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"Les clefs" de Germaine Beaumont (1890-1983), un livre à lire le soir.

Dès lors que l’on s’intéresse à la littérature ensablée, il n’y a plus de fin à la quête : aux étals des bouquinistes, des dizaines de livres, soudain, vous attirent. En d’autres temps, je veux dire en ces temps où l’on ne s’arrêtait qu’aux seules célébrités, guidé par les manuels officiels de tourisme littéraire, on eût à peine jeté un coup d’œil aux vieux volumes, et passé son chemin après en avoir, d’une main lasse, égrené les piles comme un jeu de cartes, avec cette bonne conscience de celui qui sait. Mais voilà, les noms inconnus il y a encore un an me disent quelque chose. Je suis comme celui qui apprend une langue étrangère, tout surpris, un jour, de comprendre les bribes d’une conversation.

Le 22/04/2012 à 16:45 par Les ensablés

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Publié le :

22/04/2012 à 16:45

Les ensablés

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Par Hervé Bel

Curieux : une fois que l’on sait, il semble qu’on a toujours su, et ce qui n’était que des monceaux de papiers apparaît, de toute évidence, comme un trésor qu’on serait prêt à payer fort cher. Ainsi, boulevard Montparnasse, je me promenais, attendant l’heure d’un dîner qui devait se dérouler non loin de là. J’avisai une librairie ancienne à la devanture bleue. Devant il y avait des caisses de livres. Autrefois, je ne m’arrêtais pas. Je pensais qu’on y mettait le rebut ; des classiques vendus deux euros dont l’état est tel qu’il n’est pas possible de les vendre à l’intérieur, et que seul un étudiant désargenté achète ; ou bien des romans « sans intérêt » (est-ce qu’il y a des romans sans intérêt ?), achetés par caisses dans une vente de province,et qui n’ont été pris que parce que mêlés à des livres précieux qui, eux, se trouvent à l’abri du vent, de la pluie, à l’intérieur. Je m’arrêtai : Tolstoï, Stendhal, Zola…

Et soudain, miracle ! un Sainte-Soline, puis deux, puis trois ! Cinq euros chacun, en bon état. Juste derrière, « Les clefs » (Plon, 1940) de Germaine Beaumont, un nom que j’avais lu, mais où ? Peu importait : le fait que Germaine Beaumont se trouvât à la suite des livres de Sainte-Soline plaidait en sa faveur. J’ai acheté « Les clefs » et l’ai lu dans mon refuge normand. Passionné, le mot est faible. Ce n’est pas un « grand » roman, non. Il manque l’ampleur, le volume, la multiplicité des personnages, mais on est accroché, incapable de se détacher. Incroyable roman, riche en surprises, en description dense de quelques personnages, essentiellement des femmes.

Une remarque : il a existé une littérature de femmes dans les années 30-40. On l’oublie trop, car l’histoire littéraire n’a pas été tendre avec elles. Réfléchissez un instant : quel nom de romancier femme vous vient à l’esprit, lorsque vous songez à ces années-là ? Beauvoir, bien sûr, et puis Némirovski, récemment échappée du royaume d’Hadès, longtemps remisée dans les curiosités. Qui d’autre ? Nous avons, nous Français, sur la littérature du passé une conception très masculine de l’écrit. Nous admettons que l’Angleterre a été une exception : George Eliot, Agatha Christie, Woolf etc., sans songer qu’il y eut également des femmes qui écrivirent en France, beaucoup de femmes, doublement ensablées, par le temps et ses préjugés. Elles ne pouvaient pas être toutes médiocres ! Et pourtant, les voilà considérées comme des reliques de la « Veillée des Chaumières », journal oublié lui aussi qui, durant des dizaines d’années, a meublé la vie désespérément vide des ménagères.

Si j’avais le temps, la chance de pouvoir me consacrer entièrement à ma passion de la littérature, nul doute que j’entreprendrais une histoire des romancières françaises de ces années 30. Mais pour le moment, je vais pas à pas, je découvre. Je découvre « Les clefs », titre qui prend tout son sens à la fin du texte, lorsque le mystère est enfin éclairci. Une veuve de quarante-sept ans, Frédérique Delaunay, épouse Marshall, se présente au notaire d’une petite ville de province pour acheter la Jaudraie, une propriété située près des remparts. Elle veut l’acheter aussitôt, sans discuter le prix. L’a-t-elle vue ? Non. Elle s’est contentée de lire l’affiche jaune qui décrit la bâtisse détenue par la famille Clauvel, et désertée depuis dix ans, depuis la mort de Julien Clauvel. Les Clauvel se sont installés pas très loin, à deux trois maisons, dans une vaste demeure.

L’achat se fait aussitôt, malgré les conseils du notaire. Mais Madame Marshall, fort riche, se moque des conseils. Elle veut cette maison à tout prix. Pourquoi ? Y a-t-il une raison ? Pas forcément, ou alors la raison est surnaturelle. Nos actes se justifient parfois après, lorsque leurs conséquences apparaissent enfin, lavées du quotidien, de ce qui nous éloigne de l’essentiel. Très vite, la nouvelle se répand. On cherche à savoir qui est cette dame distinguée, aux cheveux déjà gris, au comportement si étrange : Madame Marshall n’avait pas bougé. Il (le notaire) eut la certitude que, livrée à elle-même, elle pouvait rester des heures sans bouger. Elle n’était pas de ces femmes qui croisent les jambes, les décroisent, ouvrent leur sac à main, le referment, se poudrent, se mirent, regardent leurs dents dans une glace de poche, relisent des lettres, se livrent à des inventaires, des mimiques, polissent leurs ongles, rectifient leur chevelure, ou bien se lèvent, regardent, soulèvent du doigt des papiers, touchent des objets, les soupèsent, les laissent tomber. Il perçut au contraire en elle une capacité de silence, d’immobilité, si absolue qu’elle inspirait, en même temps que l’admiration, un malaise. On dirait, à lire Germaine Beaumont, que les femmes sont des abeilles…

Cette femme a un secret. Minna, sa bonne, le sait. Elle vit avec elle depuis dix ans. Madame Marshall a épousé Stephen Marshall, riche officier britannique, blessé pendant la guerre et qui est mort alcoolique. Souvent, il y avait entre les deux époux de longues discussions. Il semblait que l’officier posait sans cesse des questions, et qu’elle ne répondait pas, ou pas assez, mais jamais Minna n’a réussi à percer le mystère de sa maîtresse. Le mari l’a laissé à la tête d’une immense fortune qu’elle dépense au gré de ses voyages dans le monde. Et voilà qu’elle se fixe dans cette petite ville. Vient-elle de là ? Quel lien avec cet endroit ? Les Clauvel, la plus riche famille de la contrée, s’interroge, cherche qui est Madame Marshall. Rien à grappiller, il faut croire qu’elle est venue ici par hasard. Est-ce possible ?

C’est alors que le lecteur découvre cette famille Clauvel, un cauchemar. Trois êtres pervers. La veuve Clauvel, d’une avarice telle qu’elle se nourrit à peine, laisse sa bonne, une malheureuse, mourir de faim, lentement, en haut dans le grenier. Passage éblouissant, terrible, que la description de la mère Clauvel portant une perruque noire sur son crâne chauve, et dont la vie, le plaisir, est de toucher des loyers. (…) l’on voyait sa véritable physionomie d’homme de basoche au dix-septième siècle, le méchant œil des Clauvel tapi dans des peaux fripées, le menton trop long, rectangulaire, dévié, ce qui la faisait ressembler à ces têtes de gens souffrant d’un cor (…). Dans le bureau, jusqu’à midi elle accomplissait une besogne plus sordide d’être quotidienne, ne se donnant pour relâche que les heures qu’elle passait à pied d’œuvre, c'est-à-dire en tournée d’inspection. On la voyait venir avec cette terreur qui, neuf cents ans après la féodalité intégrale, ressuscitait le serf dans l’enveloppe chétive du petit employé, de l’ouvrier, du paysan. Femme effrayante, sans âme, experte dans le mal, et que ses enfants, le garçon et la fille, mauvais eux aussi, respectent comme on respecte un maître en sa matière.

On dirait la chanson de Brel « Ces gens-là ». Il y a le fils Léon, un fainéant qui a épousé une fille de paysans riches, Célina, femme que les Clauvel méprisent, qu’ils tolèrent parce qu’elle a apporté une dot considérable. Léon, buveur, gras, un satrape, obsédé par le sexe, et qui a décidé de coucher avec la petite bonne Marie, seize ans, corps fin et figure de vierge, toussant, malade, et qui sait qu’elle sera un jour ou l’autre la proie de Léon, comme l’ont été avant elle, toutes les autres. La journée, le gros Léon tourne dans la cuisine, la pince, la presse. La nuit, il erre dans les couloirs, il attend qu’elle monte, mais toujours elle s’échappe, il ne l’entend pas : elle est si légère, morte avant même d’avoir vécu. Mais il l’aura. Il le sait. Il faut lire ces passages où la terreur de l’enfant est décrite, on n’en sort pas indemne.

Dans ce roman, le seul homme de l’histoire est ignoble, et je songe au roman de Sainte-Soline, Le Dimanche des Rameaux (cf. mon article ici) où le seul personnage masculin est également ignoble : hasard ? Et puis il y a la sœur, une belle fille gâtée de l’intérieur pour laquelle la vieille Clauvel, reconnaissant son pair, a une prédilection. Avant, elle avait une sœur, mais à la mort du père, un brave homme apparemment, quoi que coureur, Mathilde s’est enfuie au Carmel. Sur sa chambre, on a mis une croix, et l’on passe devant, dans la pénombre des couloirs, avec une crainte diffuse. Agnès, elle, ne fait rien, sinon jouer au tennis, en tentant de pervertir ses camarades, éprouvant pour Marie une espèce de désir sadique de l’épuiser. Mais Agnès a vu Madame Marshall, et elle a été éblouie. Elle en rêve, elle voudrait être son amie. Elle est prête à tout pour y parvenir.

Voilà dressé le portrait des principaux acteurs du drame. On suit tantôt Frédérique Marshall, tantôt les autres. La richissime veuve de l’anglais fait rénover la maison. Le lecteur la suit sans la comprendre. Il y a quelque chose en cette femme, un secret, comme il y a un secret dans la maison qu’elle a achetée, en particulier dans le kiosque à musique délabré qu’elle visite la nuit. Ah, magnifique description de la nuit : Le brouillard, épais dans la vallée, gonflait doucement, aspiré par la lune, et de molles écharpes fumeuse dépassaient le mur du parc en contre-bas (…) Elles gagnaient du terrain, aussi insidieuses que les vagues de la marée montante. Elles se formaient, s’évanouissaient, traînaient leurs longues robes de nixes, volaient sans bruit, répandaient le fade parfum des eaux endormies dans les prés et qui coulaient trop lentement à travers les mailles serrées des roseaux. Tandis que Madame Marshall s’installe, on revient à Marie, la petite bonne, la proie pourchassée par le sinistre Léon. Marie éprouve de l’affection pour Célina, l’épouse bafouée, et celle-ci a de la pitié, mais Marie est aussi une rivale, certes victime, mais tout de même. Et peu à peu, les mystères vont s'épaissir, jusqu’à une nuit, une nuit terrible d’où la lumière va surgir, montrant les uns et les autres sous des aspects inattendus. Une des beautés de ce texte, c'est l'atmosphère onirique, malgré un réel étouffant. Quoique rien ne soit dit, on pressent que chaque vie a un sens, un secret qui, une fois levé, ouvre vers la lumière ou la mort. Beau moment de lecture. On trouvera une notice biographique trop courte sur le site du Dilettante (formidable maison d'édition!). On me signale par ailleurs que trois gros volumes de ses œuvres ont été réédités en 2007, dont "les clefs".

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

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14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Laurent de Sutter : pourquoi décevoir est un plaisir ?  

Parmi les nombreuses punchlines de Baudelaire, l’une évoque « le plaisir aristocratique de déplaire » dans la pratique du mauvais goût. Un autre dandy, Oscar Wilde, confessait : « Je vis dans la terreur de ne pas être incompris. » Certains y verront les postures de deux esthètes à l’esprit adolescent, une chose reste certaine : pour la plupart, décevoir est la pire chose… Alors pourquoi l’inverse d’un plaisantin, Gilles Deleuze, a affirmé, en réponse à un critique, « décevoir est un plaisir » ?

17/05/2024, 19:33

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L'histoire de la femme qui a développé le vaccin contre la Covid-19

Katalin Karikó est un nom que l'on entend rarement, voire jamais. Et pourtant, elle a considérablement contribué à l'élaboration du vaccin contre la Covid-19. Un rôle qui lui a valu le prix Nobel de médecine 2023. Ne jamais renoncer, c'est l'oeuvre d'une femme qui a toujours cru en elle et qui, sacrifice sur sacrifice, a réalisé ses rêves.

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Jeux de cartes : une histoire qui s’écrit avec des livres

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Virginie Grimaldi et Franck Thilliez : deux fois, plutôt qu'une

On a l’impression de voir double en observant ce qui se passe : trois doublés et pas des moindres, pour cette semaine 19 (6-12 mai), à commencer par Virginie Grimaldi. La romancière place Une belle vie en poche en tête des ventes hebdomadaires (19.154 ex.) et ajoute Plus grand que le ciel, sa nouveauté, juste après (16.536 ex.). Le ton est donné.

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BONNES FEUILLES – 1915 : Adelaide est désormais sans recours. Un secret effroyable a emporté ses parents, la forçant à s'exiler loin de la Californie, marquée par l'empreinte de la damnation.

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Depuis le film de 1956 avec Louis de Funès et Bourville, qu'est ce qui a changé dans La traversée de Paris ? Les pistes cyclables peut-être ? Les métro blindés et leurs odeurs nauséabondes ? Les embouteillages ? Les engueulades entre cyclistes et automobilistes à chaque carrefour ?

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La Sonde et la Taille, la dernière aventure de Conan

Laurent Mantese, professeur de philosophie, fait une entrée époustouflante sur la scène de l'imaginaire francophone avec La Sonde et la Taille, dernière aventure de Conan le barbare, à l'apogée de son déclin. Un texte par Les mots délivrent.

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Meurtre des jumelles Slade, qui est le coupable ?

BONNES FEUILLES – Melissa Slade avait tout pour elle : une beauté éclatante, un conjoint attentionné et de ravissantes jumelles. Toutefois, son existence idéale s’est effondrée en un instant, quand elle s'est retrouvée au cœur d’un procès pour l’assassinat de ses filles. Un roman de Diane Jeffrey, traduit de l’anglais par Jean Esch.

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15/05/2024, 16:34

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Offrir un livre pour témoigner de sa gratitude

Quand on nous a rendu service, quand on nous a reçu avec sympathie et délicatesse, et dans tant d’occasions où l’on a bénéficié de la générosité des autres, on peut tout simplement faire le choix d’un livre en forme de remerciement. C’est un cadeau qui sera sans doute toujours bien reçu.

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Deux personnages pénètrent dans une zone sauvage contrôlée par l’armée. Au milieu d’une nature désolée, ils errent, munis d’un appareil servant à capter les énergies telluriques. Un nouvel ouvrage signé Michael Jordan, traduit de l'allemand par Julie Degaumin.

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Dublin : une ville marquée par la modernité littéraire

La capitale de l’Irlande, hier encore marquée par un riche passé industriel, a profondément changé de visage depuis le début des années 90, avec la montée en puissance du secteur des technologies de l’information et de la communication. La ville garde, néanmoins, également, un aspect artistique et patrimonial important. 

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Des livres pour tout savoir sur les fondateurs de PayPal

La révolution PayPal est associée à des noms désormais extrêmement célèbres. Si le plus connu d’entre eux reste Elon Musk, il faut savoir qu’il n’était pas à l’origine du projet, mais fondateur, de son côté, d’une société de banque en ligne dénommée X.com. 

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Coup de foudre, après la fin du monde

Conte post-apocalyptique, Once upon a time at the end of the world (trad. Julien Di Giacomo) raconte la rencontre entre Maceo et Mezzy, deux adolescents aussi esseulés l’un que l’autre. L’alliance de la carpe et du lapin, dans un univers où l’une mangeait plutôt du rat et l’autre des confiseries…

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Marie-Adélaïde de Savoie, l'éphémère duchesse au cœur des intrigues royales

« Qui fut donc Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV ? » Telle est la question à laquelle essaie de répondre l’historienne Elisabetta Lurgo en publiant la biographie de la duchesse de Bourgogne chez Perrin, Marie-Adélaïde de Savoie - Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV.

13/05/2024, 11:20

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Thilliez exhume les sordides secrets du grand Nord canadien

2016. Le Grand Nord du Canada. Celui dont l’accès ressemble aux cercles concentriques de l’enfer dantesque. Ces villes si éloignées de la civilisation, qu'elles incarnent l'ultime étape avant la fin du monde. Et des températures négatives hors norme. Telles qu’orteils et doigts ne connaissent pas même le stade des engelures : ils tombent directement… 

12/05/2024, 19:03

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BuzzKill, héros sans pouvoirs s'il n'est pas drogué ou ivre

Je confesse une réelle passion, survenue voilà quelques mois, pour le scénariste Donny Cates. Assez peu intéressé (en tout cas pour le moment), par le travail d’auteur qu’il a pu réaliser dans les grandes maisons de comics, j’ai remonté le cours des œuvres publiées chez Dark Horse Comics et Images Comics. Motif ? Elles ont déployé les bases d’un univers personnel et extrêmement puissant.

12/05/2024, 13:06

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Les secrets de la jeunesse enfin dévoilés 

BONNES FEUILLES – Vieillir en pleine forme, sans recourir aux médicaments, le plus longtemps possible ?  Le Dr Christophe de Jaeger, grâce à ses compétences en médecine et en recherche, a élaboré une stratégie claire et exhaustive pour maintenir sa santé à tout âge.

12/05/2024, 08:00

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Luis, l'homme qui jouait de l'air

BONNES FEUILLES – Vincent, que tous nomment Luis en hommage à Armstrong, excelle dans une forme rare d’art musical : il joue de la trompette sans l’instrument. Mais le virtuose se confronte rapidement aux jugements liés à son obésité. S’ensuit une balade introspective.

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À Strasbourg, des expérimentations médicales sur les prisonniers

BONNES FEUILLES - Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht en 1940, le camp de concentration de Natzweiler est établi en Alsace, alors annexée par l'Allemagne, en mai 1941, sous les ordres de Heinrich Himmler, Reichsführer-SS. 

11/05/2024, 08:30

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La vraie histoire des corsaires, de Surcouf au Sea Shepherd

BONNES FEUILLES - Dominique Le Brun, écrivain renommé spécialiste du monde maritime, explore dans son dernier ouvrage la saga captivante des corsaires. 

11/05/2024, 07:30

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Churchill et le D-Day : les secrets du Débarquement  

BONNES FEUILLES - Ce nouvel ouvrage apporte un éclairage original sur l'histoire des préparatifs secrets du Débarquement de Normandie, en exploitant les archives personnelles de Winston Churchill. 

11/05/2024, 06:30

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Vampiriser des planètes entières pour rester éternellement jeune

Dans l’univers de Valiant, que propose l’éditeur Bliss, Gilad occupe une place particulière : celle de soldat immortel – aka Le Guerrier Éternel – présent depuis la nuit des temps (et peut-être même dès l’aurore de la nuit des temps…). Il protège l’Humanité, certes, mais avant tout le géomancien. Dans cet épisode, c’est plutôt LA géomancienne… Tama, que l’Impératrix Virago a décidé de dévorer. Parce qu’elle est comme ça, Virago, elle bâfre de l’énergie vitale…

10/05/2024, 17:47

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De fiction et de larmes virtuelles : La Clé USB, de J.P. Toussaint

Son titre l’indique : le premier volet du nouveau cycle romanesque de Jean-Philippe Toussaint, La Clé USB, paru en 2019, est une nouvelle version du livre sur rien dont rêvait Flaubert. Par Galien Sarde. 

10/05/2024, 16:47