#Scolarité

Un cas de conscience en Roumanie dans les années 80

Un cas de conscience en Roumanie dans les années 80

Le 17/02/2013 à 09:40 par Les ensablés

0 Réactions |

Publié le :

17/02/2013 à 09:40

Les ensablés

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article

[caption id="attachment_4190" align="alignleft" width="300"] Le Rostand[/caption]Aujourd'hui, pas d'ensablé, mais le présent. C'était l'autre soir, au Rostand, rue Médicis, où l'émission "Un livre, un jour" a été tournée pendant plusieurs années. J'étais en compagnie d'une dame roumaine, parlant parfaitement français, comme il se doit. Elle est un peu plus jeune que moi, a connu la dictature communiste, et je l'interrogeais avec curiosité. Et voilà qu'elle me raconte une histoire qui, depuis, me hante. Si je n'avais pas déjà écrit la Nuit du Vojd, nul doute que je l'aurais utilisée... Voici son récit.J'avais vingt-deux ans et je n'avais jamais quitté Iasi. Ayant terminé mes études de lettres françaises, j'attendais de devenir professeur à la faculté. Mais, en ce temps, le mérite ne comptait pas si on était sans relation. Ceux qui furent nommés à l'Université étaient des enfants de la Nomenclature. Il ne me vint même pas l'idée de protester. D'ailleurs, si je l'avais fait, mes parents auraient pu avoir des ennuis. On me donna un poste d'institutrice à cinquante kilomètres de Iasi, en pleine forêt. On me proposa une chambre que je ne visitais même pas.Il était hors de question que je quitte Iasi que j'aime plus que tout. Vous qui avez pu voir la ville, vous pouvez comprendre.A l'époque, il y régnait, dissimulée, une merveilleuse ambiance intellectuelle. Nous parlions en français entre nous, de tout, de littérature, de philosophie. Jamais de politique: nous étions de la génération qui n'avait jamais connu que la dictature. Quel beau temps, c'était! Cela vous fait drôle que je vous dise ça, mais c'était vrai: nous rêvions beaucoup... Les bibliothèques ne désemplissaient pas. Les bistrots, non plus, où, pour quelques sous nous buvions du vin, heureux, oui, dans notre misère que nous ne voyions même pas. Quitter cela? C'était hors de question.La rentrée est venue. Il n'y avait qu'un  train, à cinq heures du matin, pour aller dans ce village. Trois heures de voyage... Mais j'étais jeune. Pour le retour, un seul train aussi qui partait du village à six heures, ce qui, au mieux, me faisait arriver vers neuf heures à Iasi... Mais il y avait les fins de semaine, et je comptais là-dessus pour continuer ma vie d'étudiante.Au début, cela a été facile. C'était l'automne. Je lisais ou bien je dormais dans le compartiment. Je rêvais de la France, de Paris. Je l'imaginais comme ce café où nous nous trouvons, sauf qu'il n'y avait dans mon Paris imaginaire que des bistrots semblables à celui-ci, et partout dans les rues, des gens portant des baguettes ou des livres, et buvant du vin à toutes les heures de la journée! Je me disais qu'un jour je pourrais m'y rendre. Un jour, oui. Mais, pour ne pas souffrir, je plaçais cet événement dans un lointain futur, car je me doutais bien qu'ayant achevé mes études, sans mari, sans enfants, le gouvernement ne me laisserait jamais partir. Ils n'étaient pas fous. Tous les sportifs, dès qu'ils étaient en Europe, y restaient.[caption id="attachment_4212" align="alignleft" width="300"] Nicolae Ceaucescu[/caption]Le travail était très pénible. J'avais à m'occuper d'une classe de quarante élèves, des enfants misérables, sales. Gentils, dans le fond, mais je désespérais de leur apprendre quoi que ce soit. Nous étions dans une petite pièce qui sentait la poussière, la crotte et la sueur. Un vieux tableau noir, quelques craies, dans un bâtiment qui tombait en ruine, des livres déchirés, à peine lisibles. Les murs étaient noirs d'humidité et boursoufflés comme une peau malade. Aucune affiche, rien de gai sur les murs, sauf le portrait en couleur, tout neuf, du Conducator.J'essayais de faire de mon mieux. Au début, j'avais la foi, je voulais bien faire, j'étais en forme. Puis la fatigue est venue, et l'hiver. Ah, l'hiver, je n'y avais pas pensé... Vers la fin novembre, la température est tombée d'un coup. Je ne dormais pas assez. Au mieux, je me couchais à minuit après avoir dîné d'une soupe et d'un peu de saucisse que maman me laissait sur la table. A quatre heures, j'étais debout, dans le froid de l'appartement. Si froid! Et il faisait de plus en plus froid, avec la neige et un vent glacial. Dès le matin, je grelottais. Dans le train, il n'y avait pas de chauffage. Impossible de dormir. Le jour se levait sur un paysage de banquise. Du blanc mêlé à du gris. Et le train qui n'avançait pas plus vite qu'une bicyclette.En rentrant le soir, je pleurais toute seule dans mon compartiment. Devant mes parents, je cachais mon chagrin et ma fatigue. Je ne voulais pas les inquiéter. Leur vie n'était pas facile non plus.[caption id="attachment_4224" align="alignleft" width="300"] Paysage de neige, Roumanie[/caption]Un matin, un homme d'une soixantaine d'années s'est installé dans mon compartiment. Il était très maigre, mais tout le monde était maigre à cette époque. Ses yeux étaient ceux de Proust, de grands yeux à moitié cachés sous les paupières. Un menton presque absent, de sorte que de profil, le cou et la mâchoire ne semblait que faire un. Il m'a dit bonjour. J'ai à peine répondu. J'avais froid, je voulais dormir. Impossible. Trop froid. Avec mes mitaines, j'ai sorti un livre et j'ai tenté de lire Madame Bovary. Le bonhomme, lui, ne faisait rien. Il regardait par la fenêtre. A un moment, comme toujours, le train s'est arrêté en rase campagne. Le jour se levait à peine sur les étendues glacées. Alors il m'a dit: "Vous voulez une cigarette?" J'ai accepté, et nous avons parlé. Il m'a demandé ce que je lisais, ce que je faisais. Lui-même parlait français. Il avait vécu en France juste après la guerre, et pour une raison qu'il ne me dit pas, et que je ne compris qu'après, il était retourné en Roumanie en 1947. C'était un homme charmant, et j'en oubliais le froid en discutant avec lui. Il savait beaucoup de choses, avait beaucoup lu.Au moment de le quitter, il m'a dit: "On se reverra bientôt dans ce  train". Et je l'ai revu la semaine suivante, et d'autres semaines. Le printemps est venu. Un jour, un samedi, il m'a invité pour mon anniversaire, à déjeuner. J'avais confiance. Je n'étais qu'une gamine pour lui. Il était veuf sans enfant. Je l'ai donc retrouvé au restaurant, le meilleur de la ville, un vieux palace où il n'y avait que des militaires, des policiers, des pontes du régime. Mon père a trouvé cela étrange, mais j'y suis allée quand même, par curiosité. Il m'attendait dans le hall. Beaucoup de gens le saluait. A l'évidence, c'était un policier d'un certain grade. Il était trop tard pour reculer. J'ai compris pourquoi il était rentré en 47: c'était un communiste, un vrai, un idéaliste.Je me souviens. Au dessert, il m'a dit: "Maria, j'ai une surprise pour vous. Vous aurez un passeport pour aller en France. C'est mon cadeau d'anniversaire."Mon père, en apprenant cette nouvelle, a été consterné. "Ils veulent que tu travailles pour eux. C'est la seule explication. Il faut refuser."[caption id="attachment_4225" align="alignleft" width="300"] Palais du parlement[/caption]Autre possibilité: ils voulaient (on disait "ils" pour parler de la Securitate) me tester. C'était possible. Tout était possible à cette époque. A Bucarest, on construisait le grand Palais avec des dizaines de milliers d'esclaves, mourant de faim. On élevait au pinacle l'infâme épouse du Conducator, soi-disant une grande scientifique. On détruisait des églises millénaires... Le régime était grotesque. On aurait ri, s'il n'y avait pas eu des milliers de victimes qui pourrissaient dans les geôles. Pour moi qui n'avait connu que cette vie, rien ne me surprenait plus.Pourtant, en y réfléchissant, le piège n'était pas évident. En supposant que je reçoive effectivement un passeport, mon voisin de compartiment prenait le risque que je ne revienne pas. Or j'étais bien décidée à ne pas revenir, même si, à l'idée de ne plus voir mes parents, j'avais mal! Mais en Roumanie, quel avenir? Mon père lui-même, lorsqu'il a mesuré ma chance, m'a dit: "Maria, c'est dur pour ta mère et moi, mais tu ne peux pas laisser passer cette chance."On organisa mon voyage. J'avais un oncle et une tante à Paris, qui avait eu la bonne idée en 46 d'émigrer. Il fut convenu que j'habiterai chez eux pendant la durée de mon séjour. Au téléphone, nous prenions bien soin de répéter: "Séjour d'un mois, pour trente jours, etc" pour le cas où nous serions surveillés. Mais nous savions très bien que mon oncle comprenait ce que nous voulions dire.La veille de mon départ, le vieux policier m'a convoqué à son bureau. "Je voulais vous souhaiter un bon voyage, Maria. Vous me raconterez à votre retour." Au moment de partir, comme il me serrait la main, je l'ai embrassé, d'une petite bise comme un souffle, et j'ai senti que sa main serrait la mienne plus fort que d'habitude. Je m'étais terriblement attachée à cet homme.Et je suis retourné chez moi. Curieusement, je ne ressentais plus aucune joie. Il m'était venu une idée qui la gâchait. Si je ne revenais pas, mon vieux voisin de compartiment aurait des ennuis. On lui dirait : "Qu'est-ce qui t'as pris, camarade? Qu'est-ce qu'elle t'a donné en échange?" On lui dirait: "Il va falloir t'expliquer, camarade. Entre nous." Et je l'imaginais emprisonné, malade, tué."Puis le départ a eu lieu. J'ai pris le train. A la frontière, on m'a fait descendre de train, on a vérifié mille fois. Mais oui, je pouvais partir, et les garde-frontières ont dû l'admettre. J'ai eu l'impression, au moment où ils m'ont laissé remonter dans un autre train, que c'était comme des mains qui lentement s'écartaient de mon cou avec regret. Et voilà, Hervé, je suis arrivé en France. J'ai passé un mois merveilleux...... Et je suis rentrée. Oui je suis rentrée. Je l'ai décidé presque tout de suite, dès après la frontière roumaine. J'avais peur pour mon ami. Il me faisait confiance, et j'allais le tromper? Je lui en voulais un peu aussi de me contraindre à un tel choix. Mais je savais aussi que si je restais en France, je n'oublierais jamais le vieil homme, mon ami, et que je l'imaginerais toujours menacé, torturé.Je suis rentrée à Iasi. J'ai cherché à revoir le vieil homme: impossible de le retrouver. Personne n'a voulu me dire où il est allé, ce qu'il est devenu. Cela fait trente ans. J'essaie de comprendre. Il m'aimait, il était prêt à se sacrifier. Ou bien, il voulait se racheter. Ou bien il se savait malade, il n'avait plus rien à perdre, et il a voulu me sauver. Si c'est le cas, pourquoi ne m'a-t-il rien dit? C'est une énigme insoluble.En 1989, j'ai pu enfin intégrer l'université. J'ai pu profiter de mes parents, de mes amis. Au fond, je ne regrette rien.Voilà ce que Maria, la Roumaine, m'a raconté un soir, tandis qu'elle lançait alentour des regards ravis.Depuis, je me dis qu'il y aurait à faire un film merveilleux sur ce sujet.

Commenter cet article

 

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

ActuaLitté

Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

ActuaLitté

Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

ActuaLitté

Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

ActuaLitté

Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

ActuaLitté

Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

ActuaLitté

Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

ActuaLitté

Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

ActuaLitté

Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

ActuaLitté

Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

ActuaLitté

Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

ActuaLitté

Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

ActuaLitté

Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

ActuaLitté

Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Etre à sa place. Habiter sa vie, habiter son corps

10/05/2024, 08:35

ActuaLitté

Orbital. Une journée, seize aurores

10/05/2024, 08:27

ActuaLitté

Vivre pour les caméras

10/05/2024, 08:25

ActuaLitté

Le tour du monde en 4 contes

BONNES FEUILLES - Le tour du monde des contes c'est des incroyables versions de quatre grands contes racontés à travers le monde. Avec 18 textes on peut (re)découvrir Les trois petits cochons, Les musiciens de Brême, Le lièvre et la tortue et Tom Pouce.

10/05/2024, 08:00

ActuaLitté

Manuel de chasse et de pêche à l'usage des filles

BONNES FEUILLES - Jane, jeune New-Yorkaise qui travaille dans l’édition, parle de sa famille, ses amis et ses amours, à travers une série d’histoires qui tracent une ligne continue depuis son adolescence jusqu’à l’âge adulte. 

10/05/2024, 07:30

ActuaLitté

Gagner au loto : un puissant ressort narratif

Dans de nombreux ouvrages et films, on retrouve, à la racine de l’intrigue, un improbable gain au loto, plus ou moins astronomique. A croire que la possibilité de faire fortune en un claquement de doigts irrigue l’intérêt des lecteurs ou des spectateurs.

09/05/2024, 17:21

ActuaLitté

Comprendre ses émotions : un guide pour mieux les gérer

BONNES FEUILLES – Longtemps considérées avec méfiance, voire avec une certaine crainte, les émotions jouissent désormais d’une réhabilitation notable. Psychologie des émotions, c’est le nouvel ouvrage co-écrit par les professionnels du milieu pour mieux les comprendre, et ainsi les appréhender.

09/05/2024, 08:00

ActuaLitté

Quand Paris s'écrit en lettres arabes

BONNES FEUILLES – Renversant la perspective occidentale habituelle sur l'Orient, Paris en lettres arabes étudie les échanges entre les auteurs arabes et la France. Coline Houssais place le curseur sur Paris, et se concentre sur les sphères intellectuelles de la capitale.

09/05/2024, 07:30

ActuaLitté

Canary : quand le western rencontre l'horreur

Originellement sorti en numérique avant que Dark Horse ne l’imprime, Canary est signé Scott Snyder, scénariste fou, sur des dessins de Dan Panosian. Mêlant horreur moderne, faits historiques et légendes de l’Ouest, ils signent un thriller terrifiant (traduction : Nick Meylaender). Du grand western, où les créatures des profondeurs collent des frissons…

08/05/2024, 19:58

ActuaLitté

Maître Eckhart : immersion spirituelle au Moyen-Âge

BONNES FEUILLES – Il y a sept siècles, Maître Eckhart nous quittait, laissant derrière lui une œuvre mystique qui explore des questions essentielles. Les éditions du Seuil proposent aujourd'hui une nouvelle traduction des sermons, signée Éric Mangin.

08/05/2024, 08:00

ActuaLitté

Le Livre des Rois, grand classique de la littérature persane

BONNES FEUILLES – Les éditions Actes Sud proposent une nouvelle édition du Livre des Rois, épopée iranienne de Ferdowsi. Un texte traduit ici par Jules Mohl, dont Gilbert Lazard a sélectionné les extraits.

08/05/2024, 07:30

ActuaLitté

La Pléiade dans La Pléiade, la boucle est bouclée

En janvier dernier, la collection de la Pléiade rééditait les deux volumes - de 1993 et 1994 -, de l’oeuvre complète de Pierre de Ronsard, le prince… de la Pléiade. La bande de poètes du XVIe siècle cette fois. Plus proches des meilleurs rappeurs actuels que nos poètes d’aujourd’hui, faut bien s’en rendre compte. Leur projet : sublimer la langue méprisée, la réinventer, lui donner de la chair, lui injecter du sang, la faire battre comme un coeur...

07/05/2024, 18:33

ActuaLitté

Cinq filles perdues à tout jamais, en quête d'identité

BONNES FEUILLES – Cinq adolescentes se retrouvent échouées sur une île déserte. Oscillant entre les impératifs de survie et les interrogations identitaires, ces jeunes héroïnes traversent la frontière de l’enfance pour atteindre l’âge adulte, sous la plume habile de Kim Fu. Traduit de l’anglais par Annie Goulet, ce roman d’aventures tisse une trame narrative captivante.
 

07/05/2024, 08:00

ActuaLitté

Quand Aravind Jayan étale l'amour au grand jour

BONNES FEUILLES – L'effondrement tragique d'une famille indienne commence avec la mise en ligne d'une vidéo intime dans laquelle le fils aîné apparaît, à son insu, dans le rôle principal. Jeune couple s'éclate en plein air marque le début littéraire d'Aravind Jayan, ouvrage traduit de l'anglais (Inde) par Benoîte Dauvergne.

07/05/2024, 07:30

ActuaLitté

Bifurcations, analyse socio-économique d'un monde en mutation

BONNES FEUILLES – Dans cet essai, Pierre Veltz explore et met à jour les dynamiques économiques, écologiques et territoriales de notre monde en mutation. 

07/05/2024, 07:00

ActuaLitté

Zéroman tome 1, huitième publication d'Osamu Tezuka chez Flblb

À l’écart des hommes qui ne cessent de s’entretuer, une espèce animale s’est développée depuis des siècles pour devenir bien supérieure à celle des humains. Osamu Tezuka signe avec ZéroMan une huitième publication chez les éditions FLBLB.

06/05/2024, 16:54

ActuaLitté

Balade sensuelle et poétique, aux côtés de Marion Jdanoff

Avec Baguenaudes, Marion Jdanoff nous convie à une réflexion plastique et poétique sur la question de la représentation de l’érotisme. Elle développe un dictionnaire formel construit autour de multiples recherches sur le rapport au corps.

06/05/2024, 16:23

ActuaLitté

Phase finale Tome 1 : Desmodus Sapiens

06/05/2024, 15:06

ActuaLitté

L'amour d'un pays dévasté

BONNES FEUILLES - Layla, syrienne chrétienne, libre et indépendante, résiste à la guerre depuis le début. Cependant, quand la révolution islamiste ravage Alep en 2011 elle doit quitter sa ville pour se réfugier à Damas tout en voyant sa terre natale réduite en fumée.

06/05/2024, 08:30

ActuaLitté

Couleurs flamboyantes du baroque italien

BONNES FEUILLES - La Chartreuse de Naples commence lorsque le marquis Alessandro de Paladini arrive dans une Naples florissante, alors la deuxième ville d’Europe, avec dans ses bagages, le tableau Le Mariage de la Vierge : une toile de l’atelier du Tintoret, peintre à Venise vers 1550. C'est ce tableau, doté de pouvoirs exceptionnels, qui en est le narrateur de cette histoire.

06/05/2024, 07:30

ActuaLitté

La Parole aux négresses, œuvre pionnière du féminisme noir

BONNES FEUILLES - « Oui, il urge de te lire et de te connaître. Il urge de citer ton travail et de le replacer dans une généalogie des féminismes, dans une histoire des féminismes noirs où il a sa place entre les théorisations du Combahee River Collective, bell hooks, la matrice des oppressions de Patricia Hills Collins et l’intersectionnalité tel que vulgarisé par Kimberlé Crenshaw. » 

05/05/2024, 08:30

ActuaLitté

Allumeuse, une histoire de la séductrice

BONNES FEUILLES - Christine van Geen, philosophe, explore et déconstruit la figure controversée de l'allumeuse dans son essai destiné au grand public, à la fois libérateur et exigeant. L'autrice examine les mythes, les contes, le cinéma, et même les faits divers, anciens et récents, pour remettre en question et réhabiliter la figure de la séductrice, lui redonnant ses lettres de noblesse.

05/05/2024, 07:30

ActuaLitté

Le guide pour améliorer sa santé, regagner de l'énergie, cultiver la gratitude

BONNES FEUILLES - Imaginez transformer les activités quotidiennes comme se réveiller, marcher, ou prendre une douche, ainsi que les interactions personnelles telles que consoler un ami, en moments de pleine conscience envers soi-même et les autres. 

05/05/2024, 06:30

ActuaLitté

Un truand planqué dans le Jura pour se faire oublier, “l'arrêt curé”

Quand on merde, dans certains métiers, il importe de se faire gentiment oublier. Un plombier qui provoque un dégât des eaux, par exemple, deviendra surveillant de piscine. Mais un homme de main tuant le type qui n’aurait pas dû mourir… Lucien n’a plus le choix, pour échapper à son patron : il troque ses baskets contre une soutane, et une nouvelle vie…

04/05/2024, 22:41

ActuaLitté

Melissa da Costa, au bout du monde

Et soudainement, tout fut chamboulé : Melissa da Costa, après cinq semaines dans le classement des 200 meilleures ventes, finit par prendre la première place. 13.268 exemplaires vendus des Femmes du bout du monde Prix Maison de la Presse 2023. Une réjouissante nouvelle pour l'éditeur Livre de Poche, et qui ne s’arrête pas là…

04/05/2024, 14:29

ActuaLitté

Juan Branco fait son recueil d'aphorismes

BONNES FEUILLES - Paroles est le dernier ouvrage en date de Juan Branco, où il utilise avec maîtrise la poésie de l'aphorisme et la force des images pour étendre sa réflexion sur la société. 

04/05/2024, 08:30

ActuaLitté

"Cette secrète sagesse qui coule comme une eau pure et souterraine"

BONNES FEUILLES - “Il n’est pas besoin d’appartenir à aucune religion organisée pour sentir le choc spirituel de cette procession d’antiques pensées ; les unes sont flétries, surannées, les autres vides de toute espérance, comme les tiges de plantes mortes, mais aucune ne manque absolument d’un certain pathétique planétaire.

04/05/2024, 07:30

ActuaLitté

La face intérieure du langage

BONNES FEUILLES - ‘‘Le point de départ de toutes les théories mystiques du langage, par conséquent aussi de celle des kabbalistes, est la conviction que le langage, le médium dans lequel s’accomplit la vie spirituelle de l’homme, possède une face intérieure, un aspect qui ne se laisse pas réduire aux rapports de communication entre les êtres.

04/05/2024, 06:30

ActuaLitté

Berlin et Madrid, deux villes à découvrir aussi par les livres

Qu’ont en commun Madrid et Berlin ? A part être deux villes capitales, les ressemblances ne sautent pas aux yeux du premier touriste venu. Pourtant, voici une idée originale de parcours à travers l'Europe : passer de la fraîcheur berlinoise à la chaleur madrilène, d'une bière rafraichissante à la douceur des tapas dans des soirées chaudes qui s'éternisent à la terrasse des cafés. 

03/05/2024, 16:17

ActuaLitté

Majo No Michi, Le sentier des sorcières

BONNES FEUILLES - Mary, une livreuse à vélo, et Vera, une shopping addict, sont en colocation près de Strasbourg. Lorsque leurs lendemains de fête ne sont pas trop éprouvants, elles profitent de leur week-end pour faire du vélo dans les environs. Une vie apparemment banale pour deux jeunes femmes d'aujourd'hui... Mais en vérité, Mary et Vera sont des sorcières !

03/05/2024, 10:15

ActuaLitté

Des "Tueurs de lune de miel" dans No love lost 

BONNES FEUILLES - « 2233, l'humanité est une espèce interstellaire. Les "résidents", créatures rencontrées aux abords de notre système solaire il y a près d'un siècle, furent la clé de cette évolution fulgurante. »

03/05/2024, 10:00

ActuaLitté

Les femmes ont-elles le potentiel pour révolutionner la société ?

BONNES FEUILLES - En France aujourd'hui, une grande majorité des investissements sont orientés vers des entreprises dirigées par des hommes, et les femmes ne représentent qu'un quart des effectifs dans le secteur technologique. Il est impératif de changer cette réalité. 

03/05/2024, 08:30

ActuaLitté

Combattre la destruction des biens communs

BONNES FEUILLES — « De convictions bâties dans la souffrance et la honte, j’ai fait une fierté. Je me suis réconciliée avec ma colère, qui est devenue une force motrice. Ma révolte ne me rend pas triste et ne m’empêche pas de jouir de l’éclat de la vie : au contraire, c’est parce que je crois profondément en la beauté des choses que j’en fais ma revendication constante. » 

03/05/2024, 07:30

ActuaLitté

Patriartech : le rôle ignoré des femmes dans la tech

BONNES FEUILLES - « La course aux étoiles décrétée par Elon Musk est symptomatique de décideurs qui ne se soucient que de leur bon plaisir, sous couvert d’innover pour l’intérêt général – tout en maltraitant leurs employé·es et l’environnement, et aussi moi, qui ai dû lire de près tous les tweets d’Elon Musk pour écrire ce livre. » 

03/05/2024, 07:00

ActuaLitté

Rainer Maria Rilke vous parle écriture

BONNES FEUILLES — “Nous n’avons aucune raison de nourrir de la méfiance à l’endroit de notre univers, car il ne nous est pas hostile. Recèle-t-il des frayeurs, ce sont les nôtres ; contient-il des abîmes, ces abîmes nous appartiennent ; des dangers apparaissent-ils, nous devons tenter de les aimer.

03/05/2024, 06:30

ActuaLitté

L’artiste Sliimy, devenue Janis, publie un parcours de combats

BONNES FEUILLES - Janis Sahraoui, connue initialement sous le pseudonyme de Sliimy, a émergé dans le monde de la musique en partageant ses créations sur Myspace depuis sa chambre à Saint-Étienne. Malgré une enfance marquée par le harcèlement et la violence, elle trouve réconfort et expression à travers la musique, encouragée par le soutien inconditionnel de sa mère, Fatima.

02/05/2024, 18:36