#Edition

MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités

ENQUÊTE – Au terme d’une année d’enquête, la journaliste de Mediapart Ellen Salvi a publié un faisceau de témoignages sidérants. Des autrices, des attachées de presse, d’anciennes stagiaires et salariées y dénoncent le comportement du directeur éditorial de la maison Bragelonne. #MeToo n’avait pas encore frappé dans l’édition française, et Stéphane Marsan se retrouve confronté à de nombreuses allégations. (Propos recueillis par Antoine Oury & Nicolas Gary)

Le 29/04/2021 à 18:00 par La rédaction

25 Réactions | 924 Partages

Publié le :

29/04/2021 à 18:00

La rédaction

25

Commentaires

924

Partages

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

« Les femmes du milieu se le disent : Marsan se servirait de sa position professionnelle pour rechercher des faveurs sexuelles auprès de femmes, auteures ou autres. C’est avec le mouvement #MeToo que j’ai réalisé qu’il était important d’en parler », indiquait une autrice, restée anonyme, à Mediapart. Charlotte Oehler, une ex-assistante d’édition, évoquait des « mains baladeuses sur gestes exécutés en public, sans gêne apparente de sa part. J’avais l’impression que c’était un fait notoire et admis. Sur le coup, quand cela m’est arrivé, j’étais surprise et gênée. Je me souviens avoir essayé de me dégager, mais ça n’a pas été insistant non plus ». 

Harcèlement sexuel, une faute grave

Alors qu’aucun recours juridique n’a encore été amorcé à cette heure, et que la présomption d'innocence doit s'appliquer, les faits avancés par l’ensemble des témoignages n’en ont pas moins des répercussions. Magaly Lhotel, avocate en droit social et en droit d’auteur dans l’édition, rappelle que, pour toute entreprise, l’employeur a une obligation légale de sécurité sur le lieu de travail. L’article L-1153-5 du Code du travail est limpide : il doit prendre toutes les mesures pour prévenir les faits de harcèlement sexuel, y mettre un terme et les sanctionner si ces faits sont avérés. À ce titre, « la Cour de cassation considère que le harcèlement sexuel constitue nécessairement une faute grave », précise l’avocate.

« Généralement, lorsque des faits de cet ordre sont dénoncés au sein d’une entreprise, une enquête est menée avec les membres du CSE qui peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Si une enquête est demandée par les membres du CSE, l’employeur doit la mettre en œuvre sans délai. Enfin, si l’employeur ne réagit pas face à ces dénonciations, il est possible de saisir le conseil de prud’hommes pour que cette enquête soit ordonnée en justice. » D’autres recours sont possibles pour les salariés, comme de solliciter l’inspection et/ou la médecine du travail face à des cas de harcèlement particulièrement généralisés au sein d’une entreprise. 

L’enquête peut avoir pour objectif de vérifier la réalité des faits dénoncés, d’en mesurer l’ampleur, mais également de déterminer si des mesures ont été prises pour protéger les salariés contre les risques de comportements harcelants et les conséquences de ces comportements en terme psychosocial. Un refus d’enquête exprimé par la direction d’une société pourrait avoir des répercussions sur sa responsabilité dans le cadre d’une plainte, par la suite. 

Il existe d’ailleurs deux niveaux de qualification du harcèlement sexuel. Un premier niveau « qui nécessite la répétition de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui : soit portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante », précise Magaly Lhotel (en photo). Un deuxième niveau constitué « par le fait — qui peut être unique — d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuel ».

Et cela avec des circonstances aggravantes. Notamment, un abus d’autorité conféré par les fonctions de l’auteur du harcèlement — la jurisprudence a pu retenir par exemple l’abus d’autorité de médecins face à des patients ou d’officiers de police face à des justiciables. Mais également une vulnérabilité particulière de la victime ou encore une dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale apparente ou connue de l’auteur du harcèlement sexuel.

Magaly Lhotel souligne que, pour apprécier cette dépendance résultant de la précarité de la situation économique ou sociale de la victime, la chambre criminelle de la Cour de cassation reconnaît la possibilité pour les juges du fond de prendre en compte la conjoncture économique ou, comme elle l’a fait le 4 mars 2003, « la situation de vulnérabilité sociale et économique résultant pour les victimes de leur absence de qualification et de la situation particulièrement difficile de l’emploi en milieu rural particulièrement dans le milieu de la confection ». De l’artisanat à l’art, dirait-on…

Le Code pénal, seul recours des autrices

Mais la problématique que posent les témoignages publiés tient à ce qu’ils émanent majoritairement d’autrices qui n’avaient pas le statut de salariées au sein de la maison d’édition. « Pour autant, un comportement général signalé par des autrices demeure susceptible d’atteindre les salariés, et cela pourrait donc motiver l’ouverture d’une enquête au sein d'une entreprise pour répondre à ses obligations légales », reprend l’avocate.

Néanmoins, la protection du droit du Travail ne s’appliquerait pas pour les autrices victimes de harcèlement : il faudrait, dès lors, se tourner vers le Code pénal qui reprend à peu de choses près les infractions reconnues par son homologue, mais avec un traitement différent. 

En effet, la victime ou le témoin salarié sont protégés par le Code du travail s’ils viennent à dénoncer des faits de harcèlement moral. « C’est assez dissuasif pour l’employeur, car, même si la qualification de harcèlement n’est pas retenue judiciairement par la suite, il y a un droit pour les salariés à dénoncer des faits qui s’y apparentent. L’employeur qui licencierait un salarié pour avoir dénoncé de tels faits se verrait contraint par le conseil de prud’hommes à réintégrer le salarié “lanceur d’alerte” ou à l’indemniser », note l’avocate.

Or, une autrice qui dénoncerait des faits de harcèlement dont elle aurait été victime ou témoin, et qui verrait ensuite sa collaboration rompue par l’éditeur pour cette raison, « serait contrainte de déposer une plainte pénale et, pour ce faire, de caractériser l’existence d’une discrimination sur le fondement de l’article 225-1-1 du Code pénal, ce qui est plus difficile en termes de procédure ». En somme, le contrat de travail reste plus protecteur que le contrat d’édition, de toute évidence.

« En droit pénal, le harceleur est souvent seul visé et il s’agit d’une plainte qui est traitée par des officiers de police avec des délais longs, la soumission de la victime à des interrogatoires, des confrontations, des expertises psychologiques, etc. », reprend l’avocate. Contrairement à un salarié qui ne se retrouve pas seul directement face à son harceleur. En amont d’une plainte, le salarié dispose de relais protecteurs (tels que les représentants du personnel, la médecine du travail, l’inspection du travail), et par la suite de moyens d’action civile contre l’employeur.

« Une société pourrait être condamnée du fait des agissements de son salarié ou dirigeant harceleur. La sanction pour ce dernier serait disciplinaire à l’initiative de l’employeur et non de la victime qui, de son côté, pourrait se contenter d’une action prud’homale contre son employeur pour manquement à son obligation de protection. On constate d’ailleurs que les salariés victimes de harcèlement sexuel et/ou moral — qui ont aussi la possibilité de déposer une plainte pénale directement contre leur harceleur — y renoncent et privilégient souvent la voie d’un recours civil devant le conseil de prud’hommes contre leur employeur ». 

Enfin, au niveau économique, un salarié obtiendrait une indemnisation « plus facilement devant le conseil de prud’hommes du fait de la rupture de son contrat de travail ou de son non-renouvellement, à la suite d’un harcèlement sexuel, et, surtout, l’indemnisation serait versée par l’employeur et non par le harceleur ». Pour un auteur, point de salut.

“Ne pas confondre Liberté et impunité”

Contactée par ActuaLitté, Stéphanie Le Cam, directrice de la Ligue des auteurs professionnels, rappelle que l’organisation « a apporté son soutien à l’ensemble des personnes ayant eu le courage de briser l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de l’édition ». Elle condamne par ailleurs « l’insupportable silence d’un écosystème tout entier qui semble-t-il “savait” mais qui, faute d’actions concrètes, a laissé s’instaurer un climat susceptible de caractériser des infractions pénales graves ».

Pour l’heure, l’organisation identifie deux modes d’action, permettant d’une part de lutter directement contre les agissements lorsque ces derniers sont constitutifs de toutes formes de violences sexistes et sexuelles sanctionnées par l’ensemble des dispositifs juridiques en place. D’autre part, d’identifier chacun des facteurs à l’origine d’une multiplication des risques, afin d’en neutraliser les effets.

« Lutter contre les violences sexistes et sexuelles passe inexorablement par l’encouragement de chaque entreprise et chaque individu à être proactif en matière de prévention », reprend Stéphanie Le Cam, Maître de conférences à l'Université Rennes 2 et directrice de l'Institut des sciences sociales du Travail, à Rennes. « Il faut impérativement œuvrer pour que chacun soit suffisamment outillé et capable de détecter toutes les situations offensantes ou hostiles participant à la dégradation des conditions de travail. »

Et de souligner que toute conduite dévalorisante, outrageante ou agressive peut consister en des plaisanteries dénigrantes, des remarques inappropriées de nature sexuelle, des questions de nature intime, des avances non désirées. À ce titre, « le harcèlement peut aussi être caractérisé par des comportements déplacés, comme des regards insistants, des sifflements, des gestes obscènes, des contacts physiques ».

Cela passe par une neutralisation de ces critiques redondantes prétextant une impossibilité d’action ou de parole, autant que l’accompagnement des victimes qui s’estiment muselées. « Ne confondons pas “liberté” et “impunité”, car rien n’autorise à commettre des actes condamnables en profitant d’une fonction d’autorité », poursuit la directrice.

Une profession exposée

Elle revient également sur l’obligation de sécurité pour les responsables d’entreprise, qui « ne s’arrête pas aux frontières du salariat : elle intervient tant dans les relations contractuelles qu’extracontractuelles », relève Stéphanie Le Cam (en photo). Pour les victimes, l’information devient cruciale, car les procédures judiciaires sont peu connues « et elles effraient souvent, au point que l’on opte pour le silence par crainte de sanctions, de mises à l’écart, de la peur de briser l’omerta ». 

En tant qu’organisation professionnelle, la Ligue a pour mission d’alerter, informer, aussi bien que d’orienter vers « des interlocuteurs et interlocutrices formés, des associations dont l’objet principal consiste à intervenir directement auprès des victimes et dont les compétences en matière d’écoute, de soutien moral et de sensibilisation sont attestées ». 

Mais il revient aussi d’identifier, pour les neutraliser, « les facteurs à risque en matière d’infractions à caractère sexuel ». À l’analyse de l’organisation du travail, des conditions de sa réalisation, se révèlent les risques actuellement encourus, et l’absence de protection.

Et en ce sens, le monde de l’édition dans lequel évoluent auteurs et autrices s’avère particulièrement exposé. « On le comprend : la forte imbrication des vies personnelle et professionnelle participe, par exemple, à la confusion des relations de travail et pseudo-amicales. Ce facteur est très souvent identifié par les professionnels de santé dans les diagnostics de risques, mais il reste toutefois complexe à maîtriser », insiste Stéphanie Le Cam. Ou l'exemple typique de la relation auteur-éditeur...

Souffrance sociale et vulnérabilité

À ce titre, le rapport Racine relevait déjà une « fragilisation des conditions de vie et de création des artistes-auteurs », lesquels demeurent « insuffisamment organisés pour faire entendre leur voix ». Le tout avec des pouvoirs publics qui ne les prennent « qu’imparfaitement en considération dans leurs politiques ». 

Ayant décortiqué les raisons d’un malaise économique et social (dépendance économique, relations contractuelles souvent déséquilibrées), le rapport soulignait la nécessité de reconnaître de manière claire et urgente un véritable statut professionnel pour empêcher l’invisibilisation des conditions de travail des auteurs et autrices. La mission, à laquelle Stéphanie Le Cam avait pris part, concluait à la nécessité pour l’État de s’affirmer dans son rôle de « régulateur et garant des équilibres ».

Or, depuis la publication du rapport, le ministère de la Culture « choisit délibérément d’ignorer les solutions très concrètes qui pourraient mettre fin à cette souffrance sociale et cette vulnérabilité indéniable des artistes-auteurs et autrices. Sa promesse de répondre à ce problème grave par une politique forte et concrète n’est pas tenue », déplore-t-elle.

La responsabilité demeure pourtant pleine et entière, pour la rue de Valois, que d’interroger les rapports professionnels ainsi que leur hiérarchisation souvent camouflée. « Il lui revient d’examiner les évolutions professionnelles et de procéder à des comparaisons statistiques par le biais d’un véritable observatoire des métiers d’auteurs et autrices. Il doit s’investir sans relâche et poursuivre l’objectif de neutraliser les effets de ces inégalités », reprend-elle.

Chaque année, le ministère publie un rapport de l'Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans le domaine de la culture et de la communication, lequel révélait en 2018 de forts écarts entre les rémunérations des auteurs et des autrices, au détriment de ces dernières. Début 2021, le ministère promettait un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du livre, mais n'en a toujours pas précisé la teneur.

Si certaines situations peuvent être plus propices aux harcèlements et violences sexistes et sexuelles, alors elles doivent être identifiées dans le cadre d’actions de prévention et de diagnostics précis impliquant aussi les relations entre auteurs/autrices et leurs sociétés d’édition. Ainsi, estime Stéphanie Le Cam « cette première vague de dénonciations doit contraindre le Syndicat national de l’Édition [SNE] à questionner l’organisation de son écosystème particulièrement touché par ce grave problème ».

Charge alors au SNE de mettre en œuvre tous les moyens pour résoudre les difficultés relationnelles dont il est informé. « Il doit présenter ses orientations en faveur de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et s’attaquer plus généralement aux inégalités entre les femmes et les hommes. » Et pour ce faire, « cesser toute résistance à la construction d’un véritable statut professionnel d’artiste auteur, seul à pouvoir garantir les libertés individuelles et collectives des artistes auteurs et autrices, l’équilibre de leurs relations contractuelles et la protection de leurs intérêts moraux ».

Hachette Livre : “Un sujet pris très au sérieux” 

De par ses liens capitalistiques avec Bragelonne, Hachette Livre a rapidement attiré l’attention. Certes, le groupe français opère comme diffuseur et distributeur pour la maison d’Imaginaire, mais possède également une part du capital. En effet, en 2018, l’ex-PDG Arnaud Nourry choisissait de soutenir l’éditeur en proie à des années difficiles. Une période de restructuration, pour trouver une nouvelle voie, qui aboutit à un engagement de plusieurs millions d’euros, destinés à soutenir la structure. Avec des options permettant de racheter la société éditoriale par LBO - un montage financier par effet de levier qui l'intégrerait donc à la holding.

Une démarche qui visait avant tout à montrer la confiance portée à l’entreprise — tous les éditeurs tiers ne bénéficient pas de cette manne. Et qui fut payante, puisque des titres comme The Witcher d'Andrzej Sapkowski (trad. Laurence Dyèvre et Alexandre Dayet, plus de 200.000 exemplaires) ont permis de redresser la barre. 

Or, assure-t-on, la situation que traverse la maison Bragelonne a été découverte dans la presse, tant à travers l’article de Mediapart qu’avec le droit de réponse communiqué. Des articles antérieurs, dès février 2020, pouvaient alerter sur les comportements allégués. Mais la petite musique médiatique s’en était allée, sans que personne ne soit nommé.

De plus, assure le groupe Hachette à ActuaLitté, « en tant qu’actionnaire minoritaire, nous n’avons aucun rôle dans la gestion opérationnelle de l’entreprise ». Sans prise juridique ni levier, les moyens d’action restent limités. Si Bragelonne décide que son dirigeant ne peut pas rester, parce que trop d’éléments sont à charge, ou qu’il doit prendre du recul pour se consacrer à sa défense, alors le groupe Hachette sera consulté. Dans l’intervalle, peu de solutions.

« Si un éditeur du groupe était concerné, nous diligenterions une enquête interne, avec une éventuelle mise à pied s’il y a une menace pour les salariés, pour des faits de sexisme et/ou de harcèlement », poursuit-on. Car Hachette France ne prend pas le sujet à la légère. « Nous proposons des formations régulières, pour lutter contre le harcèlement, de même que nos collaborateurs ont accès à une webapp proposant des mises en situation spécifiques. Et invitant à prendre contact avec les référents ou la DRH s’il ou elle venait à être victime ou témoin de pareils événements. » 

Et d’ajouter : « Hachette Livre fait preuve d’une grande sensibilité sur ces questions, et nous tâchons de nous montrer responsables et engagés. Le harcèlement, les agressions, les comportements inappropriés sont pris très au sérieux. » À ce jour, aucun signalement n’a découlé de cette application et le groupe envisage de l’étendre aux filiales britanniques et américaines. « Sur ces territoires, l’appropriation et l’investissement des dirigeants autour de ces sujets sont très forts. » Du reste, si l’article d'Ellen Salvi a provoqué, on s’en doute, quelques secousses, les possibilités manquent néanmoins pour résoudre la crise.

“Que chaque entreprise assume ses responsabilités“

Le directeur général du Syndicat national de l’édition, Pierre Dutilleul, assure qu’aucun « fait de ce type n’a jamais été porté à notre connaissance. Pour autant, il est à nos yeux très important que chaque entreprise assume ses responsabilités et le cas échéant toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger ses salariés ». Et cela, quel que soit le domaine, sexisme, discrimination, égalité entre les femmes et hommes, souffrance au travail.

Le SNE a d’ailleurs pris part depuis début 2021 à un plan d’action, au sein de l’AFDAS, visant la création de parcours de formations pour prévenir tout acte ou propos relevant de ces éléments. « Il ne s’agira pas uniquement de sensibiliser. Nous allons former toute la chaîne des acteurs d’une entreprise, d’une organisation (salariés, managers, dirigeants, artistes-auteurs) selon leur profil et positionnement dans l’organisation. » 

Si le Syndicat « n’a pas pour habitude d’enquêter sur ses adhérents », c’est que les conditions d’accès à l’association relèvent en effet de critères pratiques. Aucune intervention ni substitution à la justice, seule habilitée à se prononcer. « La loi, ne l’oublions pas, punit toutes les formes de harcèlement. »

Quant aux révélations et faits allégués dans l’article de Mediapart, le directeur général affirme « [c]omme tout un chacun, à titre personnel, [être] choqué par ce que j’ai lu. Si les faits sont avérés, c’est inacceptable et grave et je pense avant tout aux victimes. » Le mouvement #MeToo a pris « une ampleur mondiale » et le secteur de l’édition, de même que les autres, n’a pas de raisons per se d’y échapper. 

Rappelons à ce titre que la Sofia avait été confrontée à une affaire de harcèlement, avec une plainte finalement classée sans suite après enquête de la police. Les deux personnes concernées avaient alors quitté la structure, avec des indemnités chacune. Le sujet avait alors été enterré dans les bilans, restant dans un cercle d'initiés.

« Tout ce qui compte aujourd’hui pour que ce processus bénéficie aux victimes et contribue à une amélioration durable du vivre ensemble, c’est de se prémunir des excès et des dérives que peut engendrer la dénonciation anonyme », reprend Pierre Dutilleul. « La présomption d’innocence à laquelle chaque individu a droit est essentielle. Le respect de la présomption d’innocence est la liberté fondamentale de tout individu. » ActuaLitté rappelle à ce titre que Stéphane Marsan est présumé innocent.

“On n'est pas seule”

Comme d'autres secteurs artistiques, l'édition, « milieu à forte charge culturelle, a pu amener certaines personnes à penser que l'agression sexuelle y est impossible », analyse Thomas Mignot, psychologue ayant reçu de nombreuses personnes victimes de violences physiques, verbales, psychiques et/ou sexuelles. 

Évidemment, la réalité est tout autre, comme en témoignent plusieurs initiatives pour libérer la parole et ouvrir le débat, dont le récent compte Instagram Balance Ton Éditeur, qui publie et met en avant des témoignages de victimes. Un travail indispensable, selon le psychologue : « L'idée selon laquelle on n'est pas seule, que l'on sera cru, est aussi très importante. Elle contrebalance en effet d'autres représentations culturelles qui disqualifient une femme qui réagit avec détermination ou colère, en la nommant “hystérique”, par exemple. » 

Pour les victimes, l'agression sexuelle aura des conséquences psychiques variables, qui seront notamment renforcées par des « facteurs de vulnérabilité ». Certains relèvent d'une « dimension plus sociale et sociétale : les rapports de pouvoir, l'éventuelle précarité financière, la notoriété, l'influence voire l'admiration pour l'agresseur », détaille Thomas Mignot.

D'autres sont liés au passé de chaque personne : « D'après une étude du Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq a été
victime de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Or, cette expérience constituera plus tard un facteur de vulnérabilité lors d'une nouvelle confrontation à de telles violences. Ce que l'on nomme un déclencheur viendra alors réactiver le trauma ancien, en provoquant les mêmes sensations, pensées ou émotions que pour les événements passés. »

Une personne victime de violences par le passé se retrouvera ainsi, au présent, confrontée à des « automatismes » psychiques menant à un comportement qui pourra sembler irrationnel. « Lorsqu'un enfant est exposé à une situation de violences, c'est généralement dans un cadre intra-familial ou avec une personne ayant autorité sur l'enfant. Étant donné ce contexte, l'enfant aura plutôt tendance à se figer qu'à s'échapper ou combattre. Quand le trauma ancien est réactivé, la victime sera alors plus susceptible de se figer, en raison de ce facteur de vulnérabilité. »

Dans ce cas précis, «  [u]n évènement traumatique déborde la capacité à traiter et digérer l'expérience ». Mais, plus généralement, « un événement pourra être traumatisant pour une personne et pas pour une autre, même s'il est douloureux dans tous les cas ».

Après des faits d'agressions sexuelles, sexistes et psychologiques, les personnes en thérapie, indique le psychologue, « ont des images d'elles-mêmes abîmées, sont inquiètes, avec une sensation de danger permanent même en présence de personnes proches et fiables. La honte, la culpabilité, la colère contre soi, l'irritabilité, un sommeil et une concentration perturbés » sont généralement observés. « La création d'addictions, avec ou sans substances, fait aussi partie des réactions possibles après des agressions sexuelles », précise Thomas Mignot.

Si le mouvement #MeToo constitue une étape nécessaire de libération de la parole, le secteur culturel doit aussi s'interroger sur la portée de ses productions, sur ce sujet. « Combien de comédies romantiques montrent une femme qui dit “non” à un homme, avant de finalement réaliser qu'elles sont amoureuses ? De telles productions, ou d'autres où l'on présente uniquement les femmes comme des victimes fragiles ont des conséquences sur le développement d'une image des filles et des femmes. Il est important que des modèles positifs se multiplient afin de faciliter un empowerment individuel et collectif et de mettre l'accent sur la question centrale du consentement », souligne le psychologue.

“Dépasser le huis clos qui étouffe la parole”

Ellen Salvi, la journaliste à l’origine des révélations assure : « Il n’y a pas d’enquête tabou à Mediapart : si plusieurs personnes nous alertent sur un sujet que l’on considère comme relevant de l’intérêt public et général, nous enquêtons. » Spécialisée dans les affaires politiques, elle a ici découvert un tout autre univers, avec des réactions, après la parution, qui dépassent l’entendement. « Les réactions à la publication de l’enquête m’ont interpellée comme tout un chacun. Beaucoup de commentaires exprimaient une attente, “Enfin”, “Tout le monde savait”, ce qui arrive pour ce type d’enquête, mais rarement dans ces proportions. » 

Mais plus encore, elle observe « que les femmes travaillant dans ce milieu éditorial de la fantasy et de la SF se prévenaient entre elles. C’est revenu à plusieurs reprises au cours des échanges, et cela dit quelque chose de la connaissance des faits exposés ». Un trait commun avec d’autres enquêtes sur ce sujet : « On remarque que la parole des femmes a toujours existé, elle n’est pas née du Mouvement #MeToo, la seule différence, c’est que cette parole est aujourd’hui entendue. »

Entendue, et dans le même temps, des propos que l’on commence à oser tenir. « Ces témoignages circulent depuis des années dans ce milieu très fermé, celui de l’imaginaire : pour que cela cesse, il fallait déjà dépasser ce huis clos, qui pouvait étouffer cette parole », observe la journaliste.

Selon elle, ces phénomènes sont liés au pouvoir — et l’industrie du livre ne déroge pas à la règle. « Ce qui rend complexe l’émergence de la parole dans l’édition, c’est la précarité de ce milieu. Beaucoup de femmes ont préféré s’exprimer en off, car elles étaient plutôt jeunes dans la profession et ne souhaitaient pas se “griller”, selon leurs mots. » Symptôme des craintes et menaces susceptibles de peser sur une perspective professionnelle. 

Marion Doutreligne, correctrice et secrétaire à l'édition du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE), a pu constater la réalité de ces craintes dans le cadre de sa propre enquête, pour le syndicat, et de son appel à témoignages. « [J]e pense qu'il faut voir dans le peu de témoignages qui nous parviennent la crainte pour les personnes qui parleraient de se rendre vulnérables si elles envisagent de continuer leur carrière dans ce domaine », nous indique-t-elle par mail.

« C’est précisément la mécanique du pouvoir qui induit cette idée [de menaces sur l'avenir professionnel] », reprend Ellen Salvi. « L’idée de cette enquête est aussi de réveiller un milieu sur des pratiques qui ont été intériorisées, y compris parfois par les victimes. Il s’agit de cesser le déni, et de regarder ces problématiques en face. »

Si le SNE n’avait pas encore réagi à son article avant notre demande, la journaliste trouve difficile « d’affirmer que la profession se protégerait. Stéphanie Nicot a publié un long texte ce 27 avril, sur le soutien qu’elle apporte et ce qu’elle souhaite mettre en place dans le cadre du festival Les Imaginales ». De son côté, Ellen Salvi aurait « évidemment préféré que Stéphane Marsan réponde à mes questions avant la publication de l’enquête — je l’avais d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises en ce sens —, mais il est absolument normal qu’il s’exprime par un droit de réponse ».

Sur les mesures mises en oeuvre, ni l'avocat de Stéphane Marsan ni les éditions Bragelonne n'ont pour l'heure apporté de précisions à nos demandes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Crédit photo : Morgan Basham/ Unsplash ; Magaly Lhotel ©  Aurelie Vandenweghe ; Pierre Dutilleul - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; stand Bragelonne, Millady, Castelmore - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; mohamed_hassan, CC 0 ; Stéphanie Le Cam DR ; Mika Baumeister/ Unsplash ; mohamed_hassan, CC 0

25 Commentaires

 

Ed

29/04/2021 à 21:45

La lecture est dense, mais quelle manne...
Au delà des dénonciations et des pétitions qui circulent, voilà qui a le méritent de remettre l'église au centre du village !

Annus horribilis

30/04/2021 à 08:37

Ce qu'en j'en tire de ce genre d'histoire est que si j'étais un chef d'entreprise, je n'embaucherais aucune femme de peur d'avoir des problèmes un jour, à la cadence où les choses évoluent.

C'est d'ailleurs peu ou prou ce qui se passe aux États-Unis. À force de vouloir redresser la barre (parfois fort justement : je ne condamne pas les femmes qui se battent contre un mauvais agissement envers leurs personnes), on tombe souvent avec un excès de l'autre côté. Beaucoup d'hommes renoncent à entrer seul avec une femme dans un ascenseur là-bas... C'est dire le monde dans lequel on vit.

Quidibus

30/04/2021 à 09:55

C'est vrai ça : on peut plus rien dire, on peut plus rien faire… Non, mais sans rire, vous vous rendez compte de ce que votre commentaire à d'indécent ? Justement ici, justement maintenant ?

MLD

30/04/2021 à 15:17

Je suis complètement d'accord ! Etant une femme, je commence à être choquée par cette guerre déclarée à tous les hommes et comprendrais parfaitement que les hommes se méfient des femmes. Car si, en effet, beaucoup d'hommes ont des comportements odieux voire pire, on oublie de dire que beaucoup de femmes également sont hypocrites ou sont malhonnêtes pour ne pas dire autre chose... Et ça commence à bien faire cette culture du tribunal populaire ! Où sont donc les nuances ?
Bref, je suis une femme et déplore le monde qui est le nôtre.
Jugeons les coupables, oui ! Mais ne confondons pas tout !

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:49

MLD, merci de votre commentaire intelligent et honnête.
Non aux excès des deux côtés.
Et Quoidibus, vous n'êtes pas témoin des faits s'ils ont eu lieu alors que des témoignages contestent cela: Hélène P.Mérelle surtout, collaboratrice du mis en cause et (encore) présumé innocent, comme le rappelle ActuaLitté.
Que moi je ne connais pas du tout, je précise.
Avant que l'on m'accuse avec une malhonnêteté totale de défendre le machisme -ce qui est faux et archifaux -sachez que mon souci est la justice et l'équité.
Pour tout le monde, des mâles blancs âgés aux jeunes femmes noires en passant par les trans (certes c'est plus rare), riches et pauvres, d'ici et d'ailleurs, et qui vous voulez !
Sans distinction et présupposés ni positifs ni négatifs contre telle ou telle catégorie de personnes.
Indécents les gens qui émettent des jugements sans savoir en se basant sur leurs affects qui ne prouvent rien quant à la réalité de ce qui s'est passé.
L'arbitraire institué est la voie royale vers la barbarie.
«On vous croit»...non mais cela veut dire quoi, cette phrase ?
Je fais allusion à une certaine pétition bien intentionnée mais qui oublie que «le diable se cache dans les détails»...qui n'en sont pas, justement.
«On vous croit»...
La dénonciation suffit ?
Alors c'est l'arme absolue.
Je dénonce...j'ai raison, ma parole vaut accusation !
Quel rêve de toute-puissance contre les ex-puissants.
Tout est permis si plus rien n'est balisé ni encadré ni vérifié.
Il FAUT impérativement examiner ce qui est établi en fait d'actes et attitudes répréhensibles -encore que pour les attitudes, bonjour la subjectivité la plus totale possible - et ce qui ne l'est pas.
Des attitudes ne valent pas faits, on se calme.

Content que des femmes et des femmes féministes ne tombent pas dans l'extrémisme qui dessert leur cause.
Quant à ActuaLitté, c'est un site qui diffuse les infos et qui permet à toutes les réactions de s'exprimer, manifestant une ouverture dont certaines personnes pourraient prendre de la graine !
Laissant au lectorat le soin de se faire une opinion voire...un jugement, mais non judiciaire (justement ! Pas notre rôle à nous !).
Les petits juges, les procureurs voire procureuses à la manque, que le tribunal Twitter emploie et fait résonner dans l'espace public...
Le temps des vacances approche: prenez-en avec un passe sanitaire mental adapté à votre déraison, pour en sortir...!
Les faits, rien que les faits.
Non au machisme, non aux abus de pouvoir y compris féminins -eh oui, cela existe aussi - et non à la culture du lynchage, qui est un autre abus du pouvoir, une hydre totalitaire: si on est victime, ce qui certes arrive et est totalement inacceptable et sans excuses, on doit se défendre et immédiatement en arrêtant cette fable de l'impuissance à pouvoir le faire.
Ce qui évite alors de mettre en branle ensuite, longtemps après, la culture du lynchage public avec des foules de signataires dont plusieurs qui n'en savent pas plus que nous...
Alors que les témoignages sont souvent anonymes et les lynchages opérés sous pseudo.
Comment peut-on tenir compte de lettres anonymes ?
Un puits sans fond...plein de suie.
Non ce n'est pas une manière de faire.
On doit purifier l'atmosphère avec des manières dignes.
Et ne pas souhaiter une judiciarisation totale d'une société qui deviendrait pestilentielle et invivable !
Ne pas hurler avec les loups.
La parole se libère mais non, désolé, elle n'a pas tous les droits.
Ésope a toujours raison, plus que jamais: la meilleure et la pire des choses, la langue...
Un peu de décence tout de même.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Hachji.

01/05/2021 à 22:43

Christian, pauvre flan, connaissez-vous seulement le pourcentage de dénonciations calomnieuses, dans ce genre d'affaires ?
Même pas 3%.
Alors avant de venir relativiser à grands coups de sapience diarrhéïque, renseignez-vous.
Oui, on les croit. ON LES CROIT. Parce que plus de 97% des victimes disent la vérité.
Elles commencent à parler. Taisez-vous et écoutez-les.
Vous et toute votre cohorte de pseudo raisonnables.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 01:46

Hajchi,
Votre ferveur est impressionnante.
Elle vous aveugle un peu: je n'ai cité absolument aucun chiffre.
Contrairement à vous, qui savez bien entendu.
Vos compétences scientifiques sont avérées, sous pseudo encore plus.
Votre message le prouve.
Avec toutes les sources et références nécessaires.
Certes les dénonciations calomnieuses n'existent que dans des imaginations détraquées alors que vous savez.
Il y a des chiffres qui circulent sur le web et qui pulvérisent les vôtres mais je ne suis pas vous et je ne vais pas me ridiculiser en affirmant sans savoir.
Je refuse la flatterie par l'imitation et dans l'outrance, je serai toujours un petit bleu par rapport à vous.
Tiens, et le pourcentage d'hommes qui ont de toute évidence la culture du viol, vous la connaissez, vous l'expert ou l'experte aux arguments incontestables ?
Bon quand Vous Vous exprimez, la parole se libère -la vôtre évidemment, faut pas pousser ! - et on n'a le droit que de se taire.
On va obtempérer fissa...
Vous êtes bien du style supérieur qui veut faire taire qui a le culot de ne pas penser exactement comme soi.
Mais peu importe,Hajchi, qui que vous soyez.
Quant aux viols et agressions sexuelles, cela me révulse autant que vous.
Je précise en sachant que je m'exprime en japonais.
Je suis pour la Justice et si vous appelez cela «sapience diarrhéique», peu me chaut.
Si vous préférez les messages courts, réducteurs et absolument pas argumentés, ce n'est pas ma came à moi.

Désolé...
Je mentionne des chiffres si j'ai des sources et des références...en sachant que ce n'est pas absolu et que toutes les études ne donnent pas toujours, loin de là, les mêmes résultats !
Mais c'est impossible à admettre pour certaines personnes.
Je lis,moi, des chiffres qui n'ont rien à voir du tout avec celui que vous balancez avec une mâle assurance !
Et je ne suis pas l'arbitre.
Cela n'empêche pas notre vieille planète épuisée d'encore tourner.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Hristo Xiep

02/05/2021 à 21:13

Les fausses accusation, si on se base sur la seule étude fiable '(police de Seattle), représentent non pas 3 % mais 40 %.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 22:15

Vous êtes tout aussi imprécis et donc -à ce stade, s'entend ! -dénué ou dénuée de crédibilité que Hachji, bien que vous croyiez vous à de nombreuses dénonciations calomnieuses...
Cette étude «la seule fiable», ah bon ?
Des détails svp...
Et déjà elle concerne quel pays, cette étude à définir ?
Vraiment on reste dans le flou le plus total.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Janssen

10/07/2021 à 11:37

Attention Hachji,

C'est avec ce genre de raisonnement que l'ont voit la police multiplier les arrestations au faciès au motif que "X % du temps, les gens comme eux sont des délinquants".

Prendre les accusations au sérieux, oui. Sauter tout le processus légal sur la base d'une statistique, aussi sérieuse soit-elle, non. La justice ne joue pas aux dés.

Thom

30/04/2021 à 10:16

Parfaitement d'accord ! Pas de femme = pas de problème.
D'ailleurs je suis pour supprimer tout ce qui peut aiguiser l'appétit de l'homme cisgenre de base. Votre cholestérol vous poursuit ? Supprimons toutes les pâtisseries en vitrine des échoppes !
D'ailleurs quand je dois prendre l'ascenseur et qu'il est déjà occupé par une marquise au chocolat ou une bavaroise, je prends le suivant. Pas fou !

Roger

30/04/2021 à 10:41

Vous êtes trop lent. Supprimons carrément les femmes !

Chillingworth

30/04/2021 à 22:25

Excellente idée ! le milieu de l'édition s'enfonce dans le semi-illettrisme, l'imbécillité et le panurgisme abyssal (autrice...) depuis quarante ans à cause du nombre sans cesse croissant de femmes de trente à quarante ans d'un conformisme épouvantable et les premières à avaler toutes les tartes à la crème à la mode...

NAUWELAERS

30/04/2021 à 22:33

Lire Rachel Khan notamment !
Brillante intelligence et vrai progressisme !
Une qui ne pense pas dans les clous, passionnante donc.
Certaines autrices sont conformistes à pleurer mais pas toutes, loin de là...
Heureusement !
CHRISTIAN NAUWELAERS

fletan

30/04/2021 à 14:41

Annus horribilis... c'est vraiment un commentaire de sphincter.

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:58

Fletan,
Enlevez vos oeillères et lisez le commentaire d'une femme nommée MLD, qui a raison selon moi.
Rien à voir avec vous, qui que vous soyez...
Le contraire bienfaisant de votre type d'attitude.
Enfin on ne doit censurer personne, même pas vous: grâce à vous, on apprécie encore plus le contrepoison de votre type de commentaire...
Des gens comme MLD et d'autres, heureusement.
Vous servez à cela.
C'est déjà ça...
Et la grossièreté ne prouve rien sauf la grossièreté de celui ou celle qui en use.
Pour l'argumentation, on repassera...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Fletan

01/05/2021 à 09:08

Les cataractes de mots que vous déversez quotidiennement sur ce site nous informent du fait que vous êtes pourvu du sens commun. Pour le sens de l'humour on repassera.

NAUWELAERS

01/05/2021 à 17:24

Les cascades de mots, Votre Honneur...
Je ne suis pas doté de votre sens de l'humour évident et qui bluffe tout le monde, c'est hélas exact.
«Sphincter» comme c'est drôle !
CHRISTIAN NAUWELAERS

CP

30/04/2021 à 18:48

Si vous avez peur de ne pas réussir à faire la distinction entre un comportement normal, ou d'être accusé à tort, je vous conseille de faire une formation sur le sujet, la loi est très claire. Ceci étant, si votre solution pour éviter d'agresser est de ne pas embaucher de femmes, il vaut peut-être mieux effectivement, pour leur propre sécurité, qu'elles aillent travailler ailleurs.

Charlotte54

03/05/2021 à 10:38

Cela évoque 2 possibilités: soit vous ne reconnaissez pas la légitimité du mouvement metoo et souhaitez que les femmes restent à leur place (sous le bureau) et ne soufflent pas mot, soit vous êtes vous même un harceleur et l'idée que vous puissiez en subir les conséquences vous horripile. Dans tous les cas, vous êtes une ENORME partie du problème.

NAUWELAERS

03/05/2021 à 11:19

Tiens Charlotte, je ne vois pas à qui vous vous adressez...
Personne ne pense cela sur ce site et heureusement.
Adressez-vous à quelqu'un car personne ne comprend.
Sûrement pas moi.
Il y a erreur, on dirait...?

CHRISTIAN NAUWELAERS

Lyo

01/05/2021 à 01:08

ouin ouin... les mecs dans les commentaires qui ont peur de travailler avec des femmes sont tellement drôles.
Ils n'ont jamais pensé à quel point les femmes pouvaient être terrifiées par les hommes, terrifiées de marcher seule la nuit, de marcher dans un lieu isolé terrifiées d'être seul dans un ascenseur avec eux, terrifiée de travailler avec eux et de subir leur harcèlement et leur agression sexuel. En prison, il y 95% d'homme, ce n'est pas pour rien. Entre les tueurs en série, les pédocriminels, les violents et le reste, il y a l'embarras du choix. Les femmes ont toute les raisons de craindre les hommes, mais l'inverse pas tellement. Une femme ne gagne jamais rien à dénoncer son agresseur, ça offre même une carrière politique de choix pour l'agresseur en question (comme celle de ministre de l'intérieur par exemple).
Quand je lis les commentaires, les mecs sont tellement faibles et privilégiés. Tout leur est acquit, ils n'ont jamais eu à surmonter aucune peur.
Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique.

Horreur

03/05/2021 à 09:22

« Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique. »

On comprend ce qui vous anime, vous et vos collègues. J'espère ne jamais croiser votre route, ainsi que celle de vos collègue.

Vous seriez pathétique, si seulement vous n'étiez pas animée par une telle haine. Je comprends mieux la cancel culture et son moteur. Merci de votre témoignage.

Yann

02/05/2021 à 08:48

Tout ça n'est pas nouveau... et concerne tout les secteurs d'activités. Il y a 30 ans, une amie américaine à l'issue d'une année universitaire en France, recherchait un poste dans l'agro-alimentaire. À la suite de plusieurs entretiens elle avait déniché un poste potentiellement intéressant dans une entreprise située à Clermont-Ferrand. Je me souviens de ses mots à l'époque "le poste m'intéresse mais pour que j'accepte, il faudrait que ça soit clair avec mon boss"... Je lui ai répondu que je doutais que ça le devienne jamais. Elle a fini par renoncer et poursuivi son parcours aux États-Unis. Cette dimensions a toujours été présente dans la vie professionnelle des femmes (amies, sœurs, compagnes...) certaines ont su mettre en mots et être entendues par les médias (phénomène de mode sans doute).
Ce genre de situation est inhérente aux rapports de pouvoirs joints à une absence d'éthique professionnelle. Caractériser cela comme essentiellement masculin est une autre histoire.

Cabinet Pierrat & Associés - Droit de réponse de Stéphane Marsan

12/05/2021 à 18:53

ActuaLitté a publié un article le 29 avril 2021 intitulé « « MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités » dans lequel je suis expressément visé et que je ne peux laisser sans réponse au regard des propos préjudiciables tenus.

Cet article vise « l’enquête » et l’article de MEDIAPART publié le 21 avril 2021.

Je tiens à récuser tous les faits qui me sont imputés et à réfuter formellement toute accusation de harcèlement sexuel ou moral.

Je tiens à rappeler que je bénéficie pleinement de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire et, en revanche, entends utiliser les moyens de droit nécessaires au profit des personnes injustement mises en cause.

Votre article contient des supposés faits qui sont soit explicables, soit incomplets et en tout état de cause non illicites.

Je constate ainsi que les captures d’écran du compte twitter de Samantha Bailly diffusées dans l’article d’ActuaLitté ont été méthodiquement sélectionnées.

Il m’est arrivé de twitter les phrases les plus cocasses des réunions « couverture » et parfois entendues en festival littéraire - ce qu’adorait Samantha Bailly avec qui je les faisais à cette époque. Ces phrases n’étaient jamais de moi, mais des éditrices présentes lors de ces réunions et c’était l’époque où l’on publiait notamment des livres de romance érotique. Parfois je citais l’auteure de la phrase qui nous avait fait sourire, mais j’ai arrêté pour ne pas l’embarrasser. Comme par hasard les captures d’écran mises en avant dans votre article ne comprennent pas ces tweets-là.

De même, Catherine Dufour rappelle qu’elle a entretenu une relation amicale avec moi et n’a jamais pu vérifier les actes dont on m’accuse. Je réfute catégoriquement avoir eu le moindre geste déplacé.
Elle m’a invité cependant chez elle à diner en présence de l’auteur Fabrice Colin et son épouse, ce qui n’est pas une attitude défiante à mon égard.

A titre d’exemple encore, pour ce qui est de la personne ayant préféré « témoigner » en gardant l’anonymat, les propos rapportés sont pour le moins surprenants. Proposer un verre en fin de journée n’est, à ce jour, toujours pas un délit prévu par le Code pénal. Le diner collectif auquel elle a souhaité participer n’était pas un diner en tête à tête mais en terrasse.

Il semble que la frontière entre une prétendue morale et le droit pénal soit parfois poreuse faisant régner une confusion intolérable.

Cette même personne m’a contacté sur Linkedin. Je lui ai confié deux missions d‘essai, mais le rendu n’était pas à la hauteur de nos exigences. J’ai quand même demandé à mon équipe édito de lui faire passer un test, pour éventuellement envisager de conclure un contrat.
Elle n’a pas manqué de me relancer à maintes reprises après le fameux dîner qui l’aurait « effrayée ».
Quelques mois après elle m’a écrit : « J'ai l'impression d'être une harceleuse mais tant pis, j'assume ! As tu reçu mon mail où je te disais que je me voyais bien être testée pour la prépa française ? Est-ce que je dois "prendre rdv" avec les filles de la prison de femme ? ». Puis m’a relancé des mois plus tard en m’écrivant : « Quand as-tu du temps pour qu'on se voit ? ».
Tout ceci est suffisamment éloquent et atteste d’une tout autre réalité que celle clamée.

Concernant une autre personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette personne recrutée chez Bragelonne par le directeur marketing en qualité d’attachée de presse a été remerciée par la directrice des affaires financières en raison d’un manque de professionnalisme et de sérieux.

Quant à Samantha Bailly, vice-présidente de la Ligue des auteurs professionnels, elle mène une croisade très générale à l’encontre de l’édition française, mais aussi à mon encontre, depuis quelques années, pour des raisons que j’ignore.
Elle colportait des propos erronés et extrêmement péjoratifs à l’encontre de la société Bragelonne ce qui causait à la société un préjudice certain. Dans de telles conditions la relation contractuelle a dû prendre fin.

Elle continue de tenir des propos plus que contestables notamment dans un article publié sur le site internet de Francetvinfo contre lequel j’ai déposé plainte en diffamation en septembre dernier.

Le festival Les Imaginales est le premier festival des littératures de l’imaginaire en France se tenant durant quatre jours dans les Vosges.
Le festival des Imaginales a créé un speed dating littéraire depuis dix ans, où je suis, en tant que l’un des principaux éditeurs, conviés pour me faire « pitcher » les projets de candidats présélectionnés. La première année du speed dating nous étions quatre éditeurs. La dernière fois, nous étions dix-neuf, tous les éditeur.trices d’imaginaire présents au festival, dans une grande salle à l’entrée du musée. Nous sommes donc très nombreux à y participer et les rendez-vous se déroulent toujours dans des immenses salles accessibles à tous et à tout moment.
J’ai trouvé cette initiative intéressante. J’ai publié une demi-douzaine d’auteurs rencontrés lors de cet événement. Or, en dehors de ce moment, de plus en plus d’auteurs en herbe venaient, à l’issue d’un débat ou à n’importe quel autre moment durant le festival, me demander s’ils pouvaient me présenter leur projet. Je me suis dit qu’il serait bon d’encourager les plus timides à le faire. J’ai donc fait chaque année un tweet pour proposer de me rencontrer sur une terrasse ou à une buvette du festival. L’initiative a plu et a amusé beaucoup de gens qui retweetaient ce tweet et ça a détendu de jeunes auteurs qui n’osaient pas venir me parler de peur de me déranger.

Lorsque je proposais, avec humour, d’écouter les pitch de romans en contrepartie de bières c’était parce que nous avions réfléchi avec l’équipe de Bragelonne à une manière de ne pas rendre les « speed dating » trop formel et impressionnant pour les jeunes auteurs qui n’ont que peu de temps pour présenter leurs projets. Il s’agissait donc d’humour afin de ne pas rendre l’exercice pressurisant. Il va de soi que j’ai, la plupart des fois, réglé ma boisson…
Betty Piccioli, qui témoigne par ailleurs dans l’article de MEDIAPART, a trouvé ça amusant, comme on peut le voir sur une de ses réponses sur Twitter. Elle est venue me proposer un roman à la cafeteria de la bulle du livre, lors d’un entretien d’une demi-heure, parmi une bonne quinzaine de personnes attablées autour de nous. Je lui ai dit d’envoyer son roman à mon éditrice jeunesse de l’époque, Barbara Bessat-Lelarge - aujourd’hui chez Gallimard - qui l’a accepté. Je n’ai plus jamais eu la moindre interaction avec elle.

Concernant la personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette auteure m’a pitché ses projets aux Imaginales ; puis nous avons pris un verre ensemble à Paris pour une longue discussion pendant laquelle je l’ai encouragée à me proposer un roman politique. Elle m’a confié un formidable roman, que j’ai accepté. Je lui ai adressé malencontreusement un message destiné à un ami et me suis confondu en excuses.
Mes prétendus propos cités dans cet article n’ont donc pas le sens qu’on entend leur prêter. Il est soutenu que j’aurais dit après cette bourde : « Je devrais vous obliger à signer ici et maintenant. Mais je ne le ferai pas parce que je souhaite bien me comporter avec vous. ».
Mon intention était de lui dire : vous avez un contrat sous les yeux, je devrais vous inciter à signer avec moi plutôt que d’accepter que vous attendiez la réponse d’un éditeur et « je souhaite bien me comporter avec vous » doit être compris comme dans le sens « je ne veux pas vous mettre la pression pour que vous signiez ». En effet, si je la surnommais souris intelligente, c’était parce qu’en étant très discrète elle faisait montre à mon avis d’une attitude réflexive très juste. A ma connaissance, l’expression « souris intelligente » n’est ni une insulte ni une expression outrageante ou dégradante...

A propos de Betty Piccioli, que j’ai déjà évoquée, alors que l’équipe de Bragelonne avait déjà versé la première partie de son à-valoir en lui indiquant que la seconde partie allait être réglée rapidement, s’excusant de devoir faire face à quelques problèmes de trésorerie, cette auteure n’a pas manqué de répandre sur les réseaux sociaux des propos diffamatoires à l’égard de Bragelonne.
Alors, sur demande de mon service communication, je lui ai écrit sur Facebook pour lui dire que c’était injuste et que ça pouvait nuire à sa carrière si d’autres éditeurs constataient la délation, par ailleurs fausse et préjudiciable, dont elle faisait preuve.
Betty Piccioli n’est absolument pas blacklistée par les équipes de Bragelonne.

Je tiens à rappeler que je bénéficie de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire.
La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’hommes et de femmes accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide, à l’instar d’une affaire récente.
Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.


Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Le procès de l'agresseur de Salman Rushdie attendu en septembre 2024

La parution du Couteau, de Salman Rushdie, le 18 avril dernier (en français chez Gallimard, dans une traduction de Gérard Meudal), a bouleversé l'agenda judiciaire du procès de son agresseur. Hadi Matar, interpelé après sa tentative d'assassinat de l'écrivain, sera finalement jugé en septembre prochain, aux États-Unis.

16/05/2024, 15:18

ActuaLitté

Ilan Pappé, auteur du Nettoyage ethnique de la Palestine, retenu par le FBI

En décembre dernier, ActuaLitté révélait que Fayard éclipsait en catimini un des ouvrages sur la Palestine de l'historien israélien Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine (trad. de l'anglais Paul Chemla), publié dans la maison en 2008. Les droits ont alors été repris par la maison engagée, La Fabrique, qui l'a publiée le 10 mai dernier. L'auteur revient finalement dans nos colonnes, à nouveau pour de tristes raisons...

16/05/2024, 14:40

ActuaLitté

La Cour des Comptes enquête sur la caisse de retraite des artistes-auteurs

Après 40 années de négligence, durant lesquelles la sécurité sociale des auteurs ne s’est pas préoccupée de collecter les cotisations, la justice s’en mêle. ActuaLitté apprend que la Cour des comptes déclenche une enquête. Laquelle portera sur les exercices 2019 et suivants, une année des plus piquantes...

13/05/2024, 17:41

ActuaLitté

Mis en examen, Arnaud Lagardère quitte son poste de PDG

Arnaud Lagardère a été mis en examen, ce lundi 29 avril, pour « diffusion d’informations fausses ou trompeuses, achat de vote, abus de biens sociaux et abus de pouvoir, et non-dépôt de comptes ». Lagardère SA vient de réagir à cette mesure via un communiqué.

30/04/2024, 11:19

ActuaLitté

Le dessinateur Midam (Kid Paddle) visé par une plainte pour viol

L'auteur de bandes dessinées Midam, âgé de 60 ans, doit comparaitre devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour répondre d'une accusation de viol. Une plainte avait été déposée par une femme en 2021, après des faits qui se seraient déroulés au domicile de Michel Ledent, le vrai nom de l'auteur et dessinateur.

30/04/2024, 10:26

ActuaLitté

“Aucun propos répréhensible”, selon l'éditeur de Transmania 

Mi-avril, le lancement de l'ouvrage Transmania, publié par la maison d'édition Magnus, a été accompagné d'une vive polémique. Des publicités pour le livre, affichées par JCDecaux dans la capitale, ont été retirées après plusieurs protestations. L'ONG SOS Homophobie a pour sa part indiqué qu'elle portait plainte contre les autrices Dora Moutot et Marguerite Stern « pour leurs propos ».

30/04/2024, 09:18

ActuaLitté

Éditeur français arrêté et détenu à Londres : une action illégale

La Foire du Livre de Londres 2023 avait laissé un goût amer à la maison d'édition La Fabrique. La veille de l'ouverture de l'événement, le 17 avril, Ernest Moret, responsable des droits étrangers de la structure, est arrêté par la police antiterroriste britannique. Il subira un interrogatoire ainsi que 24h de garde à vue, en plus de la confiscation et de la fouille de ses effets personnels. Une manœuvre aussi abusive qu'illégale, qualifiée par la Metropolitan Police elle-même d'« abus de pouvoir »...

29/04/2024, 10:16

ActuaLitté

2,5 millions € de butin en livres rares : un gang de voleurs démantelé

Ils avaient jeté leur dévolu sur des objets généralement ignorés par le grand banditisme : les livres rares et anciens. Quatre suspects ont été arrêtés en Géorgie dans le cadre d'une enquête européenne qui a mobilisé plus d'une centaine de policiers et procureurs. 27 sites ont été perquisitionnés, au total, en Géorgie et en Lettonie.

26/04/2024, 09:31

ActuaLitté

“Une nouvelle démarche déloyale des éditions Oxymore” contre Delcourt

Les libraires en perdent leur latin : voilà plusieurs mois que la série Lulu et Nelson est annoncée par les très jeunes éditions Oxymore, fondées en février 2023 par Mourad Boudjellal. Le créateur de la maison Soleil, qu’il avait vendue au groupe Delcourt, en juin 2011, semble avoir du mal à se détacher de son ancienne société… qui publie justement Lulu et Nelson.

25/04/2024, 16:20

ActuaLitté

Bruxelles, une menace pour la vie privée des dirigeants de Vivendi

La fusion de Lagardère avec Vivendi poursuit son bonhomme de chemin… devant la justice européenne. Ce 11 avril, la Cour de Justice de l’Union européenne a donné raison au groupe des Bolloré. En cause, une ordonnance que la société contestait en ce qu’elle exigeait la collecte et la conservation de documents potentiellement sensibles, impliquant des données personnelles.

22/04/2024, 18:47

ActuaLitté

Japon : une amende de 10 millions € pour un pirate de mangas

Mangamura. À la fin des années 2010, ce nom faisait trembler de rage les plus grands éditeurs japonais de mangas, dont Kadokawa, Shueisha et Shogakukan. En 2017, ils avaient uni leurs forces pour abattre la plateforme pirate aux quelque 100 millions de visiteurs mensuels, avant de se tourner vers les opérateurs... La justice a condamné l'un d'entre eux a une amende de 10 millions €.

22/04/2024, 10:58

ActuaLitté

L'Autrichien qui avait fait plier Facebook s'attaque à Meta

Voilà dix ans, cet activiste originaire de Salzbourg publiait un ouvrage mettant farouchement en cause le fonctionnement du réseau social Facebook : Kämpf um deine Daten (Luttez pour vos données), dénonçait le moissonnage d’informations que pratique la société de Mark Zukerberg. Mais Max Schrems n’en a résolument pas fini avec Meta…

19/04/2024, 15:45

ActuaLitté

Reconnue coupable de faute, l'Agessa condamnée à indemniser un auteur

30.000 €, pas moins. Voilà le montant des dommages et intérêts que le tribunal judiciaire de Paris a sommé à feue l’Agessa d’indemniser, pour avoir porté préjudice à un artiste auteur. Un montant qui donnera le hoquet aux pouvoirs publics : de fait, quelque 200.000 personnes seraient concernées par les 40 années d’incurie de l’organisme. Rapide calcul : faudrait-il trouver 6 milliards € ?

18/04/2024, 18:50

ActuaLitté

En Italie, le procès de Luciano Canfora attendu en octobre

À Bari, une audience préliminaire très attendue s'est déroulée ce mardi 16 avril, en présence de l'accusé, l'historien Luciano Canfora. Attaqué pour diffamation après avoir qualifié la Première ministre Giorgia Meloni de « néonazie dans l'âme », il sera jugé le 7 octobre prochain.

16/04/2024, 16:36

ActuaLitté

En Norvège, qui a voulu tuer l'éditeur des Versets sataniques ?

En 1993, William Nygaard, directeur de la maison d'édition norvégienne Aschehoug, reçoit trois balles devant son domicile, à Oslo. 25 ans plus tard, en 2018, deux personnes étaient arrêtées, accusées de tentative de meurtre avec préméditation. Le 9 avril dernier, le bureau du procureur d'Oslo a toutefois annoncé la clôture de la procédure, faute de preuves.

15/04/2024, 14:43

ActuaLitté

Meloni “néonazie dans l'âme” : l'historien Luciano Canfora en procès

En Italie, est-il encore possible d'appeler un chat un chat ? Pour avoir déclaré que Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres italien, était « néonazie dans l'âme », l'historien italien Luciano Canfora a écopé d'une plainte pour diffamation. Une audience préliminaire est fixée au 16 avril prochain.

11/04/2024, 11:39

ActuaLitté

François Bégaudeau au tribunal : "C'est une offense sexiste"

Riche semaine pour l'auteur François Bégaudeau : finaliste du Prix du Livre Inter ce 3 avril, et devant la 17e chambre du tribunal de Paris le 4. Que lui reproche-t-on ? D'avoir affirmé que « tous les auteurs » des éditions engagés à gauche, La Fabrique, « étaient passés » sur l’historienne Ludivine Bantigny, sur le forum de son site en 2020. Cette dernière avait alors déposé une plainte pour diffamation en raison de l’appartenance à un sexe, accompagnée de l’association féministe Chiennes de garde. L'écrivain de son côté évoque « un sketch ».

05/04/2024, 16:10

ActuaLitté

Un journaliste gagne post-mortem son procès contre l'écrivain Nicolas Rey

Le journaliste AFP Médias, Paul Ricard, révèle sur X que le journaliste Alexandre Comte, décédé le 2 mars dernier, « à seulement 40 ans », a remporté un procès qu'il avait engagé contre l'écrivain Nicolas Rey, de manière posthume et suite à un appel. C'est l'avocat du plaignant, Vincent Toledano, qui en a informé l'AFP. Le romancier était accusé d'avoir utilisé plusieurs des textes de l'accusateur, sans lui en attribuer le crédit.

03/04/2024, 18:27

ActuaLitté

The Batman : le scénario n'est pas un plagiat, selon la justice

Sorti en 2022 sur les écrans, The Batman, de Matt Reeves, présentait une nouvelle version du Chevalier noir, un peu plus âpre, dans une ambiance de film noir. Un succès au box-office mondial, contesté par Chris Wozniak, scénariste et dessinateur, qui affirmait que le scénario du long-métrage plagiait un de ses récits, écrit et proposé à DC Comics dans les années 1990.

29/03/2024, 11:16

ActuaLitté

Le justice annule la fermeture de la libraire accusée de “fondamentalisme”

Ce mardi 5 mars, le tribunal administratif de Nice a suspendu l'arrêté de la préfecture des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. Selon la juridiction, la décision de fermer l'enseigne pour une période de trois mois « n’est pas proportionnée à l’objectif de prévention ». En réaction, le préfet a fait appel.

06/03/2024, 13:24

ActuaLitté

Gérard Miller démissionne de ses activités liées à la psychanalyse

Le psychanalyste Gérard Miller, auteur de plusieurs ouvrages publiés chez des éditeurs comme le Seuil ou Desclée de Brouwer, fait face à des accusations d'agressions sexuelles, et même de viols, portées par une cinquantaine de femmes. Lui parle de relations caractérisées par « un rapport inégalitaire » avec des femmes « plus jeunes que moi ». Il aurait renoncé à toutes ses fonctions professionnelles liées à la psychanalyse.

29/02/2024, 17:54

ActuaLitté

Un libraire au tribunal pour le manuscrit de “Hotel California”

Ce mercredi 21 février s'est déroulé à Manhattan un procès inhabituel, avec des accusés peu familiers des cours de justice. Parmi eux, Glenn Horowitz, un libraire spécialisé dans les pièces rares et uniques. Avec deux autres hommes, il est accusé d'avoir obtenu et revendu, de manière illégale, des manuscrits de chansons du groupe Eagles, dont le fameux « Hotel California ».

22/02/2024, 10:04

ActuaLitté

Les deux acteurs de Roméo et Juliette récidivent au tribunal

Olivia Hussey et Leonard Whiting, acteurs vedettes du film Roméo et Juliette (1968) de Franco Zeffirelli, persistent auprès des tribunaux. Tous deux ont de nouveau porté plainte contre le studio Paramount, cette fois autour des éditions DVD et Blu-Ray de la Criterion Collection, parues en février 2023.

20/02/2024, 16:25

ActuaLitté

Un éditeur jeunesse arnaqué : sa banque BRED-ouille

La recrudescence d’arnaques en ligne n’épargne plus personne. La mondialisation, simplifiant le commerce par-delà les frontières, offre toute latitude à l’imagination galopante des cybercriminels. Et comme le dirait la fable, tout escroc vit aux dépens de celui qu’il entourloupe…

15/02/2024, 12:55

ActuaLitté

OpenAI devra répondre d'accusations de violations du copyright

Engagée dans plusieurs procès aux États-Unis, la société OpenAI fait notamment face aux accusations de plusieurs auteurs, en Californie, autour de l'entrainement de son outil d'intelligence artificielle, ChatGPT. La justice examinera ainsi si l'utilisation sans autorisation d'œuvres protégées par le copyright relève de la compétition déloyale.

15/02/2024, 11:32

ActuaLitté

Image ou texte, l'IA face à des procès en série

De l'autre côté de l'Atlantique, les procès contre l'intelligence artificielle se multiplient depuis quelques mois déjà. Ou, plutôt, contre les sociétés qui développent des outils basés sur cette technologie. Artistes et auteurs affirment avoir été victimes de vols, pour nourrir les machines...

13/02/2024, 11:09

ActuaLitté

Archives “empruntées” : Joe Biden échappe au procès

Comme Donald Trump avant lui, l'actuel président des États-Unis Joe Biden a quitté son poste de vice-président de Barack Obama, entre 2009 et 2017, en emportant quelques souvenirs. Des archives secrètes, normalement destinées à l'administration américaine : le procureur spécial Robert Hur a toutefois décidé de ne pas poursuivre Biden, candidat à sa réélection en novembre prochain.

09/02/2024, 11:44

ActuaLitté

Métadonnées : une plainte contre le catalogue pirate Anna's Archive

Présenté comme un site miroir pour les catalogues pirates des plateformes Sci-Hub, LibGen ou encore Z-Lib, Anna's Archive cherche à garantir l'accès à leurs ressources, malgré les actions en justice. OCLC, organisation à but non lucratif qui gère le catalogue bibliographique commun WorldCat, a porté plainte contre Anna's Archive pour vol de métadonnées.

08/02/2024, 12:40

ActuaLitté

Droit du travail : lourd redressement pour l'éditeur de Riad Sattouf

L'organisme chargé de la sécurité sociale des auteurs, l'Agessa, avait pris les éditeurs la main dans le sac : en rémunérant directeurs et directrices de collection selon le régime des artistes auteurs, ils se rendaient coupables de fraude vis-à-vis de leurs obligations fiscales. La maison de L'arabe du futur, les éditions Allary, n'a pas coupé à un important rattrapage de ses cotisations, s'élevant à plus de 200.000 €...

06/02/2024, 09:50

ActuaLitté

Japon : deux hommes arrêtés pour diffusion illégale de mangas

La police japonaise a arrêté deux ressortissants étrangers pour avoir prétendument publié en ligne des images de manga du magazine Weekly Shōnen Jump de Shueisha, avant leur publication prévue. L'enquête a révélé que les suspects avaient acheté les magazines avant leur date de sortie officielle dans une ou plusieurs librairies de Tokyo.

05/02/2024, 11:08

ActuaLitté

Face aux majors musicaux, Internet Archive joue piano

En août 2023, différents labels musicaux, dont Universal Music Group, Sony Music Entertainment ou encore Capitol portaient plainte contre Internet Archive pour « violation du copyright ». En cause, la diffusion sur la plateforme de titres numérisés à partir de 78 tours, sans autorisation des ayants droit.

31/01/2024, 10:08

ActuaLitté

Coupable de diffamation, Trump versera 83 millions $ à une autrice

Jugé coupable d'une agression sexuelle commise en 1996 sur l'autrice et journaliste E. Jean Carroll, Donald Trump devait aussi répondre d'une accusation de diffamation à l'encontre de cette dernière. Ce vendredi 26 janvier, il a été condamné à verser à sa victime 83,3 millions $ (soit 76 millions €). Le candidat à la présidentielle 2024 a annoncé qu'il ferait appel de la décision.

29/01/2024, 10:11

ActuaLitté

Nul ne démonte impunément Lego : la brique, c'est chic

Justice est faite — ou injustice, suivant le côté de la décision où l’on se place. La brique de jeu Lego est assurée d’être pleinement protégée contre les vils et autres malintentionnés. Désormais, aux yeux de l'Europe, les éléments de construction bénéficient pleinement de la protection qu'accorde la propriété intellectuelle. 

24/01/2024, 10:53

ActuaLitté

Relier la lecture et la justice : mode d'emploi et suggestions

Au sein des 188 établissements pénitentiaires et 103 services pénitentiaires d'insertion et de probation français, la culture peut se faire une place, malgré les situations et conditions de détention. Ouvert par la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill), en partenariat avec le ministère de la Culture et le ministère de la Justice, un portail réunit les initiatives et intervenants.

17/01/2024, 12:53

ActuaLitté

Un gang géorgien sévit, spécialisé dans le vol de livres précieux

Depuis plusieurs mois, des enquêteurs de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) suivent le curieux manège de plusieurs ressortissants géorgiens. Fin novembre 2023, trois suspects ont été mis en examen pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Leur cible : de rares livres russes, dérobés dans des bibliothèques européennes...

12/01/2024, 12:53

ActuaLitté

À Perpignan, Astérix et le droit d'auteur ont du “front dans l'aile”

Avec plus de 1,5 million d’exemplaires vendus, L’Iris blanc a placé Asterix en tête des meilleures ventes de 2023, largement. Et sans abus de potion magique. Mais quand Louis Aliot, maire FN de Perpignan utilise le personnage pour présenter ses vœux 2024, on verse dans la violation de droit d’auteur, allégrement. Et sans vergogne ?

11/01/2024, 11:22

Autres articles de la rubrique Métiers

ActuaLitté

Achat de livres en bibliothèques : “aujourd’hui, on soupèse chaque dépense”

Les données du ministère de la Culture font état de ce que le budget acquisition des bibliothèques et médiathèque en France représentait 7,4 % des coûts de fonctionnement en 2022. Depuis 50 ans, Expodif propose une alternative tant aux collectivités qu’aux revendeurs, en commercialisant des ouvrages neufs à prix réduit.

18/05/2024, 15:47

ActuaLitté

Quand la Mort provoque le Rire : le paradoxe de Perséphone

Le vertige de la finitude, le déni enfantin dans lequel nous plongeons tête la première dès qu’il s’agit d’envisager notre propre mort forment paradoxalement un terreau fertile pour la comédie.

18/05/2024, 08:30

ActuaLitté

Le Conseil d'État renvoie la hausse des frais de port à l'UE  

Le Conseil d'État français, sollicité par Amazon, a décidé de ne pas trancher immédiatement sur la mesure visant à augmenter les frais de port sur les livres, nous apprend l'AFP. L'institution a renvoyé la question à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour avis. 

17/05/2024, 19:44

ActuaLitté

Librairie en quartier populaire : le projet de Rachida Dati étudié à Montpellier 

Comediedulivre2024 – La Comédie du livre bat son plein : 10 journées de livres (et de cinéma, aussi), et bien plus encore, au coeur de Montpellier et dans les alentours. En marge de ces festivités – rencontres, lectures, et on en passe et on en oublie –, la Métropole réfléchit avec le ministère de la Culture au déploiement souhaité par Rachida Dati : celui de librairies et bibliothèques, implantées dans des quartiers populaires.

17/05/2024, 19:23

ActuaLitté

L'Ours Paddington, médaille d'or aux prochains JO ?

Avec Michel Lafon, l'Ours Paddington se refait une beauté. Une série de rééditions des albums de Michael Bond est à venir, avec une maquette modernisée et des titres liés à l'actualité. Pour ouvrir cette nouvelle jeunesse, l'album Paddington remporte la médaille d'or sortira le 13 juin, juste avant les Jeux Olympiques de Paris.

17/05/2024, 14:58

ActuaLitté

Les éditions Martin de Halleux s'essayent au financement participatif

Pour la première fois de leur histoire, les éditions Martin de Halleux ouvrent un financement participatif, afin de publier l'ensemble des livres-arbres de la collection Carl Schildbach. Une entreprise inédite autour d'un trésor de la botanique, et deux ouvrages prévus : un broché, l'autre relié, limité et numéroté.

17/05/2024, 10:43

ActuaLitté

La carte de Cassini, première carte générale et particulière de France  

La carte de Cassini, premier relevé général et particulier du royaume de France, et chef-d’œuvre cartographique du XVIIIe siècle, a été reproduite pour la première fois en un seul volume qui se veut d’exception. Édité par Conspiration Éditions, le beau livre comprend 181 feuilles rehaussées à l’aquarelle, reproduites à l’échelle originale pour en restituer toute la splendeur dans les moindres détails. Une vision fascinante de la France de l'époque.

16/05/2024, 18:18

ActuaLitté

La poétesse Françoise Geier est décédée

La poétesse, nouvelliste et photographe Françoise Geier est décédée des suites d'une longue maladie, révèle la poétesse et peintre Colette Klein sur son profil Facebook.

16/05/2024, 17:47

ActuaLitté

Tombée aux mains des promoteurs, Paris n'est plus une fête

Il y eut Les Furtifs d’Alain Damasio, explorant un avenir où en France, l’espace public en tant que bien commun a été totalement privatisé. Par conséquent, les citoyens achètent des droits d’accès. Les riches en tout cas. Et l’ouvrage restait une fiction : dans Paris n’est plus une fête, Hacène Belmessous propose le revers de la médaille. Un essai cette fois, rendant le roman de Damasio plus terrifiant encore.

16/05/2024, 14:13

ActuaLitté

Mort de Don Perlin, vétéran des comics et cocréateur de Moon Knight

Véritable vétéran des comics, qui croisa Will Eisner et connut plusieurs âges et modes du 9e art américain, Don Perlin est décédé ce 14 mai 2024 à l'âge de 94 ans. Il laisse derrière lui un personnage entré dans l'univers cinématographique et télévisuel Marvel, Moon Knight.

16/05/2024, 13:02

ActuaLitté

L'auteur de la tentative d'assassinat de Robert Fico est un poète

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, âgé de 59 ans, a été victime d'une tentative d'assassinat lors d'un déplacement à Handlová, dans le centre du pays. Touché par plusieurs balles, notamment à l'abdomen, le responsable politique ne serait plus en danger de mort, mais reste hospitalisé. Le tireur serait un homme de 71 ans, romancier et poète, au profil plutôt complexe.

16/05/2024, 10:49

ActuaLitté

De la traçologie à la victimologie, le droit se dit en français

La Commission d'enrichissement de la langue française a mené l'enquête, pour débusquer les termes empruntés à l'anglais dans le vocabulaire du droit, et proposer des équivalents en français. Une manière de mieux nommer le monde, et peut-être d'en percer quelques mystères...

15/05/2024, 12:41

ActuaLitté

Israël et la Russie emprisonnent de plus en plus d'auteurs

L'organisation PEN America, qui s'investit pour la protection des auteurs du monde entier et la défense de leur liberté d'expression, a publié son rapport 2023 sur la situation des écrivains emprisonnés. Au moins 339 d'entre eux restent incarcérés, un niveau jamais atteint depuis 5 ans. La multiplication des conflits facilite ces arrestations avec, l'année dernière, un sursaut d'autoritarisme en Russie et en Israël.

15/05/2024, 10:51

ActuaLitté

Mauvaise nouvelle : la novelliste de génie Alice Munro n'est plus

L'autrice canadienne Alice Munro, lauréate du Prix Nobel de Littérature en 2013, est décédée le 13 mai 2024 à l'âge de 92 ans, à son domicile de Port Hope, au sud du Canada. Elle laisse derrière elle une quinzaine de recueils de nouvelles, un unique roman, et une influence sensible sur une génération d'écrivains.

15/05/2024, 09:46

ActuaLitté

Roman Milan : une nouvelle ère de lecture pour les enfants

RomanMilan — Les éditions Milan lancent en septembre 2024 leur toute nouvelle collection, Roman Milan, des livres conçus pour captiver l’imagination des jeunes lecteurs et les transporter dans des mondes remplis d’aventure, de découverte et de créativité.

14/05/2024, 15:20

ActuaLitté

Achille Mbembe et Patrick Chamoiseau à la recherche du “Tout-monde”

À Marseille, à l'occasion du festival La 1ère qui se tient du 30 mai au 2 juin, aura lieu une conférence réunissant l'historien et politologue Achille Mbembe et l'écrivain Patrick Chamoiseau. Le Camerounais et le Martiniquais échangeront sur leurs visions du monde de demain. La conversation sera diffusée le jeudi 30 mai, à partir de 18h, sur La1ere.fr.

14/05/2024, 13:41

ActuaLitté

Hugues Ghenassia-de Ferran, de Valois à l'Institut français

Un arrêté du Premier ministre et de la ministre de la Culture, en date du 10 mai 2024, mettait fin aux fonctions du sous-directeur des affaires juridiques du service des affaires juridiques et internationales du secrétariat général de la rue de Valois. Hugues Ghenassia-de Ferran se dirige en effet vers l'Institut français.

14/05/2024, 08:50

ActuaLitté

Mélissa Da Costa revient en août avec Tenir debout

Celle qui en 2023 atteignait la première place du palmarès du Figaro des auteurs français ayant vendu le plus de livres, Melissa Da Costa, revient le 14 août prochain avec son huitième roman, Tenir Debout, édité chez Albin Michel. Un premier extrait : « Nous ne sommes pas le genre de couple à nous embrasser dans un troquet. Nous sommes de ceux qui s’abîment la peau, qui se causent des tourments. Depuis le premier soir. »

13/05/2024, 17:52

ActuaLitté

Zoé Derleyn écrit avec la peau

Les cuisses de l’une collent à la banquette d’un train sous l’effet de la chaleur. Le froid engourdit les doigts d’une autre, tandis qu’elle tente de se réchauffer aux flammes d’un feu de camp. La paume d’une autre encore est blessée par les ongles de l’amie qui serre trop fort sa main. Dix textes, dix femmes. Elles se demandent qui elles sont, à quoi elles ressemblent, elles font face à la brutalité, cherchent une consolation.

13/05/2024, 14:45

ActuaLitté

Climaticide, bigorexie, tchip... Les mots de l'époque, selon Le Petit Robert

En librairie le 16 mai prochain, quelques jours avant son principal concurrent, le Larousse, Le Petit Robert de la langue française a intégré plusieurs mots et définitions supplémentaires. Les dizaines de nouvelles entrées témoignent des « principales préoccupations de notre époque », selon Géraldine Moinard, directrice de la rédaction des Éditions Le Robert.

13/05/2024, 12:54

ActuaLitté

Albin Michel publiera les Mémoires d'Angela Merkel en novembre

Seize années durant, Angela Merkel a porté sur ses épaules le gouvernement de l’Allemagne. À la tête du pays, elle a traversé de nombreuses crises et a marqué la politique et la société allemandes et internationales par son action et sa personnalité. FREIHEIT. Erinnerungen 1954 – 2021 (LIBERTÉ. Mémoires 1954-2021), sortira en Allemagne chez Kiepenheuer & Witsch et paraîtra dans plus de 30 pays.

13/05/2024, 11:36

ActuaLitté

Un jubilé littéraire : “La littérature peut être une fête”

SalondulivredeTurin2024 – Cette année, pour la première fois, le Salon international du livre de Turin accueille une langue invitée, l'allemand. Le programme, appelé Literatur Parade, évoque, et mettra en scène, une véritable parade littéraire. Nous avons rencontré Anne-Bitt Gerecke, responsable de l'aide à la littérature et à la traduction du Goethe-Institut (litrix.de) et Reina Gehrig, responsable de la section littérature de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia, qui ont conçu le programme.

12/05/2024, 19:31

ActuaLitté

Crises, écologie, lecture : l'avenir des libraires

Depuis 2011, le Syndicat de la Librairie Française (SLF) orchestre tous les deux ans les Rencontres nationales de la librairie (RNL), un rendez-vous désormais incontournable pour les professionnels du secteur. Cette année, c'est à Strasbourg, capitale mondiale du livre, que les réjouissances auront lieu, les 16 et 17 juin : demandez le programme.

12/05/2024, 10:02

ActuaLitté

“Pour nous, voir c’est déjà lire” : Idee Storte Paper

SalondulivredeTurin2024 – En parcourant les pavillons du Salon du livre de Turin, un stand attire l’attention, truffé d’illustrations aux formats variés, entre dessins fantastiques et animaliers. « Il s’agit de déballer, de casser le livre et de le détruire, dans le sens où l’illustration contenue dans le livre est vendue au même titre que le livre », nous explique l’éditeur de Idee Storte Paper.

11/05/2024, 14:46

ActuaLitté

Italie : l'édition garde le moral, malgré le recul des ventes

SalondulivredeTurin2024 – Le marché du livre accuse un recul de 2,2 %, sur le premier quadrimestre 2024 en Italie. Heureusement, les auteurs locaux maintiennent les ventes à flot. Cependant, en regard des données de 2019, le secteur afficherait une croissance de 15,1 %, avec des libraires qui gagnent des parts de marché sur les sites de ecommerce.

10/05/2024, 15:11

ActuaLitté

Belgique : des étudiants ne veulent pas de l'historien israélien Elie Barnavi

À l'Université libre de Bruxelles aussi des étudiants occupent le campus, dans ce cas précis depuis le 7 mai. Ils dénoncent ce qu'ils considèrent être un génocide à Gaza, mais aussi plus étonnant, exigent l'annulation de la venue d'Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France, qui doit donner une conférence. C'est d'autant plus surprenant que l'Israélien plaide depuis longtemps pour une reconnaissance immédiate d’un État palestinien, et s'est vigoureusement opposé aux politiques des gouvernements Netanyahou.

10/05/2024, 13:56

ActuaLitté

Le troubadour occitan Henri Gougaud est mort

L'écrivain, poète, conteur et chanteur Henri Gougaud est mort ce 6 mai à l'âge de 87 ans. Né dans les terres rouges de l'Aude, il s'est voulu un descendant direct des troubadours occitans, portant en lui la poésie et l'art du conte et de l'imagination avec passion.

10/05/2024, 10:27

ActuaLitté

Face à J.K. Rowling, Daniel Radcliffe réitère son soutien aux LGBTQ+

L'acteur star de la saga Harry Potter, adaptée des livres éponymes de J.K. Rowling, a récemment confirmé sa « tristesse » face aux différentes sorties de l'autrice au sujet de la transsexualité. Dans une longue entrevue pour The Atlantic, il estimait que ne pas réagir serait, de sa part, faire preuve d'une « immense lacheté ».

09/05/2024, 17:30

ActuaLitté

Simon & Schuster rachète la plus grande maison d'édition des Pays-Bas

L'éditeur américain Simon & Schuster (S&S), qui a été vendu en août dernier à la société d'investissement KKR, a acquis Veen Bosch & Keuning (VBK), la plus grande maison d'édition néerlandaise. L'acquisition comprend toutes les marques de VBK aux Pays-Bas et en Belgique, ainsi que ses sociétés sœurs, le producteur de livres audio Thinium, et Bookchoice, une plateforme d'abonnement pour e-books et livres audio. 

08/05/2024, 15:16

ActuaLitté

Inédit de Vladimir Nabokov : dans les coulisses d'une traduction

Le grand public connaît Vladimir Nabokov à travers son chef d'œuvre Lolita, deux fois adapté au cinéma, les plus curieux ses autres textes importants de la période américaine comme Feu pâle. Beaucoup moins ont lu ses œuvres écrites en russe. Dans ces dernières, qui s'étendent jusqu'aux 40 ans de l'écrivain tout de même, encore un certain nombre d'inédits en français, principalement du côté de sa production dramatique. Les éditions Verdier publient ce 25 avril l'une d'elles : « Un chef-d'œuvre de sa jeunesse » même, selon les traductrices, et pour le poète-prosateur hors-norme, ce n'est pas peu dire...

08/05/2024, 12:44

ActuaLitté

Fred Dewilde, auteur de BD et survivant du Bataclan, s'est donné la mort

Fred Dewilde, ancien illustrateur médical qui s'est lancé dans la bande dessinée à la suite du traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, s'est donné la mort ce dimanche 5 mai. Life for Paris, association dont il était un des piliers, a annoncé sur Twitter qu'il avait mis fin à ses jours « terrassé par la violence des traumas contre lesquels il luttait sans relâche ».

08/05/2024, 11:33

ActuaLitté

Un Kafka plus authentique que jamais, en poche chez Folio

Le 3 juin 1924 disparaissait Franz Kafka. L'auteur tchèque de langue allemande, qui avait alors publié un peu plus d'une dizaine de textes — dont La Métamorphose et La Colonie pénitentiaire —, laissait derrière lui un grand nombre de manuscrits — dont ses romans Le Château, Amerika et Le Procès — et d'écrits personnels, qu'il avait demandé à son ami et exécuteur testamentaire, le poète Max Brod, de détruire. Chose qui, bien évidemment, et pour le plus grand bien de la littérature, ne fut jamais faite.

07/05/2024, 17:32

ActuaLitté

L'éditeur Léo Scheer est mort

L'éditeur et personnalité de la télévision, Léo Scheer, est décédé à l'âge de 76 ans, a annoncé sa conjointe Nathalie Rheims dans Le Figaro. Il débuta en tant qu'écrivain, sociologue et publicitaire, avant de fonder en 2000 la maison d'édition qui porte son nom. Dans son catalogue, Eric Vuillard, Yves Bonnefoy, Chloé Delaume, Camille Laurens, Aurélien Bellanger, ou encore Louis-Henri de la Rochefoucauld.

07/05/2024, 14:03

ActuaLitté

Une librairie dédiée à la Romance à Rouen, au Sport à Nice

Ce 20 avril, une librairie dédiée à la Romance, L'Encre du cœur, a ouvert ses portes à Rouen. Un genre en pleine expansion, médiatiquement en tout cas, favorisé par les dynamiques des réseaux sociaux. Dans cette optique, elle organisera des événements comme des clubs de lecture et autres discussions sur la plateforme Discord, dans cet esprit communautaire qui caractérise cette littérature. Ce même mois, à Nice, une enseigne entièrement dédiée aux ouvrages de sport a été inaugurée.

06/05/2024, 18:21

ActuaLitté

Les Archives nationales accueillent les archives de Bruno Latour

Plus d'un an et demi après son décès, les archives de l'intellectuel Bruno Latour sont transférées aux Archives nationales, conformément au souhait de son épouse et de ses deux enfants.

06/05/2024, 16:44

ActuaLitté

Décès de Bernard Pivot, d'Apostrophes à l'Académie Goncourt

Bernard Pivot, figure emblématique de la culture française et ancien président de l'Académie Goncourt de 2014 à 2019, s'est éteint à l'âge de 89 ans. Sa famille a confirmé cette triste nouvelle, ce lundi 6 mai 2024 à l'AFP. Il se battait contre un cancer depuis plusieurs mois. Il était non seulement connu pour son rôle d'auteur et de présentateur de la culte émission littéraire Apostrophes, mais également pour son amour profond des livres et de la langue française.

06/05/2024, 15:09