ici une lettre adressé à l'auteur.

02/05/2024, 06:30

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Valentine Tedo : “J'avais peur de la fin”

Avec Petite fille, Valentine Tedo signe son premier roman. Elle en raconte la genèse pour ActuaLitté.

30/04/2024, 08:56

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Audrée Wilhelmy : une virée onirique en Allemagne

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, sera publié aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici le chapitre 3 de son Carnet de Bord, qui sert à la fois de prélude à ce roman très attendu et de narration documentant la vie de l'autrice.

29/04/2024, 10:51

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“La littérature noire doit déranger la littérature officielle”

Les éditions du Chemin de fer inaugureront leur collection Train de nuit, consacrée à des romans noirs à haute vélocité, parfois, mais surtout forte teneur en valeur littéraire. Pour ouvrir ce projet, les cofondateurs François Grosso et Renaud Buénerd ont choisi de publier Les jours de la peur, premier roman de l’Italien Loriano Macchiavelli (trad. Laurent Lombard). Une décision qu’ils assument, plus que pleinement…

28/04/2024, 16:08

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La Newstalgie en littérature : quand passé et présent renouent

Voici un mot valise que le poète Jules Laforgue n’aurait pas répudié : le newstalgie. De l’anglais new, nouveau, et du français nostalgie, son acception diverge, mais l’esprit demeure : un renouvellement, qui puise dans l’ancien ses racines. Des appréciations mélancoliques qui drainent un romantisme suranné aux saveurs d’un avant, option madeleine et thé au citron, la newstalgie désignerait-elle autre chose ?

25/04/2024, 17:25

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Yann Le Gal : “La librairie, c'est la passion communicative”

Agnès Martin-Lugand préside cette année le jury du Prix Maison de la Presse 2024. Depuis le 9 avril, six auteurs et leur ouvrage sont encore en lice. Le gagnant de cette 55e édition sera dévoilé le 14 mai. Yann le Gal, parmi les finalistes, profite de cette occasion pour saluer le travail des prescripteurs et ce métier de libraire.

23/04/2024, 10:45

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La dessinatrice Elizabeth Pich a une suggestion : restons idiots

LeLivreaMetz24 – Le questionnaire de Proust est un excellent outil pour en découvrir davantage sur son écrivain préféré en un temps limité. Elizabeth Pich, autrice et illustratrice germano-américaine, a accepté de se prêter au jeu, invitée cette année du festival Le Livre à Metz.

21/04/2024, 14:52

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Edwige Coupez : “C'est mon premier prix !”

J'avais oublié la légèreté d'Edwige Coupez, paru éditions du Rocher a reçu le Prix 2024 des lycéens d’Arcachon. La récompense était remise dans le cadre de la manifestation La plage aux écrivains, pour sa première édition. Les jurés venaient des lycées Grand-Air,  Saint-Elme et Condorcet. L’autrice nous propose un texte inédit, sur la réception de ce prix.

21/04/2024, 12:45

ActuaLitté

Le directeur de RFI, Jean-Marc Four, face à la désinformation

LeLivreaMetz24 – Comment décrypter l’information dans un monde globalisé, nourri de milliards de données chaque jour ? C'est une des questions que se posent l'auteur de La guerre de l'Information (Tallandier), David Colon, le journaliste et grand reporter Olivier Weber, et le jeune directeur de Radio France internationale (RFI), Jean-Marc Four. Ce dernier a accepté d'évoquer ce complexe et épineux sujet auprès d'ActuaLitté, à l'occasion du festival qui allie littérature et journalisme, Le Livre à Metz.

20/04/2024, 18:20

ActuaLitté

Sylvain Prudhomme dépasse les bornes familiales

PrixFrontieres2024 – Le 6 mars dernier, Sylvain Prudhomme a été désigné lauréat 2024 du 4e Prix Frontières, pour son roman L'enfant dans le taxi, paru aux Editions de Minuit. À l'occasion de la remise de la récompense littéraire durant le Festival Le Livre à Metz, ActuaLitté a pu s'entretenir avec le Prix Fémina 2019.

20/04/2024, 14:48

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Rosella Postorino : “J’écris parce que la mort existe”

VoixItaliennes – Dans cette série d'entretiens nous donnons la parole à des écrivaines et journalistes italiennes qui s’expriment à propos de leur activité d'écriture mais aussi de leur engagement social ou politique. A travers des voix parmi les plus intéressantes de la littérature italienne contemporaine nous aurons un portrait des défis et des questions qui animent le débat culturel dans le Bel Paese.

20/04/2024, 12:56

ActuaLitté

"Dans la littérature comme le journalisme, aller au-delà des apparences"

LeLivreaMetz24 – « Gare aux apparences » est le grand thème de l'édition 2024 du festival qui allie journalisme et littérature, Le Livre à Metz. Une expression qui devrait être, - car elle ne l'est pas toujours -, un des principaux mantras du monde de la presse. C'est en tout cas l'avis de David Le Bailly, journaliste et auteur de l'Hôtel de la Folie, paru au Seuil la rentrée littéraire dernière, qui avec cet ouvrage remporte Le Prix Le Livre à Metz.

19/04/2024, 11:00

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“Un prix d'autant plus précieux qu'il est décerné par des enfants”  

LeLivreaMetz24 – Le prix jeunesse Graoully 2024 - à ne pas confondre avec l’ancien Graoully d'or, tourné SF - a été décerné à Marie Caudry pour son album, Ah ! Les voyages, publié chez Thierry Magnier. L’autrice recevra sa gratification littéraire à l’occasion du festival Le Livre à Metz, qui cette année alerte, « gare aux apparences »... Une expression qui va à ravir à l'œuvre ici récompensée… 

19/04/2024, 09:00

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Gallimard et Olivennes contre la pub pour les livres à la télé

Voilà plus de 30 ans que le sujet était plié : interdiction de faire de vendre de la publicité à la télévision pour les livres. Tout le monde s’était entendu sur le sujet, ou presque, mais l’arrivée d’un décret ouvrant la porte à une expérimentation de deux ans fait grincer des dents. Ou comment la ministre de la Culture, Rachida Dati, se met à dos les grands faiseurs de l’édition.

13/04/2024, 15:47

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Des chevaux, des yourtes et nous : premiers pas en Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

13/04/2024, 12:17

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Grégoire Delacourt : “Croire en la générosité, dans une époque où l’égoïsme tue”

Dans l'univers littéraire, peu d'auteurs parviennent à tisser une connexion aussi profonde et réfléchie avec leur œuvre et leur lectorat que Grégoire Delacourt. Ce 17 avril, il publiera La liste 2 mes envies, suite des aventures de la mercière d’Arras, Jocelyne, qui avait conquis 1,5 million de lecteurs. En avant-première, le romancier évoque son parcours, son écriture et bien d’autres choses.

08/04/2024, 11:45

ActuaLitté

Glorieuse et cruelle : Tisser la langue des contes

Carnetdebord – Peau-de-Sang sera le prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, que publieront les éditions du Tripode. Voici le chapitre 2 de son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur.

08/04/2024, 09:48