C’est dans la chambre 46 de l’Hôtel de Trêve sis à Bar-le-Duc qu’a été découvert par Solveig Trève, la fille de Madame Trève, propriétaire de l’établissement, chargée par sa mère de porter, tous les matins, les plateaux du petit déjeuner aux hôtes ne fréquentant pas la salle commune de restauration, aux environs de 8 heures, un triste dimanche de janvier 2011, le sieur Frédéric Berthier qui avait eu l’idée saugrenue, après seulement trois jours passés à l’hôtel sans n’avoir jamais une seule fois quitté sa chambre, de se suspendre, par le cou et avec les draps du lit savamment détournés de leur fonction première, à la poutre d’entrait du plafond de ladite chambre...
Le 28/09/2021 à 14:29 par Mimiche
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28/09/2021 à 14:29
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Une idée qui, plus d’une semaine plus tard, laissait toujours Olivier Chaume, le gardien de nuit de l’établissement interrogé en tant que témoin par la maréchaussée barisienne en charge de l’enquête, dans la plus profonde expectative quant aux motivations insoupçonnées autant que froidement exécutées d’un tel geste d’autodestruction que rien n’avait pu laisser seulement subodorer lors de son arrivée inhabituellement tardive au demeurant.
Et, même si ledit Olivier Chaume, tout autant que Madame Trève, ne seraient pas en peine de se remémorer nombre de clients ayant séjourné à l’Hôtel de Trève et pourvus de mines patibulaires (mais presque), voire d’intentions douteuses, inavouées, suspectes, originales ou fantasques, aucun embryon d’indice susceptible d’intéresser la maréchaussée ne leur avait sauté aux yeux pouvant paraître, après coup, comme un signe sinon inquiétant, tout au moins prémonitoire.
Alors que le susdit Olivier Chaume, comme il l’avait fort à propos fait remarquer à l’interlocuteur de la maréchaussée qui lui faisait face, pouvait tout à fait se targuer de sa capacité professionnelle à cerner ses clients comme il l’avait parfaitement fait, pas plus tard que deux jours après la macabre découverte, en devinant, sous l’imperméable mastic, le chapeau-feutre et les gestes ridiculement furtifs, que l’olibrius qui avait glissé subrepticement sa carte sur le comptoir était bien, conformément aux indications de ladite carte, un détective privé qui, pour autant et bien que sa chambre ait été réservée téléphoniquement à son attention et en bonne et due forme, n’avait même pas pris possession de celle-ci dès lors que Solveig Trève qui l’accueillait à la réception, lui eut rapporté les faits survenus deux jours auparavant dans la chambre 16 de l’hôtel du même nom qu’elle, faits qui l’avaient particulièrement secouée et dont elle appréciait de partager le récit avec quiconque acceptait de lui prêter une oreille compréhensive. (reprise de la respiration...)
Bon, j’ai eu beau essayer, l’exercice est trop compliqué pour que j’y parvienne vraiment. À quoi ? À vous présenter le livre de Pierre Demarty dans le même style que celui qu’il a utilisé dans Mort aux Girafes (comme c’est le premier de ses livres que je lis, j’ignore s’il a déjà usé du même procédé précédemment) : un livre possédant une majuscule à la première page (et plus aucune autre dans le corps de l’ouvrage à l’exception des noms propres) et un point final unique à la dernière !
Première expérience personnelle d’une telle lecture : une phrase longue de 200 pages !!! Mais après la disparition progressive, ébahie et finalement joyeuse d’une appréhension primaire, quel plaisir !
Pierre Demarty semble s’amuser comme un petit fou à promener son lecteur de coq-à-l’âne en digressions, mais, toujours, il raccroche magistralement les wagons et ces divagations s’avèrent être de superbes ellipses ramenant le lecteur dans le droit fil de son histoire, sans coup férir !
Alors certes le récit pourrait paraître un brin décousu (encore qu’il y ait un fil de la première à la dernière page…) à qui ne se laisserait embarquer qu’avec réticence, mais celui qui se laisse tirer par le bout du nez, profite sans répit d’une verve incroyable, d’un humour débridé, d’une faconde infernale, d’une suite dans les idées magistrale, d’un rythme époustouflant. Bref, d’une qualité de narration qui aurait pu m’enchanter encore longtemps si le livre avait été plus épais.
Mais je peux comprendre qu’après deux cents pages, il faille aussi reprendre un peu son souffle.
Entre jeux de mots (laids !), calembours et blagues potaches (combien j’ai ri en apprenant, par la radio, l’entrée de Sofia la girafe au Musée Grévin !), inclusions (parfaitement intégrées au cours du texte) d’extraits de chansons françaises qui tombent à pic…, Pierre Demarty ne laisse jamais passer l’occasion d’en placer une bien bonne : c’est réjouissant, amusant, plaisant, bien fait ! Pour moi, rien à redire, l’exercice est tout à fait réussi et a maintenant réduit à néant mes réticences à me lancer dans un autre ouvrage écrit de la même manière, qui m’a été offerte, mais qui, jusqu’à présent, m’avait trop rebuté pour que je me lance dans l’aventure.
Car, ne vous y trompez pas, c’en est une ! Quand vous êtes lancé(e), il n’y a pas beaucoup d'autres alternatives que de continuer.
Et tout cela va nous amener à un point d’orgue qui finit là où tout commence. Une prouesse, vous dis-je.
Alors, après toutes ces louanges (méritées, j’insiste), l’auteur ne m’en voudra pas de lui tirer les oreilles !… D’abord la droite : dans le blason de Bar-le-Duc, les deux bars ne sont pas d’« argent », mais d’« or » (nuance qui n’échappera probablement pas à tout un chacun un tant soit peu féru d’héraldique…). Ensuite, la gauche : la surface de l’état du Wisconsin (USA) n’est pas de « 170 millions », mais seulement de 170 mille « kilomètres carrés » (ce qui n’est déjà pas si mal !)
Non, mais de fois…
Je vous souhaite une bonne lecture, pour moi, ce fut une très enthousiasmante découverte.
Paru le 02/09/2021
194 pages
Le Tripode Editions
17,00 €
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5 Commentaires
Pierre Demarty
28/09/2021 à 18:19
Cher Mimiche,
Pour la superficie du Wisconsin, je plaide coupable, elle est en effet comme chacun sait de très exactement 169 639 kilomètres carrés, or en voulant l'arrondir (afin d'épargner au lecteur un excès de vétilleuses précisions qui eût risqué, songeai-je en ma grande mesquinerie mercantile, de le décourager de faire l'acquisition de mon humble ouvrage à la librairie "Busnel Mon Amour" de Pithiviers (comme quoi on a toujours tort de vouloir simplifier)) j'ai commis une impardonnable méprise métrique et me suis laissé quelque peu emporter, de sorte que les mille sont devenus des millions – ça m'apprendra à avoir passé mon adolescence à regarder Jean-Pierre Foucault, tiens.
Pour ce qui est du blason, en revanche, permettez-moi de m'inscrire en faux et de défendre mon honneur : le bar (comme le silence) est d'or en effet mais uniquement sur le blason du Barrois (autrement dit le comté de Bar dans son ensemble (fondé ainsi que nul ne l'ignore au 10e siècle de notre ère par l'injustement oublié Ferry d'Ardenne (né en 910 ou 15 et mort en 978, comte de Bar, duc de Haute-Lotharingie, fils de Wigéric et de Cunégonde et frère enfin non pas des quasi homophoniques réalisateurs belges multiprimés à Cannes, cessez donc vos facéties, mais bel et bien de l'évêque de Metz, le regretté Adalbéron))) ; mais sur le blason de la ville de Bar-le-Duc proprement dite, même si de nos jours la facilité métonymique veut qu'on le fasse communément se confondre avec celui dudit comté, historiquement parlant (c'est-à-dire avant la naissance du pape Alexandre VIII en 1610) les deux nobles créatures qui se dressent à son flanc senestre étaient bel et bien d'argent, ainsi que chacun pourra le vérifier sur le site mon-grand-est.fr, grâce auquel j'ai par ailleurs appris que si ledit blason était "parti" (c'est-à-dire scindé en deux partie distinctes, poiscaille d'un côté, flore de l'autre), c'était parce qu'il y avait à l'origine deux Barrois, un de chaque côté de la Meuse, l'un dit "mouvant" et l'autre "non-mouvant" (ce qui confirme au passage, si besoin était, que le Meusien n'est pas du genre à chercher midi à 17h34). Je m'en veux terriblement d'avoir omis ce fait décisif dans mon bouquin, et je jure ici à genoux devant mes 37 fidèles followers d'en battre ma coulpe jusqu'à la fin des siècles (laquelle ne devrait d'ailleurs pas trop tarder si j'en crois la météo de ce mois de septembre ainsi que la réception critique du dernier roman de BIIIIIIIIIIIIIIIIIIP), amen.
Pour le reste, cher Mimiche, comment vous remercier de cette si généreuse et enthousiaste lecture? Eh bien je ne sais pas.
Héraldiquement vôtre,
L'auteur.
Mimiche
29/09/2021 à 11:52
Incapable d’émettre une quelconque objection face à une telle érudition historique locale, je ne peux que plaider coupable d'avoir fait confiance à plusieurs références qui, de concert et sans que je leur demande de prendre mon parti (sans relation avec le partage vertical du blason, d'ailleurs...), se sont tout de même accordées pour considérer que les bars, lorsqu'ils ne sont pas en train de voguer entre deux eaux tumultueuses et se contentent de faire figuration sur la dextre partie (oui car, sauf erreur supplémentaire de ma part qui ne conduirait qu'à me plonger définitivement dans la confusion la plus totale et dans la non moins définitive perte de crédibilité, même quant à la surface de l'état du Wisconsin, la partie gauche du blason est la dextre puisque c’est le combattant qui porte le blason sur son écu qui définit la référence de latéralité) du blason de la ville de Bar-le-Duc, sont représentés avec quelques miroitements que je me sens quand même contraint de considérer comme dorés, comme le laisse penser notamment "L'Armorial des villes et villages de France" lequel, confirmant la plus grande partie de la description technique qui fut la vôtre dans votre ouvrage (dont je reste toujours, et malgré cet insignifiant différend, un enthousiaste mais modeste chroniqueur) en lui adjoignant même la devise « Plus penser que dire », s'entête à colorier les fameux bars de jaune (d'« or », donc), comme le font pareillement généalogie-bisval.net ou emblemes.free.fr ou wikipédia (dont je m'abstiens cependant de mettre en avant le propos compte tenu de la fiabilité parfois soumise à caution des informations qui sont rapportées par cette encyclopédie collective) ou encore l’excellent roland-corrier.ov (qui fait référence à l’Union des Cercles Généalogiques Lorrains, qui présente même l’avantage d’illustrer son propos de photos de vitraux de l’église Saint Étienne, de la Porte d’Honneur et du portail du Parc de l’Hôtel de Ville, de la salle des fêtes municipale et de la façade de l’église Notre Dame lesquels ne laissent planer aucun doute sur la couleur desdits bars et qui se permet même de proposer une autre légende (mais c’est bien le propre des légendes que de trouver toutes sortes de raisons possibles au même événement) quant à l’origine dudit blason en prétendant que « un roi de Bar revenant de la chasse arriva à Fagine et ne trouva rien à manger (ce qui fit depuis appeler ce village Fains). Le roi allait mourir de faim lorsqu’une fée présenta un repas composé de deux gros barbeaux garnis de fleurs de pensées. En reconnaissance, il mit des barbeaux sur son blason et des pensées sur celui de sa capitale »...) lesquels sites, décrivant un blason légèrement différent, ont donc douché mon seul désir initial de vérification purement technique du blasonnement (car les conventions héraldiques étant nombreuses, parfois complexes, souvent tombant peu sous le sens commun, cette vérification se voulait simplement due à une passion pour l'héraldique que je dois à un professeur, malheureusement trop tôt disparu pour que puisse le solliciter sur le sujet), titillé que j'étais par un descriptif à l'évidence fort au fait desdites conventions m'incitant ainsi à vouloir en avoir le cœur net, dans une démarche intellectuelle qui m’a conduit à émettre une objection quant à votre rédaction et qui pourrait nous conduire aujourd'hui dans une interminable confrontation savante dont il faut reconnaître que l’utilité n’est pas la première des qualités et dont je ne voudrais surtout pas qu'elle ternisse en quoi que ce soit une relation épistolaire dont je suis trop honoré pour prendre le risque de la vouloir mettre en péril, préférant faire amende honorable et définitive et laisser en suspens cette divergence trop content d'avoir pu provoquer cet échange en attendant la lecture du prochain ouvrage que vous commettrez et que j’attendrai avec beaucoup d’intérêt.
Votre lecteur réellement enchanté de sa lecture.
Pierre Demarty
29/09/2021 à 12:24
Pas mieux.
kelticLago
29/09/2021 à 16:56
Et moi je tire les deux oreilles:
Règle : « mille » est un adjectif numéral qui est toujours invariable. Bien qu'on écrive « je veux quatre-vingts bonbons », on écrira « je veux quatre mille bonbons » (ce qui fait déjà beaucoup, n'en rajoutons pas en apposant un -s à « mille » !).
Joyeux milieu de semaine!
Mimiche
29/09/2021 à 21:08
Le cramoisi vif de la honte inonde mon visage de la tête aux pieds…
« Errare » de relecture.
« Humanum est », certes.
Mais « perseverare », certainement pas!
Comme quoi, il ne faut pas faire une confiance excessive aux correcteurs de traitement de textes qui conduisent à laisser passer des règles grammaticales même les plus triviales
Merci de ce rappel à l’ordre.