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Les Ensablés - Notes de voyage de Laurent Jouannaud: "Poil de carotte" de Jules Renard, le manifeste du mal-aimé

Mon cher Hervé, L’écornifleur, Le Plaisir de rompre, Le Pain de village , cela vous dit-il quelque chose ? Et Histoires naturelles ? Rien ? Et leur auteur, Jules Renard ? Vous ne voyez pas ? Jules Renard (1864-1910) fut membre de l’Académie Goncourt, dreyfusard, critique littéraire influent, ami des Goncourt, de Rostand, Courteline, Sarah Bernhardt, Tristan Bernard, familier d’Alphonse Allais, Mirbeau, les Daudet, Léon Blum, Octave Mirbeau, etc. Mais Poil de Carotte, vous connaissez ! Jules Renard est l’auteur de Poil de Carotte, chef d’œuvre incontestable, paru par morceaux dans diverses revues, puis en roman (1894), puis en pièce de théâtre (1900). Et toujours réédité, et toujours à nouveau filmé.

Le 06/07/2014 à 08:36 par Les ensablés

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06/07/2014 à 08:36

Les ensablés

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Par Hervé Bel

Je le relis régulièrement : c’est le manifeste des enfants mal aimés. « Poil de Carotte est un mauvais livre, incomplet, mal composé, parce qu’il m’est venu par bouffées », écrira Jules Renard (Journal, 21 septembre 1894). Ce livre, c’est l’éruption de l’enfance dans l’existence de l’adulte : le passé remonte par coulées, il y a des scènes incandescentes et tel événement brûle encore. C’est un passé qui ne passe pas. Freud l’a expliqué : quand le passé se répète, il bloque l’évolution psychique de l’individu qui ne grandit pas et réactive les anciens traumatismes. On revit quelques mêmes épisodes au lieu de continuer sa vie.

Il semble que Jules Renard n’ait jamais réussi à grandir. Il a été surnommé Poil de Carotte car il avait les cheveux roux : ce surnom lui est resté, même à l’âge adulte (« Le ridicule au tragique : ma femme et mes enfants m’appellent Poil de Carotte », 18 octobre 1896). Ce sobriquet aurait pu être affectueux : on peut être roux et aimé ! Le drame de Jules Renard enfant, ce n’est pas son surnom, ni sa rousseur (qui tient de famille, car le patronyme Renard n’est pas un hasard), c’est de n’être pas aimé par sa mère : ce surnom est simplement venu davantage le stigmatiser. Trente ans plus tard, il l’immortalise en appelant ainsi le livre qui le rendra célèbre. Jules Renard ne fut pas un enfant martyr et il y a même de bons souvenirs dans Poil de Carotte, comme il y en a dans chaque enfance : la pêche, la chasse avec le père, les animaux de la maison (poules, lapins, le chien), la cabane refuge, le gentil parrain, les petites satisfactions de cette vie de province dans une famille plutôt aisée.

Jules Renard, ce n’est pas Zola. La violence est surtout psychique. Poil de Carotte, dans Poil de Carotte, est le troisième enfant des Lepic (la famille qui pique), l’enfant de trop (comme Jules Renard, troisième lui aussi) car la mère donne tout aux deux premiers. Le dernier né, que sa chevelure rend bien trop visible, a des défauts, mais les mères aiment leurs enfants avec leurs défauts : c’est un amour ontologique. Or, Mme Lepic éprouve pour son fils une aversion existentielle : l’enfant le sent, le vit, le supporte, en souffre. Il recevra moins de nourriture (« Les melons », « La timbale »), moins de soins (« La pioche »), plus de corvées (« Les poules », « C’est le chien », « Les perdrix », « Le programme »), plus de gifles (« La fontaine ») : c’est de l’injustice. Pour l’empêcher de ronfler, sa mère le pince jusqu’au sang (« Le cauchemar »). Son frère et sa sœur lui sont préférés : au jour de l’an (« Le jour de l’An »), sœur Ernestine reçoit « une poupée aussi haute qu’elle », grand frère Félix « une boîte de soldats en plomb prêts à se battre », Poil de Carotte une pipe en sucre d’orge.

L’injustice cause un préjudice matériel et moral. Mais l’humiliation n’est que morale, ce qui la rend pire : elle n’agit pas par intérêt mais par pure méchanceté. Elle consiste à abaisser, à ramener à terre celui qui essaie de se dresser. L’humiliation a peut-être une fonction sociale : qui trop s’élève porte préjudice aux autres. Or l’enfant a surtout besoin d’être élevé, soutenu, encouragé, poussé. Humilier l’enfant est facile et sans risque : c’est lâche. Poil de Carotte a été souvent humilié par sa mère. Il souffre d’énurésie et n’est pas « propre », symptôme connu de troubles psychiques. Ce symptôme sera monté en épingle et rendu public, devant la sœur, le frère, le facteur, les voisins (« Le pot », « Sauf votre respect »). La mère manie parfaitement le double bind. Poil de Carotte appelle son père « papa », Mme Lepic lui explique qu’à son âge, il doit dire père, « c’est plus viril ». Peu après, au lieu de dire « maman », il dit « mère ». Et Mme Lepic ne le rate pas : « Il t’en coûterait de m’appeler « maman » comme tout le monde ? A-t-on jamais vu ? C’est encore blanc de bec et sale de nez et ça veut faire l’original ! » (« Aller et retour ») De même, s’il s’élève en évoquant ses lectures scolaires, Mme Lepic sait vite le faire redescendre : «  Non, mais regardez-moi la touche de Poil de Carotte Brutus ! Espèce de petite brute, va ! » (« Comme Brutus »)

Tout ceci est-il autobiographique ? Comment le savoir ? Il y a le ton : Jules Renard n’accuse pas, il se contente de raconter ce qu’il a vécu. On le classe parmi les naturalistes, ceux qui décrivent ce qui est ou a été. D’autre part, Jules Renard ne ment pas : le reste de sa vie et de son œuvre (notamment le Journal) semblent parfaitement sincères. L’œuvre est parue du vivant de M. et Mme Renard, et ils n’ont pas porté plainte pour diffamation. Poil de Carotte est un document, une déposition. A charge. A décharge parfois. Poil de Carotte a fini par devenir mauvais : on l’a négligé, et maintenant, il est sale (« Les poux »). On l’a humilié, il est devenu sournois et menteur. On l’a fait souffrir, il fait souffrir les autres (« Les joues rouges »). On a dit qu’il était cruel (« Les perdrix »), il l’est devenu. Poil de Carotte torture une taupe (« La taupe ») et décapite un chat d’un coup de carabine (« Le chat »): sa « férocité » est cette fois bien attestée. Mme Lepic n’a pas tort de s’écrier : « Qu’est-ce que j’ai donc fait au ciel pour avoir un enfant pareil ! » (« Le pot ») Le petit Jules finira mal, c’est sûr : « On commence par voler un œuf. Ensuite on vole un œuf. Et puis on assassine sa mère ». (« La pièce d’argent ») Et le père ? M. Lepic est « hostile aux effusions » (« Les poux »), « il chérit Poil de Carotte mais ne s’en occupe jamais » (« Coup de théâtre »). Il veut la paix conjugale : Poil de Carotte ne pourra pas compter sur lui pour le défendre.

Au long de cette biographie en 49 scènes, l’enfant grandit. Il se rebelle (« La révolte »). Et la sentence tombe : « J’ai une mère. Cette mère ne m’aime pas et je ne l’aime pas. » (« Le mot de la fin ») Le père ajoute : « Et moi, crois-tu donc que je l’aime ? » Cette conclusion sonne comme une délivrance. L’illusion bourgeoise de la famille heureuse et unie a volé en éclats : c’était l’enfer domestique. On connaît le bon mot de Poil de Carotte : « Tout le monde ne peut pas être orphelin. » (« Coup de théâtre ») L’enfant sait qu’il ne se trompait pas : Mme Lepic ne l’aime pas. Mais un sentiment de culpabilité le hantera tout de même: « Ce qu’il y a de plus dur à regarder en face, c’est le visage d’une mère que l’on n’aime pas et qui fait pitié. » (Septembre 1896)

Renard doit son chef d’œuvre à son enfance ratée, matière première du seul livre de lui qui soit resté. Son malheur d’enfant a fait sa réussite d’écrivain : cette description glaciale d’une pauvre être traqué par sa famille bouleverse toujours. Et rares sont ceux d’entre nous qui n’en ont pas vécu au moins un avant-goût… Était-ce trop cher payé ? Difficile de répondre. Qui n’a jamais souhaité une vie héroïque, dramatique, catastrophique même, qui lui donnerait quelques belles pages vécues et presque déjà écrites ! Être trompé ne permet-il pas de mieux parler d’amour ? Être blessé à la guerre ne permet-il pas d’écrire Voyage au bout de la nuit ? C’est l’angoisse de bien des écrivains : peut-on écrire quand on a peu vécu ? Peut-on vraiment décrire les passions et paysages qu’on n’a jamais vus ? Quelle vie mener pour écrire de grands livres ? Faut-il avoir beaucoup pleuré pour faire pleurer le lecteur ? Je ne sais pas, mon cher Hervé. Mais le malheur ne rend pas nécessairement artiste, hélas ! Ce serait trop beau !

Jules Renard

On parle souvent de la fonction libératrice de l’écriture. Or Renard semble ne s’être pas libéré de ce traumatisme d’enfance en le racontant. Il l’a plutôt remâché : « A chaque instant Poil de Carotte me revient. Nous vivons ensemble, et j’espère bien que je mourrai avant lui. » (9 septembre 1895) On peut dire qu’il ne fut que Poil de Carotte. Il ne s’est jamais échappé de son personnage : il est resté un homme défiant, désillusionné, désabusé, pour toujours malheureux, citant des dizaines de fois l’imaginaire famille Lepic dans son journal. L’enfant a pensé au suicide, l’homme y pensera régulièrement. M. Lepic a dit à son fils : « Tu ne seras jamais plus heureux que maintenant, jamais, jamais. » Comme si l’enfance décidait pour toujours du volume de joie que nous pourrons inhaler. Peut-être même est-il resté littérairement prisonnier de cette autobiographie « incomplète » et « mal composée », voulant toujours la rallonger, lui donner une suite, en faire un feuilleton : « Poil de Carotte, on pourrait indifféremment le réduire ou le prolonger. Poil de Carotte, c’est une tournure d’esprit. » (27 septembre 1894) Il a eu cette formule ambiguë : « Je peux dire que, grâce à Poil de Carotte, j’aurai doublé ma vie. » (22 février 1894) Il n’a pas seulement vécu deux fois la même chose, en la vivant puis en l’écrivant, mais cent fois : son enfance malheureuse hoquette comme un disque rayé.

Voici les dernières lignes de Jules Poil de Carotte, dans son journal, un mois avant sa mort : « Je veux me lever, cette nuit. Lourdeur. Une jambe pend dehors. Puis un filet coule le long de ma jambe. Il faut qu’il arrive au talon pour que je me décide. Ça séchera dans les draps, comme quand j’étais Poil de Carotte. » (6 avril 1910)

P.-S. : J’ai à la maison le Journal (1887-1910) de Jules Renard, en un volume de la Pléiade. Humour, sensibilité, dérision, mélancolie, intelligence, fins aperçus sur la cuisine littéraire. Je le feuillette régulièrement, il est sur le chemin de ma salle de bains. J’en extrais, mon cher Hervé, trois citations, au hasard (non, pas au hasard), à votre intention : - « Il n’y a rien aujourd’hui. Je me lève. Pourquoi ? Impossible de lire, d’écrire, de faire bonne figure, d’écouter, de parler. Je ne peux guère que manger, puis m’échouer dans un fauteuil et dormir. Si je sentais qu’un revolver va me partir tout seul dans la tête, je ne me dérangerais pas pour l’éviter. » (14 mai 1898) - « Il n’y a que la vérité qui varie. Notre imagination se répète toujours. » (28 octobre 1901) - « Il suffit de goûter à la gloire : inutile de s’en bourrer. » (20 octobre 1905) Et puis encore, juste avant les vacances : « Ah ! non : je ne suis pas de ceux qui ont besoin d’aller à Venise pour s’émouvoir » (28 janvier 1908)

Laurent Jouannaud: Juillet 2014

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Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Un voyage initiatique dans la prose palestinienne

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Laurent de Sutter : pourquoi décevoir est un plaisir ?  

Parmi les nombreuses punchlines de Baudelaire, l’une évoque « le plaisir aristocratique de déplaire » dans la pratique du mauvais goût. Un autre dandy, Oscar Wilde, confessait : « Je vis dans la terreur de ne pas être incompris. » Certains y verront les postures de deux esthètes à l’esprit adolescent, une chose reste certaine : pour la plupart, décevoir est la pire chose… Alors pourquoi l’inverse d’un plaisantin, Gilles Deleuze, a affirmé, en réponse à un critique, « décevoir est un plaisir » ?

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L'histoire de la femme qui a développé le vaccin contre la Covid-19

Katalin Karikó est un nom que l'on entend rarement, voire jamais. Et pourtant, elle a considérablement contribué à l'élaboration du vaccin contre la Covid-19. Un rôle qui lui a valu le prix Nobel de médecine 2023. Ne jamais renoncer, c'est l'oeuvre d'une femme qui a toujours cru en elle et qui, sacrifice sur sacrifice, a réalisé ses rêves.

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Jeux de cartes : une histoire qui s’écrit avec des livres

S’il ne semble rien n’y avoir de plus commun que de jouer avec des cartes (à jouer précisément !), ces petits bouts de carton ont pourtant une longue histoire derrière eux. A l’heure du numérique, et des jeux de cartes virtuels, il est peut-être temps d’en revenir au début de cette passion presque universelle et ludique.

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On a l’impression de voir double en observant ce qui se passe : trois doublés et pas des moindres, pour cette semaine 19 (6-12 mai), à commencer par Virginie Grimaldi. La romancière place Une belle vie en poche en tête des ventes hebdomadaires (19.154 ex.) et ajoute Plus grand que le ciel, sa nouveauté, juste après (16.536 ex.). Le ton est donné.

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BONNES FEUILLES – 1915 : Adelaide est désormais sans recours. Un secret effroyable a emporté ses parents, la forçant à s'exiler loin de la Californie, marquée par l'empreinte de la damnation.

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Laurent Mantese, professeur de philosophie, fait une entrée époustouflante sur la scène de l'imaginaire francophone avec La Sonde et la Taille, dernière aventure de Conan le barbare, à l'apogée de son déclin. Un texte par Les mots délivrent.

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BONNES FEUILLES – Melissa Slade avait tout pour elle : une beauté éclatante, un conjoint attentionné et de ravissantes jumelles. Toutefois, son existence idéale s’est effondrée en un instant, quand elle s'est retrouvée au cœur d’un procès pour l’assassinat de ses filles. Un roman de Diane Jeffrey, traduit de l’anglais par Jean Esch.

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Les taxis seraient-ils ces bateaux humanitaires (qui sillonnent la Méditerranée pour tenter de sauver des émigrants expédiés, par des passeurs sans scrupules, sur des embarcations inadaptées vers des Édens présumés sur l’autre rive) que nombre de politiques de tous bords et de toutes nationalités ont décidé d’affubler de ce qualificatif dégradant, pour justifier leurs positions délétères et pour dévaloriser, sinon décrédibiliser, les actions de sauvetages en mer ?

 

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Offrir un livre pour témoigner de sa gratitude

Quand on nous a rendu service, quand on nous a reçu avec sympathie et délicatesse, et dans tant d’occasions où l’on a bénéficié de la générosité des autres, on peut tout simplement faire le choix d’un livre en forme de remerciement. C’est un cadeau qui sera sans doute toujours bien reçu.

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Homme à tout faire, Will Bear est un homme au passé compliqué et solitaire. Il effectue des courses parfois louches, souvent dangereuses, pour le compte d'une organisation puissante dont il ne sait pas grand-chose.  Comment en est-il arrivé là ? C’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, la voici : un jour, alors qu’il est en pleine mission, un coup de téléphone inattendu chamboule sa vie. Une jeune femme affirme être sa fille biologique. 

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La capitale de l’Irlande, hier encore marquée par un riche passé industriel, a profondément changé de visage depuis le début des années 90, avec la montée en puissance du secteur des technologies de l’information et de la communication. La ville garde, néanmoins, également, un aspect artistique et patrimonial important. 

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Un petit enfant joue dans la cour de récré quand des grenades volent dans sa direction. Heureusement, la maîtresse vigilante les renvoie à l'expéditeur d'un habile coup de pelle à sable. Bienvenue dans la maternelle la plus sécurisée du monde. Les criminels reconvertis qui y travaillent parviendront-ils à trouver l’amour ? Une comédie décalée sur fonds d’explosions et de fusillades. 

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Des livres pour tout savoir sur les fondateurs de PayPal

La révolution PayPal est associée à des noms désormais extrêmement célèbres. Si le plus connu d’entre eux reste Elon Musk, il faut savoir qu’il n’était pas à l’origine du projet, mais fondateur, de son côté, d’une société de banque en ligne dénommée X.com. 

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Coup de foudre, après la fin du monde

Conte post-apocalyptique, Once upon a time at the end of the world (trad. Julien Di Giacomo) raconte la rencontre entre Maceo et Mezzy, deux adolescents aussi esseulés l’un que l’autre. L’alliance de la carpe et du lapin, dans un univers où l’une mangeait plutôt du rat et l’autre des confiseries…

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Marie-Adélaïde de Savoie, l'éphémère duchesse au cœur des intrigues royales

« Qui fut donc Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV ? » Telle est la question à laquelle essaie de répondre l’historienne Elisabetta Lurgo en publiant la biographie de la duchesse de Bourgogne chez Perrin, Marie-Adélaïde de Savoie - Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV.

13/05/2024, 11:20

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Thilliez exhume les sordides secrets du grand Nord canadien

2016. Le Grand Nord du Canada. Celui dont l’accès ressemble aux cercles concentriques de l’enfer dantesque. Ces villes si éloignées de la civilisation, qu'elles incarnent l'ultime étape avant la fin du monde. Et des températures négatives hors norme. Telles qu’orteils et doigts ne connaissent pas même le stade des engelures : ils tombent directement… 

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BuzzKill, héros sans pouvoirs s'il n'est pas drogué ou ivre

Je confesse une réelle passion, survenue voilà quelques mois, pour le scénariste Donny Cates. Assez peu intéressé (en tout cas pour le moment), par le travail d’auteur qu’il a pu réaliser dans les grandes maisons de comics, j’ai remonté le cours des œuvres publiées chez Dark Horse Comics et Images Comics. Motif ? Elles ont déployé les bases d’un univers personnel et extrêmement puissant.

12/05/2024, 13:06

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Les secrets de la jeunesse enfin dévoilés 

BONNES FEUILLES – Vieillir en pleine forme, sans recourir aux médicaments, le plus longtemps possible ?  Le Dr Christophe de Jaeger, grâce à ses compétences en médecine et en recherche, a élaboré une stratégie claire et exhaustive pour maintenir sa santé à tout âge.

12/05/2024, 08:00

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Luis, l'homme qui jouait de l'air

BONNES FEUILLES – Vincent, que tous nomment Luis en hommage à Armstrong, excelle dans une forme rare d’art musical : il joue de la trompette sans l’instrument. Mais le virtuose se confronte rapidement aux jugements liés à son obésité. S’ensuit une balade introspective.

12/05/2024, 07:30

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À Strasbourg, des expérimentations médicales sur les prisonniers

BONNES FEUILLES - Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht en 1940, le camp de concentration de Natzweiler est établi en Alsace, alors annexée par l'Allemagne, en mai 1941, sous les ordres de Heinrich Himmler, Reichsführer-SS. 

11/05/2024, 08:30

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La vraie histoire des corsaires, de Surcouf au Sea Shepherd

BONNES FEUILLES - Dominique Le Brun, écrivain renommé spécialiste du monde maritime, explore dans son dernier ouvrage la saga captivante des corsaires. 

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Churchill et le D-Day : les secrets du Débarquement  

BONNES FEUILLES - Ce nouvel ouvrage apporte un éclairage original sur l'histoire des préparatifs secrets du Débarquement de Normandie, en exploitant les archives personnelles de Winston Churchill. 

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