L'écrivain et critique littéraire Marc Lambron a été élu jeudi à l'Académie française, rapporte l'AFP. Il est donc désormais titulaire du fauteuil 38, déjà marqué par de nombreuses personnalités : précédemment occupé par le prix Nobel de médecine François Jacob, il avait également accueilli Adolphe Thiers, Paul Valery, et Anatole France.
Le 28/06/2014 à 07:00 par Louis Mallié
Publié le :
28/06/2014 à 07:00
La Coupole de l'Académie
Glotz, CC BY-SA 3.0
C'est bien loin du déchaînement médiatique qui avait entouré l'élection d'Alain Finkielkraut qu'a été élu le nouvel académicien, âgé de 57 ans, avec 13 voix au 3e tour du scrutin. Pour autant, l'élection ne se sera pas faite dans l'harmonie la plus complète. En effet, trois bulletins blancs ont été déposés, ainsi que trois bulletins marqués d'une croix, signe de désaccord sur tous les candidats.
Conseiller d'État et énarque, Marc Lambron est chroniqueur littéraire pour Le Point et Madame Figaro, et auteur de nombreux romans publiés chez Grasset : 1941 (1997), Étrangers dans la nuit (2001), Les menteurs (2004), Une saison sur la terre (2006), ou encore Carnet de bal, un recueil de chroniques paru en 2003. Sorti en février, son dernier roman Tu n'as pas tellement changé est le récit du deuil de son frère, mort à l'âge de 33 ans du sida.
La ministre de la Culture a bien évidemment salué cette élection :
J'adresse mes chaleureuses félicitations à Marc Lambron, qui vient d'être élu à l'Académie française au fauteuil de François Jacob, prix Nobel de médecine.
Les Immortels ont exprimé leur désir d'accueillir une personnalité fascinante parce que multiple : à la fois énarque, conseiller d'Etat et agrégé de lettres ; à la fois passionné de littérature et de rock ; à la fois écrivain, critique littéraire au Point et chroniqueur à Madame Figaro et membre du Conseil des Arts et des Lettres.
Mais c'est sans doute au romancier que sont allés leurs suffrages.
Depuis ses débuts éclatants, à l'âge de trente ans, avec « L'impromptu de Madrid », où l'on retrouve un ton proche de celui de Paul Morand, il nous a donné de nombreux romans, comme « 1941 » ou « Les menteurs ». Et c'est sans doute aussi à son dernier, bouleversant récit de deuil, « Tu n'as pas tellement changé », que les Immortels ont pensé.
En outre, les deux autres candidats, l'astrophysicien André Brahic et l'homme de radio et chroniqueur Philippe Meyer ont reçu respectivement 6 et 2 voix. Le 22 mai dernier, c'est le poète et professeur franco-britannique Michael Edwards, élu à l'Académie en février 2013, qui avait été reçu en grande pompe sous la Coupole du Quai de Conti.
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