Les Ensablés "Les Dames de velours" de Jacques Spitz (1896-1963)

Il y a quelques années encore, la librairie Gallimard du boulevard Raspail gardait dans une pièce arrière, non accessible aux clients, de vieux romans oubliés. À quelques reprises on me permit d’y jeter un œil. Un jour, un employé me désigna une pile de livres au sol : « On vient de recevoir des Jacques Spitz », me dit-il. Je ne connaissais pas ce nom. Je soutirai un livre de la pile, au hasard. C’était Le Voyage muet, que je donnai bientôt à lire à un assistant de recherche (Patrick Guay), qui finit par consacrer toute une thèse de doctorat à cet écrivain. Il y a parfois de ces conjonctures étonnantes. Mon seul regret : ne pas avoir tout acheté.

Le 10/01/2016 à 09:00 par Les ensablés

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10/01/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

Écrivain atypique des éditions Gallimard, Jacques Spitz a fait paraître quelques récits entre 1926 et 1933, puis s’est imposé, entre 1935 et 1946, par la publication de romans de science-fiction qu’il a nourris de sa formation d’ingénieur et qui lui survivent tant bien que mal. Il est en tout cas considéré comme une des grandes figures des littératures de l’imaginaire avant 1950. Quant aux récits dit littéraires, La Croisière indécise (1926), Le Vent du monde (1928), La Mise en plis (1928), Le Voyage muet (1930) et Les Dames de velours (1933), ils forment un continent entièrement submergé, et dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont d’une originalité certaine.

Pourquoi ne lit-on plus Spitz ? À vrai dire, il n’est pas sûr qu’il ait déjà été beaucoup lu. D’abord, ses textes souffrent d’une sorte d’indécision générique. Ce n’est évidemment pas un défaut en soi, mais c’est une faiblesse institutionnelle. Le critique et le lecteur aiment les ouvrages génériquement bien identifiés. Spitz s’en moquait. Sa haine du roman réaliste et psychologique, son goût pour l’abstraction et la philosophie, une certaine admiration pour le symbolisme et le surréalisme expliquent qu’il ait choisi d’explorer de nouvelles formes. Spitz aime expérimenter. Ses textes littéraires sont dans le meilleur des cas des essais fictionnalisés. Il a parlé lui-même d’« essais romancés » pour les caractériser. Mais « romancés », c’est beaucoup dire. Autre raison de son oubli : Spitz n’a cure des chapelles littéraires et des jeux de coulisses. Être lu et reconnu lui importe, mais pas au prix d’y sacrifier sa tranquillité d’esprit et de travail. Il est trop singulier et solitaire, cynique et misanthrope pour être vraiment porté sur les compromis.

Dans ses romans qui n’en sont pas, il ne se passe donc presque rien. La Croisière indécise regroupe quelques personnages sur un yacht. Le héros, Fiacre, est à peu près incapable de quelque décision que ce soit ; une image récurrente le définit : le serpent qui se mord la queue. À la fin, à la faveur d’une tempête qui déferle sur le mer, les personnages se désintègrent tous sauf Fiacre : celui-ci explique que, par faiblesse, il a voulu établir des rapports avec les autres, mais que l’expérience ayant échoué, il reprend maintenant possession de lui-même. Le Vent du monde se présente comme un « anti-roman », et les aventures d’Ictère à travers le monde servent d’abord à parodier le genre romanesque, comme jadis Diderot dans Jacques le fataliste. Le Voyage muet est une sorte de récit de voyage, par ailleurs texte existentialiste avant la lettre, où le narrateur déambule dans des villes, entrant dans des églises et allant au bordel, en quête d’une forme d’absolu. Ces récits sont très abstraits, les réflexions y sont plus fréquentes que les événements véritables. Cela pourrait être du Valéry vaguement romancé. Les Dames de velours, reconduit cette manière, mais dans un cadre pourtant plus concret et où, de mon point de vue, l’émotion l’emporte sur l’abstraction. Et c’est vraiment très beau.

Spitz écrivait dans Le Voyage muet : « Si je considère ma personne pour y trouver un trait un peu net, je ne parviens à noter comme certain que mon goût pour les femmes ». Cette confidence lui aura dicté l’écriture des Dames de velours. Comme les précédents, ce titre-ci n’est pas un roman dans le sens habituel du terme, pas plus aujourd’hui que dans les années 1930, même si à l’époque la « crise du roman » avait permis de renouveler profondément le genre et donné lieu à des audaces qui brouillaient les repères. Pierre Descaves, dans un compte rendu publié dans l’hebdomadaire L’Européen, parlait de poèmes en prose pour qualifier Les Dames de velours. On pourrait penser aussi à des sortes de nouvelles, un peu comme dans le cas de Mes Amis, d’Emmanuel Bove. Après tout, le narrateur de Spitz nous présente l’une après l’autre des femmes aimées, comme le personnage de Bove nous présente ses soi-disant « amis ». Ces femmes aimées, peut-être parce qu’elles laissent chez lui le souvenir d’un échec, le narrateur pourrait tout aussi bien les avoir rêvées, concédant à la fin : « J’ai tout dit, et j’ai beaucoup menti. Tout fut bien plus banal, plus plat, et même plus triste encore… Il n’importe ; seules comptent les espérances mises en jeu, et, d’elles, j’ai donné témoignage. L’amour ne tient pas dans les avantages toujours dérisoires qu’on en retire, mais dans l’exaltation où vous jette la certitude d’une présence. » Il y a là quelque grande vérité, et c’est pourquoi l’écriture et les réflexions que génère la rêverie sont ici admirables.

Le narrateur, qui se prénomme Jacques, a trente-quatre ans. Encore jeune, il ne semble plus attendre grand-chose de la vie, il est déjà enterré dans ses souvenirs. Spitz loge ici à l’enseigne de Proust : « Certaines voies de notre sensibilité attendent longtemps, et parfois vainement, que nous nous y engagions. Lorsque, enfin, nous les faisons nôtres, elles ne sont point désertes. Beaucoup d’images, sans que nous le soupçonnions, nous y attendaient déjà. Ce sont celles de choses qui vinrent dans notre vie avant le temps où nous eussions été capables d’en reconnaître le prix. Nous n’en prîmes, alors, qu’une vue fugitive et rapide. Mais quand l’heure est venue d’être faible, on se rapproche avec une compréhension plus fine de ces ombres qui sortent des prisons de la mémoire. On se trouve plus près d’elles qu’on ne le fut jamais aux instants où elles étaient vivantes… Ainsi, je vais recueillant des souvenirs, et je les vois avec surprise envahir ma pensée, comme ces boules informes de papier froissé qui, jetée dans l’eau d’un vase, s’épanouissent en fleur naïvement colorées. »

Mais l’imaginaire de Spitz ne déploie pas toute une société, n’emprunte ni la voie de chez Swann ni celle de Guermantes. Il est fait de fulgurances, de brèves illuminations, de rêves fugaces, où la beauté et le désir tiennent dans la magie du moment. Vestiges d’amours incomplets. On est ici plus proche du Baudelaire d’« À une passante » et du surréalisme du Paysan de Paris et de Nadja. Dans le célèbre récit d’André Breton, le nom russe de Nadja signifie le commencement du mot espérance ; elle est un début qui n’a pas encore de fin, ou dont la fin sera incarnée par une autre femme, Suzanne, évoquée par Breton à la fin de Nadja. De l’une à l’autre, ces femmes ont rendu l’amour possible. Or, le narrateur de Spitz s’en tient au « commencement », parce que ce moment contient déjà sa fin, parce qu’il brille d’une lumière évanescente, d’un feu condamné à s’éteindre mais qui, pendant qu’il brûle, resplendit d’un éclat exemplaire. L’instant est plus fort que la durée, et la rêverie a plus de poids que le réel. La « vérité des instants », c’est visiblement l’envers de l’amour bourgeois, comme la forme des récits de Spitz est incompatible avec celle du roman traditionnel.

Sont ainsi relatées neuf aventures « féminines », dont certaines très brèves. Les aventures sont diverses, et les visages aimés surgissent la plupart du temps de souvenirs de voyage : une femme avec qui il a dansé un soir, mais sans répondre à ses rendez-vous ultérieurs ; une autre qu’il a choisie d’aimer délibérément en la voyant à la terrasse d’un café ; une autre qui, au moment de la toucher, lui fait comprendre qu’il n’a pas besoin de ça. D’ailleurs, la division douloureuse entre le désir et l’amour est l’un des sentiments qui définissent le mieux le narrateur. À un autre moment, dans de très belles pages, la part de néant qui l’habite l’a conduit sur la tombe d’une jeune fille morte à vingt-trois ans. Sur la pierre tombale sont gravés ces seuls mots : « Tous m'ont aimée. » Cette morte incarne le manque, les espoirs trompés ; mais malgré ses pensées sombres, le narrateur finit par attacher son regard à la silhouette d’une paysanne qui monte dans le chemin, et elle aussi incarne une autre vérité, elle aussi peut être le symbole de toutes les femmes aimées. Ce symbole apparaît momentanément plus fort que la mort : « Tant que je vivrai, je pourrai jouer à lui faire confiance, à me duper ; il serait toujours temps d’avoir raison plus tard, quand je serai de l’autre côté de la pierre… » Car il faut tenter de vivre, concluait le poète de Valéry… « Il faut pourtant aimer », précise Spitz.

Mais cette vie, elle est encore plus belle en bordure du réel, comme nous le donne à voir la dernière aventure, la plus longue. Elle condense en quelque sorte tout le propos du livre. Alors que le nouvel amour du narrateur semble être dans une impasse, un rêve qu’il fait de la femme aimée le bouleverse complètement. « Éveillé, je me sentis heureux, heureux comme je ne me souvenais pas de l’avoir été, heureux de façon si claire, si évidente, que je doutai de l’irréalité de mon rêve ». Dès lors, c’est sur le plan du rêve qu’il poursuit sa relation avec la femme, ne sachant plus de quel côté du monde se trouve la vérité. « Êtes-vous, dis-je à cette énigme de chair mêlée de nuit, celle que j’ai si longtemps attendue et qui expliquerait tout ? » Cette interrogation déclenche une sorte de chute au plus profond de sa mémoire onirique, et il entrevoit, comme dans un kaléidoscope, une longue succession d’autres femmes aimées et qui, si elles ont existé, ne sont plus que de « lointains fantômes qui croisèrent ma jeunesse ». Cette fin rappelle en quelque sorte celle de La Croisière indécise, où les personnages qui accompagnent Fiacre sur la mer s’avèrent être des parties de lui-même. La boucle des romans littéraires est ainsi bouclée, pourrait-on dire ; et peut-être est-ce aussi pour déjouer une certaine impasse narrative et imaginaire que Spitz se lancera ensuite dans la science-fiction, cette autre fuite hors du réel.

Il faut redécouvrir Jacques Spitz. Ses romans « littéraires » ne sont pas faciles à trouver, les rééditions viendront peut-être un jour. Et se procurer l’introduction à l’œuvre de Spitz que Patrick Guay, cet ami dont je parlais au début, fera paraître dans le courant de l’année, en espérant qu’elle suscitera l’intérêt des lecteurs et éditeurs.

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En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Un voyage initiatique dans la prose palestinienne

BONNES FEUILLES - Les éditions Actes Sud proposent une réédition du texte palestinien Lumière bleue, d'Hussein Al-Barghouti, traduit de l’arabe (Palestine) par Marianne Weiss.

18/05/2024, 07:30

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Laurent de Sutter : pourquoi décevoir est un plaisir ?  

Parmi les nombreuses punchlines de Baudelaire, l’une évoque « le plaisir aristocratique de déplaire » dans la pratique du mauvais goût. Un autre dandy, Oscar Wilde, confessait : « Je vis dans la terreur de ne pas être incompris. » Certains y verront les postures de deux esthètes à l’esprit adolescent, une chose reste certaine : pour la plupart, décevoir est la pire chose… Alors pourquoi l’inverse d’un plaisantin, Gilles Deleuze, a affirmé, en réponse à un critique, « décevoir est un plaisir » ?

17/05/2024, 19:33

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L'histoire de la femme qui a développé le vaccin contre la Covid-19

Katalin Karikó est un nom que l'on entend rarement, voire jamais. Et pourtant, elle a considérablement contribué à l'élaboration du vaccin contre la Covid-19. Un rôle qui lui a valu le prix Nobel de médecine 2023. Ne jamais renoncer, c'est l'oeuvre d'une femme qui a toujours cru en elle et qui, sacrifice sur sacrifice, a réalisé ses rêves.

17/05/2024, 18:33

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Jeux de cartes : une histoire qui s’écrit avec des livres

S’il ne semble rien n’y avoir de plus commun que de jouer avec des cartes (à jouer précisément !), ces petits bouts de carton ont pourtant une longue histoire derrière eux. A l’heure du numérique, et des jeux de cartes virtuels, il est peut-être temps d’en revenir au début de cette passion presque universelle et ludique.

17/05/2024, 12:45

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Virginie Grimaldi et Franck Thilliez : deux fois, plutôt qu'une

On a l’impression de voir double en observant ce qui se passe : trois doublés et pas des moindres, pour cette semaine 19 (6-12 mai), à commencer par Virginie Grimaldi. La romancière place Une belle vie en poche en tête des ventes hebdomadaires (19.154 ex.) et ajoute Plus grand que le ciel, sa nouveauté, juste après (16.536 ex.). Le ton est donné.

17/05/2024, 09:35

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Secrets, solitude et survie : plongée dans l’Amérique de 1915

BONNES FEUILLES – 1915 : Adelaide est désormais sans recours. Un secret effroyable a emporté ses parents, la forçant à s'exiler loin de la Californie, marquée par l'empreinte de la damnation.

17/05/2024, 07:30

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Le goût du zen. Recueil de propos et d'anecdotes

16/05/2024, 18:22

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La Traversée de Paris : des JO 2024 sous Prozac

Depuis le film de 1956 avec Louis de Funès et Bourville, qu'est ce qui a changé dans La traversée de Paris ? Les pistes cyclables peut-être ? Les métro blindés et leurs odeurs nauséabondes ? Les embouteillages ? Les engueulades entre cyclistes et automobilistes à chaque carrefour ?

16/05/2024, 17:02

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La Sonde et la Taille, la dernière aventure de Conan

Laurent Mantese, professeur de philosophie, fait une entrée époustouflante sur la scène de l'imaginaire francophone avec La Sonde et la Taille, dernière aventure de Conan le barbare, à l'apogée de son déclin. Un texte par Les mots délivrent.

16/05/2024, 15:51

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Meurtre des jumelles Slade, qui est le coupable ?

BONNES FEUILLES – Melissa Slade avait tout pour elle : une beauté éclatante, un conjoint attentionné et de ravissantes jumelles. Toutefois, son existence idéale s’est effondrée en un instant, quand elle s'est retrouvée au cœur d’un procès pour l’assassinat de ses filles. Un roman de Diane Jeffrey, traduit de l’anglais par Jean Esch.

16/05/2024, 07:30

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Ce que je sais de toi

15/05/2024, 22:32

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La mer, théâtre d'humanité et de désespoir

Les taxis seraient-ils ces bateaux humanitaires (qui sillonnent la Méditerranée pour tenter de sauver des émigrants expédiés, par des passeurs sans scrupules, sur des embarcations inadaptées vers des Édens présumés sur l’autre rive) que nombre de politiques de tous bords et de toutes nationalités ont décidé d’affubler de ce qualificatif dégradant, pour justifier leurs positions délétères et pour dévaloriser, sinon décrédibiliser, les actions de sauvetages en mer ?

 

15/05/2024, 16:34

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Offrir un livre pour témoigner de sa gratitude

Quand on nous a rendu service, quand on nous a reçu avec sympathie et délicatesse, et dans tant d’occasions où l’on a bénéficié de la générosité des autres, on peut tout simplement faire le choix d’un livre en forme de remerciement. C’est un cadeau qui sera sans doute toujours bien reçu.

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Parfois, mieux vaut être un Somnambule…

Homme à tout faire, Will Bear est un homme au passé compliqué et solitaire. Il effectue des courses parfois louches, souvent dangereuses, pour le compte d'une organisation puissante dont il ne sait pas grand-chose.  Comment en est-il arrivé là ? C’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, la voici : un jour, alors qu’il est en pleine mission, un coup de téléphone inattendu chamboule sa vie. Une jeune femme affirme être sa fille biologique. 

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L'opacité comme paysage, avec Michael Jordan chez FRMK

Deux personnages pénètrent dans une zone sauvage contrôlée par l’armée. Au milieu d’une nature désolée, ils errent, munis d’un appareil servant à capter les énergies telluriques. Un nouvel ouvrage signé Michael Jordan, traduit de l'allemand par Julie Degaumin.

15/05/2024, 10:07

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Formidable : Jack Lang comme on ne l'a jamais lu

S'il y a bien un ministre de la culture qui a marqué durablement le paysage français, c'est Jack Lang, arrivé au pouvoir en 1981 au sein de l'équipe de François Mitterand et toujours actif quatre décennies plus tard. Sans être fanatique des livres politiques en général, je dois avouer que cet album consacré à la carrière de Jack Lang est incroyablement réussi. Comme l'annonce le titre, il est Formidable

 

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Poutine face à Kirill : un duel pour le pouvoir

BONNES FEUILLES  – Un nouveau roman d’espionnage au cœur de la Russie, dans lequel Poutine et Kirill se livrent une bataille acharnée pour le pouvoir. L’auteur Sergueï Olegovitch Jirnov, ancien ancien officier du KGB soviétique, promet un grand frisson. 

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Retour aux racines palestiniennes, entre les amandiers de 1948

BONNES FEUILLES – Récit initiatique d'un retour au pays natal, au cœur d'un verger d'amandiers établi en 1948, année funeste de l'exode palestinien. Là, dans les terres de Ramallah où il a pris son dernier souffle en 2002, repose l'écrivain selon ses dernières volontés. Une nouvelle édition traduite de l’arabe (Palestine) par Marianne Weiss. 

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Dublin : une ville marquée par la modernité littéraire

La capitale de l’Irlande, hier encore marquée par un riche passé industriel, a profondément changé de visage depuis le début des années 90, avec la montée en puissance du secteur des technologies de l’information et de la communication. La ville garde, néanmoins, également, un aspect artistique et patrimonial important. 

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Mille Saisons. Tome 1, La géante et le naufrageur

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Kindergarten Wars : ça va saigner dans les bacs à sable  

Un petit enfant joue dans la cour de récré quand des grenades volent dans sa direction. Heureusement, la maîtresse vigilante les renvoie à l'expéditeur d'un habile coup de pelle à sable. Bienvenue dans la maternelle la plus sécurisée du monde. Les criminels reconvertis qui y travaillent parviendront-ils à trouver l’amour ? Une comédie décalée sur fonds d’explosions et de fusillades. 

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Monstres

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De la favela à la renommée littéraire

BONNES FEUILLES  – Exclu du rôle de prince dans une pièce théâtrale scolaire en raison de sa couleur de peau, Fio Jasmin a été profondément marqué par cet épisode. Des années plus tard, il devient un grand séducteur. 

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Des livres pour tout savoir sur les fondateurs de PayPal

La révolution PayPal est associée à des noms désormais extrêmement célèbres. Si le plus connu d’entre eux reste Elon Musk, il faut savoir qu’il n’était pas à l’origine du projet, mais fondateur, de son côté, d’une société de banque en ligne dénommée X.com. 

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Coup de foudre, après la fin du monde

Conte post-apocalyptique, Once upon a time at the end of the world (trad. Julien Di Giacomo) raconte la rencontre entre Maceo et Mezzy, deux adolescents aussi esseulés l’un que l’autre. L’alliance de la carpe et du lapin, dans un univers où l’une mangeait plutôt du rat et l’autre des confiseries…

13/05/2024, 14:33

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Marie-Adélaïde de Savoie, l'éphémère duchesse au cœur des intrigues royales

« Qui fut donc Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV ? » Telle est la question à laquelle essaie de répondre l’historienne Elisabetta Lurgo en publiant la biographie de la duchesse de Bourgogne chez Perrin, Marie-Adélaïde de Savoie - Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV.

13/05/2024, 11:20

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Thilliez exhume les sordides secrets du grand Nord canadien

2016. Le Grand Nord du Canada. Celui dont l’accès ressemble aux cercles concentriques de l’enfer dantesque. Ces villes si éloignées de la civilisation, qu'elles incarnent l'ultime étape avant la fin du monde. Et des températures négatives hors norme. Telles qu’orteils et doigts ne connaissent pas même le stade des engelures : ils tombent directement… 

12/05/2024, 19:03

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BuzzKill, héros sans pouvoirs s'il n'est pas drogué ou ivre

Je confesse une réelle passion, survenue voilà quelques mois, pour le scénariste Donny Cates. Assez peu intéressé (en tout cas pour le moment), par le travail d’auteur qu’il a pu réaliser dans les grandes maisons de comics, j’ai remonté le cours des œuvres publiées chez Dark Horse Comics et Images Comics. Motif ? Elles ont déployé les bases d’un univers personnel et extrêmement puissant.

12/05/2024, 13:06

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Les secrets de la jeunesse enfin dévoilés 

BONNES FEUILLES – Vieillir en pleine forme, sans recourir aux médicaments, le plus longtemps possible ?  Le Dr Christophe de Jaeger, grâce à ses compétences en médecine et en recherche, a élaboré une stratégie claire et exhaustive pour maintenir sa santé à tout âge.

12/05/2024, 08:00

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Luis, l'homme qui jouait de l'air

BONNES FEUILLES – Vincent, que tous nomment Luis en hommage à Armstrong, excelle dans une forme rare d’art musical : il joue de la trompette sans l’instrument. Mais le virtuose se confronte rapidement aux jugements liés à son obésité. S’ensuit une balade introspective.

12/05/2024, 07:30

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À Strasbourg, des expérimentations médicales sur les prisonniers

BONNES FEUILLES - Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht en 1940, le camp de concentration de Natzweiler est établi en Alsace, alors annexée par l'Allemagne, en mai 1941, sous les ordres de Heinrich Himmler, Reichsführer-SS. 

11/05/2024, 08:30

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La vraie histoire des corsaires, de Surcouf au Sea Shepherd

BONNES FEUILLES - Dominique Le Brun, écrivain renommé spécialiste du monde maritime, explore dans son dernier ouvrage la saga captivante des corsaires. 

11/05/2024, 07:30

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Churchill et le D-Day : les secrets du Débarquement  

BONNES FEUILLES - Ce nouvel ouvrage apporte un éclairage original sur l'histoire des préparatifs secrets du Débarquement de Normandie, en exploitant les archives personnelles de Winston Churchill. 

11/05/2024, 06:30

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Vampiriser des planètes entières pour rester éternellement jeune

Dans l’univers de Valiant, que propose l’éditeur Bliss, Gilad occupe une place particulière : celle de soldat immortel – aka Le Guerrier Éternel – présent depuis la nuit des temps (et peut-être même dès l’aurore de la nuit des temps…). Il protège l’Humanité, certes, mais avant tout le géomancien. Dans cet épisode, c’est plutôt LA géomancienne… Tama, que l’Impératrix Virago a décidé de dévorer. Parce qu’elle est comme ça, Virago, elle bâfre de l’énergie vitale…

10/05/2024, 17:47